un autre modèle économique ?

Les majors devraient reconnaître la valeur du peer-to-pee

Interview d’Alban Martin dans le Journal du Net

Ancien assistant trader et consultant en stratégie, diplômé d’HEC, Alban Martin a publié l’an passé un livre, où il propose un nouveau modèle économique pour la musique en ligne. Il y explique non seulement que le peer-to-peer n’est pas une menace pour l’industrie du disque, mais que celle-ci pourrait même en profiter.

Court extrait de l’interview publiée par le Journal du net

JDN. Le jugement a été rendu dans le premier procès d’un particulier téléchargeant de la musique sur Internet : 10.200 euros de dommages et intérêts aux parties civiles. Qu’en pensez-vous ?

Alban Martin. Le jugement est peut-être fondé d’un point de vue légal. Mais d’un point de vue économique, les procès sont difficiles à soutenir. Nous sommes dans une situation où les majors pourraient contrôler et utiliser le peer-to-peer à leur avantage. Et elles auraient tout intérêt à l’utiliser. Or, elles tentent de l’arrêter, en prenant le risque de le rendre encore plus obscur et incontrôlable. Bientôt, va se développer le peer-to-mail. Avec des webmails aux capacités de stockage de plus en plus grandes, comme Gmail, l’échange de fichiers pourra se faire via le mail : le système sera alors protégé et légalement, il n’y aura plus aucun moyen de l’empêcher. L’attitude de l’industrie du disque est donc tout simplement contre-productive.

Posté le 12 février 2005

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