Disco Soupe veut grandir libre

Disco Soupe, qui organise des événements de sensibilisation au gaspillage alimentaire, passe à la vitesse supérieure. En vue d’un développement “open source” en régions, le collectif français lance une campagne de financement participatif.

Un article publié sous licence CC by sa, par Flore Berlinger, sur OUISHARE, le blog de la consommation collaborative.

Concept importé d’Allemagne, le but de Disco Soupe est d’associer la convivialité à la sensibilisation sur le gaspillage alimentaire. Pour cela, le collectif a eu l’idée de récupérer des fruits et légumes en fin de marché ou auprès des grossistes, et d’organiser des soirées au cours desquelles les participants épluchent fruits et légumes dans une ambiance musicale, festive et déjantée. La nourriture récoltée est ainsi transformée en soupe ou en salade par les participants, qui partagent ensuite le repas confectionné ensemble. Et lorsqu’il y a des restes, les participants les donnent aux sans-abris ou à d’autres organisations caricatives.

À Paris, un collectif s’est monté depuis mars 2012 pour importer le concept en France. Fort de son succès, notamment marquée par le succès du “Banquet des 5000” organisé avec Canal+ en octobre, la même question revient sans cesse aux organisateurs : “Quand venez-vous chez nous ?”

La petite équipe de Disco Soupe a choisi sa réponse : diffuser librement toute l’expérience acquise depuis début 2012 pour rendre possible l’organisation d’une Disco Soupe n’importe où, par n’importe qui. Un choix cohérent avec les valeurs du projet, et qui est aussi pragmatique, comme l’explique Anna :

En facilitant l’implication de tous, on démultiplie notre impact


Des kits de démarrage pour essaimer

La démarche d’Anna, Caro, Antoine et leurs comparses ne s’arrête cependant pas à du partage d’expérience. “Nous voulons réaliser des kits de démarrage pour les personnes qui nous ont sollicité à Nantes, Lille, Lyon, etc…”. Des kits qui comprendront notamment tout le matériel (culinaire) nécessaire à l’organisation d’une Disco Soup.

Pour financer cet investissement, l’équipe a décidé de passer par une autre facette de l’économie collaborative, celle du “crowdfunding”, via la plateforme KissKissBankBank. La campagne a été lancée, avec celle de deux autres projets (Babele et La Machine du Voisin), lors d’un événementco-organisé par OuiShare. Anna nous en dit plus dans cette vidéo :

Rendre un projet open-source, c’est à dire partager la connaissance et l’expérience accumulée au travers de ce projet et les outils qui permettent de le mettre en oeuvre revient à créer du bien commun. A l’instar du choix de Disco Soupe, le crowdfunding, ou finalement participatif, par la communauté des utilisateurs ou des sympathisants semble être l’option idéale pour financer cette création.

Pour soutenir le développement du projet, rendez-vous sur la page de collecte de Disco Soupe.

Posté le 2 août 2013 par Michel Briand

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