P2P l’accés à la musique en débat

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P2P : les artistes en pleine cacophonie

Face au tout-répressif prôné par les producteurs, ils peinent à avoir une position tranchée sur le « peer to peer » ou téléchargement gratuit.

Par Florent LATRIVE et Bruno MASI

lundi 14 février 2005 (Liberation - 06:00)

Entre les artistes comme Jean-Jacques Goldman, qui fustige la « démagogie » de la pétition du Nouvel Observateur (du 3 février) appelant à l’arrêt des procès contre les internautes adeptes du peer-to-peer (P2P), et les musiciens choqués par la vague répressive, le ton monte. Le débat autour du téléchargement s’est modifié : le clivage ne sépare plus seulement internautes et maisons de disques, anti- et protéléchargement, partisans de la gratuité et adeptes du payant. Il divise le monde de la musique et, au premier rang, les artistes, souvent écartelés entre le refus du flicage et le désir de vivre de leur création.

L’appel du Nouvel Observateur a ajouté à la confusion. Bénabar a signé la pétition, mais ne cautionne pas pour autant le téléchargement gratuit, comme aurait pu le laisser entendre l’hebdomadaire : « La répression est inutile et disproportionnée. Si c’est une personne qui n’a pas les moyens d’acheter un disque parce que le prix est effectivement trop élevé, il peut me pirater, je lui donne mes chansons. Mais si un internaute aux revenus confortables me télécharge gratuitement, je considère qu’il me vole. La musique doit être payante, même sur Internet. »

Producteurs : la politique du pire to peer

Producteurs : la politique du pire to peer
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Les maisons de disques ont déposé une cinquantaine de plaintes. En face, la rébellion s’organise.

Par Florent LATRIVE

lundi 14 février 2005 (Liberation - 06:00)

musique, champ de bataille. Le 2 février, M [1] enseignant de 28 ans, écopait du titre peu enviable de premier internaute condamné pour échange immodéré de chansons gratuites : 15 000 euros de dommages-intérêts et frais de justice pour avoir téléchargé 614 albums via un service peer-to-peer (P2P). Le lendemain matin, le Nouvel Observateur lançait un appel à « l’arrêt de ces poursuites absurdes » et « l’ouverture d’un large débat public ». Parmi les 32 000 pétitionnaires à ce jour, des artistes (Manu Chao), des politiques (le député PS Didier Mathus, la sénatrice verte Dominique Voynet).

Depuis l’irruption de l’Internet dans la distribution musicale, jamais les positions en présence n’ont autant divergé. Les maisons de disques, à l’origine d’une cinquantaine de plaintes contre des particuliers, campent sur leur position répressive. « Ce n’est pas par plaisir que nous poursuivons les internautes, affirme Marc Guez, le directeur général de la Société civile des producteurs phonographiques. Mais nous n’avons pas d’autre choix. » Pour les producteurs, les échanges sauvages ruinent le « pari de la musique en ligne », qu’ils n’envisagent que sous une forme : les plates-formes de paiement à l’acte comme Virginmega ou iTunes Music Store.

Punir, légaliser ou laisser faire : comment sortir de la crise ?


Par Florent LATRIVE

lundi 14 février 2005 (Liberation - 06:00)

si l’impact des échanges gratuits de musique via le peer-to-peer sur les ventes de disques suscite de nombreux débats parmi les économistes, le P2P bouleverse la filière musicale et peut difficilement être ignoré. Que faire ? Entre répression, légalisation et laisser-faire, s’affrontent maisons de disques, artistes, public et, désormais, certains élus. Examen des scénarios en présence.

1. Museler le P2P avec des procès

C’est la stratégie adoptée par la majorité des maisons de disques dans le monde. ..

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2. Légaliser le P2P grâce à une taxe sur les fournisseurs d’accès

« On n’arrêtera pas le peer-to-peer », estiment deux sociétés civiles d’artistes-interprètes, l’Adami et la Spedidam.

3. Laisser la filière s’autoréguler

Ni poursuites en justice, ni licence légale : et si la meilleure solution était... l’inaction ? Cette proposition, plutôt libérale, ne doit pas être exclue, insistait l’économiste français Fabrice Rochandelet (Libération du 3 février).

...

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Posté le 14 février 2005

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