Au début des années 2000, 70 % des entreprises industrielles de plus de 20 salariés étaient connectés à Internet, 80 % avaient des micro-ordinateurs connectés en réseaux. Mais l’accès au TIC dépend très fortement du niveau hiérarchique, de la qualification et du niveau scolaire : ce sont les cadres et les professions intermédiaires qui utilisent le plus le micro-ordinateur. Ainsi, les TIC se banalisent dans les entreprises sans se démocratiser, et le recours à l’informatique demeure un facteur de distinction sociale
Concernant l’utilisation domestique des TIC, les disparités entre les individus sont considérables en fonction de leur revenu, leur CCP et leur age. Trois facteurs expliquent le sous-équipement de certains groupes :
L’effet revenu : Le micro-ordinateur reste un produit coûteux
L’effet age/génération : Les personnes âgées n’ont pas eu l’occasion de se familiariser avec l’outil lorsqu’elles étaient en activité
Le niveau scolaire : Le micro-ordinateur est un produit complexe, nécessitant notamment des capacités de travail sur des représentations, de décodage des informations présentées à l’écran, d’acceptation d’apprendre au fur et à mesure de l’utilisation. Sans apprentissage, les diplômés sont ceux qui rencontrent le moins de difficulté d’utilisation.
Parallèlement, l’accès Internet s’avère difficile pour les personnes qui n’ont pas de culture informatique et n’en ont pas l’expérience dans leur vie professionnelle. La diffusion d’Internet est élitiste : les cadres utilisent Internet pour 29 % contre 3 % pour les employés et moins de 1% pour les ouvriers.
La difficulté de s’approprier l’outil et son coût encore élevé sont deux facteurs d’exclusion qui se combinent et se renforcent mutuellement, ce qui contribue à garder les classes « populaires » à l’écart d’un progrès technologique majeur. c’est dans ce contexte que l’association Réseau 2000 méne le projet "Touareg"
Présentation générale de l’action TouAReg
Il s’agit d’un chantier d’Insertion par les Technologies de l’Information et de la Communication. Cette action a pour objet d’accompagner 12 personnes vers l’emploi. Embauchés en Contrat Emploi Solidarité par l’association pendant 7 mois, ils ont pour mission de collecter des informations et de les mettre en forme dans le but de les diffuser sur un site Internet faisant la promotion "d’une vision alternative du tourisme dans l’Est Parisien".
Les bénéficiaires :
6 jeunes de moins de 26 ans
6 bénéficiaires du RMI
recrutés avec le soutien des partenaires locaux (Mission Locale, ANPE, espace insertion, MDEE et ANPE)
Dates du chantier : 8 mois de Décembre 2004 à Juillet 2005
Objectifs du chantier
Dans un monde qui utilise de plus en plus les Technologies de l’information, et plus particulièrement la micro-informatique, il est pertinent de se poser la question du rapport hommes/machines dans le monde du travail. De fait, la dématérialisation des supports pose la problématique de l’abstraction. L’exemple du cariste qui doit effectuer ces réassortiments en utilisant une douchette à code barres et une base de donnée montre l’évolution des nouveaux pré-requis indispensables à l’accès au travail.
Ce chantier est une mise en situation professionnelle, avec comme objectif pour les bénéficiaires l’accès à l’emploi ou à la formation qualifiante grâce aux éléments suivants :
Le développement d’un savoir-faire informatique et de savoir êtres cohérents avec le monde du travail
L’identification de compétences et qualités pouvant être transférées dans les différentes activités économiques porteuses d’emplois
La connaissance de la ville et de ses acteurs ainsi que la création d’un réseau personnel de relations
Une vision prospective des nouveaux métiers liés aux technologies émergentes.
Pour l’association, les objectifs sont de deux ordres :
Créer une médiation entre une société de plus en plus tournée vers ces technologies informatiques, et ceux qu’elle laisse pour compte.
Approfondir son rôle de formation. Avec des résultats de fréquentation qui témoignent de la pertinence de son activité, l’association conçoit la création du chantier d’insertion comme un prolongement naturel de ses services de formation et la possibilité d’obtenir une reconnaissance pour les salariés, bénévoles et membres de l’association.
A terme, l’association souhaite développer une entreprise d’insertion
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