Une information reprise de la lettre de l’association des Maires des Grandes villes
L’Agence française de sécurité sanitaire environnementale (AFSSE) a rendu un avis sur les éventuelles conséquences du téléphone mobile sur la santé.
Saisie par les ministères de la Santé et de l’Ecologie en février 2004, l’AFSSE avait notamment pour mission de faire le point sur les dernières études internationales et les nouvelles ondes (UMTS, Wifi) auxquelles sont soumises les populations.
En préambule, l’AFSSE rappelle la distinction qu’il convient de faire entre le portable, où l’exposition est courte mais rapprochée, et les stations de base, où l’exposition est lointaine mais constante.
Pour les terminaux, l’AFSSE analyse les résultats des dernières études et souligne que, pour le moment et sous réserve d’investigations complémentaires, celles-ci ne permettent pas de conclure formellement à un risque sanitaire (tumeur, cancer...). Convenant cependant de l’existence de "doutes sérieux", l’AFSSE préconise
- d’améliorer l’information du consommateur sur les niveaux d’exposition aux rayonnements des portables (DAS indiqués par le constructeur),
- de favoriser l’utilisation de kits mains libre
- et, surtout, de limiter l’usage des mobiles chez les jeunes enfants.
Les fabricants sont incités à stopper "provisoirement" la production de mobiles pour enfants et les opérateurs à ne pas les cibler dans les publicités.
Concernant les stations de base, l’avis de l’AFSSE s’inscrit en totale continuité avec les précédents rapports (Zmirou, OPECST...) et réaffirme l’absence de danger prouvé pour la santé humaine des antennes relais. L’AFSSE souligne en outre que la densification des antennes, notamment dans les agglomérations, se traduit plutôt par une diminution des niveaux d’exposition. Concernant l’UMTS, l’AFSSE exprime des doutes sur la méthodologie de l’étude néerlandaise TNO, qui avait conclu à un risque concernant les stations de base UMTS. Elle affirme "qu’aucun élément ne permet d’identifier d’éventuels effets sanitaires", l’absorption des ondes UMTS par le corps humain, dont la fréquence est plus élevée que le GSM, étant plus faible. Pour le Wifi, dont les émetteurs sont peu puissants, les risques seraient proches de zéro. En revanche, compte tenu de la sensibilité du public sur ces sujets, l’AFSSE recommande de poursuivre le travail d’information des populations.