reprise de l’intoduction à l’article d’Olivier Tredan [1]
publiée sur le site du laboratoire des usages Marsouin
Ces travaux ont fait l’objet de contrats de recherche commandités par le Conseil Régional de Bretagne qui, en interrogeant la pertinence des politiques publiques d’aide au développement des usages de l’Internet sur le territoire breton, ont fait apparaître un usage de l’Internet local davantage que l’inscription dans un espace déterritorialisé. Ces travaux portaient tout d’abord sur l’évaluation de la politique de mise en place d’espaces publics d’accès à l’Internet dans le cadre du programme « Cybercommunes » instauré dès 1998. Cette première phase ayant montré les écarts qui existent entre les pratiques des élus locaux et les potentiels des nouveaux réseaux, nous avons engagé une étude complémentaire s’intéressant aux pratiques non-institutionnelles de l’Internet. Ce travail a montré les décalages existant entre les pratiques locales des citoyens engagés dans des actions locales et les médiatisations opérées sur le Web à un niveau global.
Dans un troisième temps, une nouvelle phase d’étude, notamment dans le cadre du projet expert [2] s’est intéressée aux phénomènes d’autopublication et plus particulièrement aux weblogs. Cette présentation retrace quelques pistes de travail autour du phénomène des weblogs sur le territoire breton. Elle fait suite à l’analyse quantitative de quelques 400 blogs2 repérés. Plus particulièrement, nous aborderons ce phénomène sous l’angle de la pratique des adolescents. Non seulement, ils constituent le public le plus important numériquement, mais leurs pratiques nous renseignent sur leur rapport à l’Internet à un âge où l’identité individuelle est en phase de construction. Nous observons le développement d’un phénomène récent qui interroge la réticularité de l’Internet. En tant que nouvel espace social, le cyber-espace offre la possibilité de développer une nouvelle sociabilité qui ne repose plus sur la co-présence.
Il s’agira, après la présentation de ce phénomène, de s’interroger sur les liens entre pratique du territoire et la construction potentielle de nouvelles sociabilités dans le cadre de nouveaux espaces sociaux