d’après un mel d’Alexandra Frontville
Celle-ci dans l’appréhension de sa forme évolutive se situe au cœur même des expériences artistiques et numériques en cours, menées par une artiste plasticienne intervenante Gwenaëlle Magadur auprès d’un public d’Elève Intellectuellement Précoce (EIP) à besoin éducatif particulier, du collège de l’Harteloire de Brest.
La particularité de ce projet en deux volets, est de montrer différentes traces d’expériences menées par l’utilisation du numérique au sein d’une pédagogie de projet mettant en avant l’aspect collaboratif qui peut se jouer quand élèves, artiste-intervenant comme enseignants sont acteurs, expérimentateurs et partent ensemble dans cette aventure.
- « Je sais FAIRE » serait-ce laisser place aux compétences de l’élève ou/et de l’enseignant ou/et de l’artiste pour créer au sein d’un FABLAB, la construction de ses rêves et des formes de son imaginaire ?
- « Je sais FAIRE », est-ce laisser place à cette seconde chance pour des élèves à besoin éducatif particulier ?
- « Je sais FAIRE »…c’est ambitieux, cela se veut innovant…c’est proposer une autre façon d’enseigner…là aujourd’hui et demain !
Ce projet se déroule au sein d’un FABLAB, basé dans les Fabriques du Ponant à Brest en partenariat avec l’Association des Petits Débrouillards.
Il s’adresse à un public d’Elèves Intellectuellement Précoces (EIP) à besoin éducatif particulier, du collège de l’Harteloire.
Il a pour objectif de redonner du sens aux apprentissages et à l’estime de soi tout en permettant et développant chez ces élèves un rôle de médiateur numérique auprès des autres élèves des classes du collège mais aussi de l’ensemble de leurs enseignants.
La proposition faite par l’artiste Gwénaëlle Magadur est de partir avec eux, sur une exploration de la ville de Brest, basée sur des données historiques ou géographiques.
En faisant appel à leur imaginaire et leur créativité, ils donneront de cette ville leur propre lecture en donnant naissance à des formes de création artistique numérique pouvant par ailleurs s’ouvrir sur des champs pluridisciplinaires.
Parallèlement, des étudiants du Master 1 MEEF PE du site de Brest de l’ESPE sur le Travail de Recherche en « Education et Numérique » ainsi que certains étudiants de l’ensemble des Masters 1 MEEF PE et PLC concernés par un travail à mener dans leur UE Numérique sont aussi impliqués dans ce projet.
Ils leur a été proposé d’accompagner individuellement ou par petits groupes les élèves EIP. Au cours du projet, ils aideront les élèves à faire du lien entre le projet et les apprentissages scolaires pour retrouver le plaisir d’apprendre.
Au sein de leur formation initiale, ils évalueront les compétences acquises par les élèves dans le projet et feront le lien avec les enseignants du collège et le réseau se constituant d’enseignants du premier degré.
L’espace d’exposition utilisera des outils numériques permettant de rendre compte de ces différentes expérimentations.
Le point de vue en émergence de l’artiste Gwenaëlle Magadur qui mène ce projet, donnera lieu à un temps de table ronde à la rentrée universitaire 2015.
Celle-ci permettra d’aborder la place de l’artiste-intervenant au sein d’un projet éducatif vers un public spécifique EIP et d’en mesurer l’impact sur les apprentissages et ses possibles ouvertures vers tous publics d’élèves. Sera aussi abordé l’engagement des artistes dans ce type de projet et les répercussions de ces expériences sur leur propre démarche de travail de création.
Cette table ronde, en présence de l’artiste et des étudiants volontaires des Masters 1 et 2 MEEF impliqués, sera menée par Gaëlle Boubennec, formatrice ESPE en arts-visuels et histoire des arts, Alexandra Fronville, formatrice ESPE en numérique et Ingrid Arnaud, Conseillère Pédagogique dans le premier degré.