Début de l’article publié par Philippe Cazeneuve
sur le site de Creatif
Une Société de l’information pour tous
Le Conseil européen de Lisbonne de mars 2000 a appelé de ses vœux l’avènement d’une " Société de l’information pour tous ".
Si le plan d’action "e-Europe 2002", approuvé lors du Conseil européen de Feira des 19 et 20 juin 2000, a des accents très libéraux : " faire en sorte que tous puissent participer à l’économie fondée sur la connaissance ", les contributions ultérieures défendront une position nettement plus sociale.
La résolution du Conseil de l’Union Européenne du 8 octobre 2001 introduira la notion d’e-inclusion, définie comme " la participation de tous à la société de l’information ". Cette résolution se propose de développer l’intégration à la société de l’information en tant que composante intrinsèque de la lutte contre l’exclusion sociale. Il s’agit donc de veiller à :
- exploiter les possibilités qu’offre la société de l’information pour lutter contre l’exclusion sociale,
- exploiter pleinement le potentiel de la société de la connaissance et des nouvelles technologies de l’information et de la communication,
- ce que personne n’en soit tenu à l’écart, en prêtant entre autres une attention particulière aux besoins des personnes handicapées.
Les Points publics d’accès à Internet apparaissent comme des éléments incontournables des politiques de développement des TIC
En ce qui concerne les Points publics d’accès à Internet (PIAP), voici ce que le rapport du groupe d’expert ESDIS affirme en 2001, sur la base des enquêtes menées dans différents pays de l’Europe des quinze ayant déjà mis en place de tels dispositifs d’accès public :
" Les PIAP constituent un bon moyen d’atteindre un vaste public d’utilisateurs potentiels et d’encourager les premiers pas vers Internet, qui peuvent ensuite déboucher sur un achat personnel d’équipement informatique. Ils servent souvent à un accès immédiat, dans un endroit où les gens passent la journée, ainsi qu’à soutenir l’accès aux services publiques en ligne. En outre, ils semblent particulièrement utiles aux personnes ayant besoin d’un appui complémentaire, tel qu’une formation sur site ".
En 2001, la moyenne européenne s’établit à 8 % des usagers d’Internet se connectant depuis un lieu d’accès public, avec des taux considérablement plus élevés dans les pays où la diffusion d’Internet est plus avancée (Finlande 24 %, Danemark 21 %, Suède 18 %, Pays-Bas 16 %). Il semble alors que la présence et la fréquentation des Points publics d’accès à Internet soit d’autant plus importante que les usages au travail et à domicile sont développés.
Il y a donc complémentarité entre des politiques d’incitation à l’équipement des foyers et le maillage du territoire en lieux d’accès mutualisé.
Cela est d’autant plus vrai si l’on prend en compte la typologie des usagers de ces points publics d’accès publics. Un zoom centré sur les publics menacés d’exclusion montre qu’ils ont plus recours à ces lieux publics que la moyenne de la population.
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les intertitres de la suite
- Pour les non-usagers, il ne va pas de soi que dans un Point d’accès public à Internet, on trouve accompagnement et initiation.
- Ce qui rend un lieu public d’accès à Internet (PIAP) attrayant
- L’accès public à internet, la connexion du pauvre ?
- Un lien structurel entre l’inclusion numérique et l’inclusion socio-économique
- trois scénarios d’évolution possibles