Connaissez-vous les métiers de la Data ?

Alors que s’ouvre aujourd’hui 20 novembre Datajob2013, le premier salon de rencontre en France sur les métiers de la donnée, quelques mots sur ce qu’on appelle ailleurs le datascientist et qui recouvre plusieurs réalités.

De nouvelles compétences sont nécessaires pour traiter les données, qui donnent naissance à une nouvelle série de métiers :

  • les data architects qui vont assembler les différents types de données sous des formes nouvelles susceptibles de provoquer de nouvelles idées intéressantes
  • les data engineers qui vont développer les architectures permettant d’analyser et de fournir les données
  • les data visualisers qui transforment les analyses faites sur les données en des informations compréhensibles, visuelles et partageables

À ces métiers on ajoutera les évangélisateurs (data change agents) chargés de convaincre leurs collègues d’ouvrir et d’utiliser les données, ceux qui s’assurent que les données sont correctement utilisées et maintenues (data stewards), ceux qui construisent les bases de données et les services associés (data virtualization/cloud specialists).

Ces emplois sont en tension. Leur besoin est estimé pour 2018 entre 140 000 et 190 000 aux États-Unis (source McKinsey) pour les seuls spécialistes de l’analyse de données et des statistiques, et plusieurs millions de plus pour tous les métiers en dérivant.

Les métiers liés aux données, les datascientists, doivent maîtriser trois compétences complémentaires : mathématiques et statistiques, la programmation et l’expérience du terrain (de leur domaine d’application). Avoir deux de ces compétences est possible. Très rares sont ceux qui ont les trois, et il faut provoquer cette alchimie en réunissant enseignements et besoin des entreprises.

Pour en savoir plus sur les datascientists,
voir l’analyse de Drew Conway

Verbatim : entretien avec Mathias Herberts, CTO de Cityzen Data

Sur la donnée, il y a trois enjeux majeurs :

  1. comprendre l’importance de la donnée dans le processus de décision et mettre en place une collecte systématique.
  2. connaître les concepts, méthodes et outils de manipulation de données
  3. connaître le domaine fonctionnel dans lequel on travaille afin d’utiliser au mieux les éléments du 2) avec les données du 1) afin de créer de la valeur

Chaque domaine d’application comporte ainsi beaucoup d’aspects spécifiques, et c’est pourquoi les formations de datascientists peuvent parfois laisser dubitatif, car cela ne veut pas dire grand chose en dehors d’un contexte métier particulier.

Aymeric Poulain Maubant est le coordinateur/corédacteur du cahier de veille de la Fondation Télécom "Maîtriser ses données dans un monde hyperconnecté" paru en octobre 2013. Il est président de la Cantine numérique brestoise, et coordonne la semaine B-ware consacrée à la donnée en 2013.
Via un article de aymeric, publié le 28 novembre 2013

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