Google talk

Dans la guerre que se livrent les moteurs de recherche, il ne manquait plus qu’un logiciel de messagerie instantanée conçu par Google, c’est désormais chose faite avec Google Talk, un outil simple et épuré, à l’image du célèbre moteur et de son logo coloré.

ndr Et skype étant maintenant interdit par l’état dans les administrations publiques ..

Reprise d’un article de Patrick Ertoran publié par Algora

Google Talk, tueur né ?

Fidèle à cette approche minimaliste, Google Talk prend Yahoo et MSN à contre-pied : pas de fonds d’écran animés, pas d’objets sonores, et même pas de smileys ! Google mise comme à son habitude sur la sobriété et l’ergonomie de ses produits. Le logiciel en est encore à sa version beta, c’est-à-dire en développement : il présente donc toujours quelques dysfonctionnements et souffre d’une certaine instabilité, n’est disponible qu’en anglais, mais possède cependant déjà des atouts non négligeables face à ses concurrents.

Tout d’abord, il utilise le protocole libre Jabber, ce qui permet d’utiliser tout logiciel de messagerie instantanée compatible avec ce protocole (tels que GAIM, iChat, Psi ou Trillian) pour se connecter. Par ailleurs, les concepteurs annoncent déjà une interopérabilité étendue aux autres logiciels de messagerie les plus connus comme MSN Messenger, Yahoo Messenger, AOL ou ICQ, pour les mois à venir.

Google Talk offre également des fonctions de VoIP, à l’instar de Skype qu’il tente évidemment de concurrencer, sans toutefois l’égaler. Si on peut regretter l’impossibilité d’échanger à plus de deux participants, cela fonctionne cependant très bien et reste très simple à mettre en oeuvre. Là aussi, les concepteurs annoncent une compatibilité future avec les autres logiciels, grâce à un protocole maison dérivé de XMPP (eXtensible Messaging and Presence Protocol).

Etant toujours en développement, Google Talk est par ailleurs lacunaire, défaut qui devrait progressivement disparaître avec les versions ultérieures. On relève par exemple l’impossibilité d’envoyer des fichiers à ses correspondants, comme cela peut être fait avec les logiciels de ce type. Et surtout, on déplore une limitation importante qui peut rebuter l’usager s’intéressant au logiciel : il faut, pour pouvoir l’utiliser, être titulaire d’un compte de messagerie Gmail (client mail de Google).

Parfois présenté comme une "killer application" destinée à couler la concurrence, MSN Messenger notamment, Google Talk manque encore de fonctionnalités pour mériter ce qualificatif, même s’il est un produit très prometteur.

Posté le 30 novembre 2005

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