6ème Congrès Européen de Science des Systèmes

Paris, 19 - 22 septembre 2005

Le Congrès Européen de Science des Systèmes a lieu tous les trois ans depuis 1989. Il est un grand moment de rencontre pour les systémiciens venus d’Europe ainsi que du monde entier. Il exprime la mission fédératrice de cette science et celle de l’Union Européenne de Systémique (UES).

Articulant approches théoriques, méthodologiques et pratiques dans une recherche permanente d’interdisciplinarité, les congrès de l’UES permettent aux participants :
 de s’ouvrir à des vues nouvelles en décloisonnant les approches trop spécialisées,
 d’échanger et de comparer leurs idées, leurs théories et leurs méthodes.

Les congrès précédents se sont tenus tour à tour dans différents pays liés à l’UES : Suisse (1989), République Tchèque (1993), Italie (1996), Espagne (1999) et Grèce (2002). La France a l’honneur d’accueillir le 6ème Congrès qui sera présidé par le Professeur Emmanuel Nunez, président de l’AFSCET

Le 6ème Congrès, comme les précédents, traitera de l’ensemble des thèmes habituels de la science des systèmes. Il a pris cependant comme fil directeur un thème fédérateur, celui de la gouvernance dans les systèmes.

La notion de gouvernance a vu ces dernières années son emploi se généraliser, en particulier dans les sciences sociales. Mais il faut se souvenir que sous le nom de cybernétique, dont l’étymologie provient du grec "gouverner", le concept a été largement utilisé dans les sciences physiques, biologiques et en ingénierie pour concevoir des automates. On se demandera alors en quoi cette notion de gouvernance peut se montrer utile pour une meilleure compréhension et gestion de la complexité, telle qu’on la rencontre dans les grands systèmes physico-chimiques, biologiques, artificiels (ou technologiques), économiques, sociaux, politiques et symboliques (religions par exemple).

Le programme

Lundi 19 septembre

  • Conférence inaugurale de Joël de ROSNAY
  • Séance plénière : Conférence de Edgar MORIN
    Noosphère et gouvernance éthique

Mardi 20 septembre

  • Symposium
    Gouvernance,
    Droit et Technologies
  • Symposium
    Socio- cybernetics
  • Séances en parallèle
  • Epistémologie
    et Systémique
  • Territoire et
    complexité
  • Nouvelles
    perspectives en
    science sociale
  • Sciences cogni
    tives, langage
    et complexité
  • Gouvernance
    sanitaire et
    sociale
  • Précurseurs
    de la
    systémique
  • Systémique
    et Défense
  • Art et
    science de l’intervention
  • Systémique
    et Economie
  • Savoirs actionnables en sciences de
    l’organisation
  • Catastrophes
    et attitudes
  • Similarité et ressemblance
  • Intelligence
    artificielle

Mercredi 21 septembre

  • Séances en parallèle
  • Systèmes symboliques
    et religieux
  • Symposium
    Socio- cybernetics
  • Savoirs actionnables en sciences de
    l’organisation
  • Catastrophes
    et attitudes
  • Similarité et ressemblance
  • Intelligence
    artificielle
  • Séance plénière : La gouvernance de l’Europe
  • Symposium
    Dynamique
    des Systèmes
  • Symposium Thérapeutes et systémiciens
  • Séances en parallèle mercredi et jeudi
  • Systèmes symboliques
    et religieux
  • Savoirs actionnables en sciences de
    l’organisation
  • Art et
    systémique
  • Similarité et ressemblance
  • Emergence dans
    les systèmes
    complexes
  • Catastrophes
    et attitudes
  • Modélisation et langage
    graphique
  • Dynamique des
    organisations
  • Systèmes
    politiques
    Systèmes
    politiques

Qu’est-ce que la Systémique ?

La grande aventure intellectuelle de la fin du 20ème siècle aura été la découverte de l’extraordinaire complexité du monde qui nous entoure. Complexité du cosmos, des organismes vivants, des sociétés humaines, mais aussi de tous ces systèmes artificiels conçus par les hommes et qui sont, comme l’entreprise, à la fois techniques, organisationnels et sociaux. Le phénomène de mondialisation des échanges commerciaux, financiers et culturels, ne fait qu’accélérer cette prise de conscience de la complexité et en accentuer les effets.

Comment alors pour des hommes en charge de responsabilité (décideurs politiques, dirigeants d’entreprise, responsables associatifs, syndicalistes, experts, etc.) s’orienter et agir dans ce monde de plus en plus complexe ? Recourir aux modes de pensée qui ont fait leurs preuves dans le passé - modes hérités d’une logique rationaliste qui décompose, analyse et simplifie -conduit à de lourdes déconvenues. Il en résulte souvent des décisions inadaptées, car réductrices, avec pour conséquence de multiplier les effets pervers ou contre-intuitifs.

Une démarche existe cependant - l’approche systémique - connue depuis les années 1970 et qui permet de penser et d’agir dans la complexité. Elle a donné lieu à de multiples applications, aussi bien en biologie, en écologie, dans les thérapies familiales, le management des entreprises, l’urbanisme, l’aménagement du territoire, etc. Elle repose sur l’appréhension d’un certain nombre de concepts tels que ceux de système, interaction, rétroaction, régulation, organisation, finalité, vision globale, évolution, émergence, etc.

Cette démarche se concrétise dans le processus de modélisation, lequel va de l’élaboration de modèles qualitatifs utilisant largement le langage graphique en forme de "cartes", à la construction de modèles quantifiés et dynamiques, opérables sur ordinateur et débouchant sur la simulation. Par la simulation, il est possible de tester un certain nombre de scénarios alternatifs, situés chacun dans le champ des possibles, et de nourrir ainsi une réflexion prospective qui ne soit pas seulement hypothétique et subjective. Les illustrations de la modélisation sont donc innombrables, couvrant les champs de la physique, de la biologie, de l’écologie, de l’économie, de la théorie de l’entreprise, de la psychologie, de l’anthropologie, etc. Cette diversité démontre les vastes capacités d’utilisation de la méthode, sa plasticité et sa dimension de transdisciplinarité.

Sans en avoir l’air, la démarche systémique fait basculer des habitudes de pensée façonnées par trois siècles de rationalisme positiviste. On peut la considérer comme le paradigme scientifique unificateur qui va marquer le 21ème siècle et s’imposera demain pour penser la complexité organisée des grands systèmes. Elle permettra de donner un contenu concret aux formules qui décrivent les remèdes dont notre société a besoin (participation, pluralisme, décentralisation, information, communication, etc.) mais qui, faute de concepts rigoureux et d’une méthodologie appropriée, restent trop souvent lettre morte.

École Nationale Supérieure d’Arts et Métiers

  • ENSAM -
    155 Boulevard de l’Hôpital, 75013 Paris

Avec le soutien
du Ministère de la Recherche, de la Direction Générale à l’Armement,
de la Fondation Arts et Métiers et de la société ESSILOR

Posté le 11 septembre 2005

licence de l’article : Contacter l’auteur

Nouveau commentaire
  • Novembre 2005
    22:01

    > 6ème Congrès Européen de Science des Systèmes

    par jean-marc mahmoud

    l’ evolution de l’ Univers a un sens : celui de la complexité ? c’ est faire une confusion avec structuration et performance. Nous connaissons les regles naturelles, les lois universelles
    et on peut citer l’ economie d’ energie et l’ etat de basse energie..., et la cybernetique jette un regard nouveau sur le desir de comprehension des problematiques diverses passées et futures rejoignant l’ antihumanisme.
    A probleme complexe solution complexe ? oui tant que nous sommes dans une phase evolutive, inachevée que notre pauvre
    cerveau assimile à du cahos. Car ce cahos duquel semble naitre l’ ordre-et une organisation ultra performante composée d’ elite intellectuelle et de dirigeants le croit et depense une energie enorme en jouant a l’ pprenti sorcier-n’ est que du tatonnement naturel, des ajustements incessants pour accroitre la structuration de l’ univers et plus pres de nous de notre planète. LE CAHOS en tant que tel ne peut exister car il porte en lui sa propre mort Il n’ est pas createur mais represente un instantané de l’ evolution d’ un systeme.
    Le 21eme siecle est celui du SENS a toutes les sauces et on meconnait les lois universelles de base et incontournables.
    je prends un exemple:il y a beaucoup de faibles en mathematiques car il ne savent pas que la pensée mathematique est tautologique et que les propriétes de l’ addition et multiplication avec celle des egalités , soit 9 lignes, suffisent pour se ditinguer jusqu’ au baccalauréat mthematiques. quelle depense d’ energie pour ces eleves
    De la meme facon nous n’ abordons pas les problemes -sociaux, ecolo, religieux ...-en nous appuyant sur des regles unverselles qui nous depasseront toujours.
    il n’ est pas necessaires de réaliser que le "cahos" soit "ordonné" et se demander dans quel sens (but) mais d’ aller dans le sens universel qui nous semble evident intuitivement grace a nos connaissances embryonnaires.
    Et alors serions-nous moins hyppocrites en parlant des droits de l’ homme ou comme j’ ai entendu a la radio il y a un instant"la securité des personnes est un droit absolu".
    NON a cette hyppocrisie, non a la democratie etc...mots qui n’ ont plus de sens alors que ce qui est nouveau dans la structuration de notre planete c’ est la possibilté pour l’ homme non pas de "domestiquer" la nature mais de la modifier tout simplement avec toutes les implications interactives.
    Vous qui me lisez savez bien que la selection genetique est battue en breche et que la modelisation , la selection par le meme , si elle ne cooreespond pas au SENS universel dont les regles sont elementaires,peuvent entrainer -pour nous le cahos et-pour notre planete du retard seulement
    Digression:pour avoir des fruits on mutile l’ arbre fruitier .La proliferation des oeufs insipides sur le marché de la consommation n’ est que la resultante d’ une agression forcenée contre la poule en partant de la poule au pot d’ Henri IV et en passant par le poulet. Nous, nous en sommes encore a l’ action hyppocrite des ONG en general et aux programmes de regulation des naissances etc les exemples de notre hyppocrisie ou immbecilité sont innombrables alos que la nature dicte ses regles.
    nous sommes des barbares en agissant contre-nature
    Le danger et la cybernetique le dit bien reviendra-t-elle a l’ IA pour nous diriger ? Danger ?