ProspecTIC 2010 : Les mémoires

Reprise d’un article publié par Internet actu
Dans : Brèves/Enjeux, débats, prospective/Archivage/stockage - Par Hubert Guillaud le 13/10/2005

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 : les mémoires

En synthèse

Les mémoires électroniques deviennent à la fois rapides et non volatiles (MRAM) tout en passant le seuil du Go qui permet d’emporter avec soi, sur un support de taille extrêmement réduite, toutes ses données, une partie de sa musicothèque ou un film.
Les disques durs passent le seuil du To et rendent l’espace de stockage abondant. Les technologies appelées à succéder aux disques magnétiques augmenteront encore cette capacité, tout en réduisant le volume et la consommation électrique des unités de stockage.
Les supports de sauvegarde voient également leur capacité augmenter sans pourtant franchir de seuils majeurs, mais pourraient pâtir d’une guerre entre les deux standards en concurrence.

Extraits
Permanentes comme les mémoires flash, aussi rapides que les mémoires DRAM, les MRAM sont malgré tout moins chères à produire. Grâce à elles, dans les années à venir, un ordinateur pourra être mis en veille et "réveillé" de manière instantanée. Si leurs prix baissent suffisamment, les MRAM pourraient même former le cœur de futurs PC sans disque, quelques gigaoctets pouvant suffire à stocker le système d’exploitation, un petit nombre de logiciels et des données. (...) Au-delà de 1 To, on peut raisonnablement considérer l’espace de stockage comme "abondant" - au sens où il n’est plus nécessaire de le gérer, de se préoccuper d’effacer ou recouvrir des informations. Il devient ainsi possible d’enregistrer l’intégralité des événements de sa vie, ce que l’on voit, écrit, reçoit, dit et entend. (...) A plus long terme, la mémoire du futur pourrait prendre la forme de "nanoswitches". Des chercheurs de l’Université de Boston sont en effet parvenus à fabriquer des premiers "commutateurs nano-mécaniques". De telles mémoires pourraient avoir une densité supérieure de plusieurs ordres de grandeur à celle disques actuels, avec des débits également bien supérieurs et pour une consommation de quelques femtowatts (des millions de fois moins qu’un disque dur actuel). D’autres technologies de rupture sont également en gestation, telles que les mémoires ADN utilisant des supports organiques. (...)
Qu’est-ce que ça change, d’un point de vue des usages, de n’avoir plus à se préoccuper de la taille de sa mémoire, quand elle devient "surabondante" ? Entre course à l’innovation et guerre des standards, quels bouleversements et recomposition va connaître l’industrie ? Les mémoires nano-mécaniques ou les mémoires ADN peuvent-elles introduire des ruptures autres que technologiques, c’est-à-dire portant sur autre chose que leurs capacités de stockage ?

Venez réagir et collaborer à PropecTIC 2010, l’exercice de prospective de la Fing et de l’Irepp.

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Posté le 16 octobre 2005

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