Les acteurs du logiciel libre, SUN, MySQL AB, Nuxeo, Idealx, Mozilla, Mandriva et l’ADULLACT, prennent position sur le débat DADVSI

Communiqué de presse

C’est aujourd’hui que reprend le débat "en urgence" du projet de loi "Dadvsi" qui vise à limiter la copie privée et imposer des système de contrôle (les DRM) permettant de limiter l’usage d’un CD ou DVD sur un unique appareil.

Les logiciels libres, utilisés dans les échanges de pair à pair sont directement visés par certains amendements qui interdirait la publication de code fondement du logiciel libre.

Voici la réaction d’éditeurs de logiciels libre dans une lettre au premier ministre cosignée par l’ADULLACT dont Brest Métropole Océane est adhérente.

Reprise du communiqué

Paris, le 6 mars 2006 - Dans une lettre qui vient d’être adressée au Premier Ministre, les éditeurs de
logiciels SUN Microsystems, IBM, MySQL AB, Nuxeo, Mozilla, Idealx et Mandriva, ainsi que
l’association Adullact, se positionnent sur le débat actuel du vote de la loi sur les droits d’auteur et
technologies numériques. Ils y soulignent l’amalgame qui est souvent fait entre le logiciel libre et les
moyens de partage de contenus illégaux.

Tandis que cette semaine les amendements du projet de loi DADVSI - Droits d’Auteur et Droits
Voisins dans la Société de l’Information - seront examinés par les députés (dont le vote définitif aura
lieu le 14 mars devant l’Assemblée Nationale), les acteurs du logiciel libre adressent une lettre au
Premier Ministre. Ils estiment que les conséquences d’une telle décision sur le positionnement de la
France dans le secteur global des systèmes d’information et de l’industrie du multimédia en particulier,
n’ont pas été pleinement mesurées à l’aune de leur gravité.
L’ensemble des signataires de la lettre exprime sa crainte de voir exclure les logiciels libres pour cause
d’usage illicite, alors qu’un grand nombre d’industriels et d’administrations a depuis longtemps fait le
choix de les utiliser quotidiennement pour leurs qualités intrinsèques (ouverture du code source,
robustesse, fiabilité, économie,...).

L’accent est également mis sur la dynamique du marché et l’opportunité que représente le logiciel libre
dans le cadre du renouveau de l’industrie du logiciel en Europe. Malgré un positionnement en
adéquation avec le « patriotisme technologique » défendu par le gouvernement, cette perspective
serait remise en cause pour la France, si un article de loi venait criminaliser la publication du code
source des logiciels (principe fondamental de cette industrie).

Par ailleurs les acteurs du logiciel libre indiquent le caractère confus que présente la globalisation de la
problématique des données numériques sous une seule et même définition, couvrant à la fois
musique, vidéo, jeux électroniques, logiciels et respect de la vie privée de chaque citoyen ou
confidentialité des informations des entreprises.

Posté le 7 mars 2006

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