Article rédigé par Sandrine Pierrefeu dans le cadre des rencontres Brest en biens communs
• Brest en biens communs : Comment est né "Villes en biens communs" ?
• Valérie Peugeot, membre du collectif de coordination Villes en biens communs
Depuis cinq ans, des acteurs du décloisonnement des savoirs réfléchissent aux nouveaux modes de partage des biens "communs". Dans les pays francophones, les initiatives demeuraient éparpillées. Le principe du festival brestois a été retenu comme moyen de mettre ces acteurs en réseau et de donner plus de visibilité à leurs projets. En quelques mois, des collectifs, des collectivités et des associations se sont emparés de l’idée. Des évènements ont vu le jour, de Ouagadougou à Lausanne en passant par des dizaines de villes et de villages français.
• Brest en biens communs : En quoi consiste cette première édition ?
• Valérie Peugeot :
En octobre, une centaine de rendez-vous sont proposés autour des savoirs partagés et des usages libres : des conférences, des Open Bidouille Camp, des trocs, des biennales d’art "hors normes", des initiations à Wikimédia, des soirées OpenStreetMap, des créations de documentaires en Creative Commons... Chacun apporte ce qu’il souhaite à ce festival collaboratif et autogéré.
• Brest en biens communs : Comment expliquer ce foisonnement ?
• Valérie Peugeot :
Je crois que ce mouvement répond à un besoin profond. A un moment de crise économique, écologique et culturelle, les approches par les biens communs apportent des réponses inédites et robustes là où la puissance publique et le marché ne sont pas toujours à la hauteur. Nous devons maintenant construire des alliances avec les acteurs publics qui, comme à Brest, ont conscience de l’importance des biens communs comme levier de transformation et d’innovation sociale.
http://villes.bienscommuns.org