Bataille de communiqués autour des antennes relais parisiennes

Une information reprise de la lettre de l’association des Maires des Grandes villes

La semaine dernière la ville de Paris a décidé la suspension immédiate de toute nouvelle implantation d’antennes sur les sites appartenant à la Ville de Paris (et non sur l’ensemble de son territoire comme cela a été écrit dans la presse).

Une décision assortie de trois mesures portant sur

  • la réalisation d’une étude juridique sur la situation des antennes actuelles ;
  • la rédaction d’une « charte unilatérale » donnant à l’opérateur signataire la possibilité d’utiliser le patrimoine de la ville s’il respecte un certain nombre de contraintes
  • et enfin le lancement d’une réflexion sur la création d’un réseau unique d’antennes.

Cette décision intervient dans le contexte d’un blocage sur la renégociation de la charte parisienne, désormais mise entre parenthèses, qui était jusqu’à présent la seule charte à mentionner un seuil d’exposition maximal de 2 V/m en moyenne sur 24 heures en plus des dispositions classiques sur la concertation et la réalisation de mesures d’exposition.

Craignant la contagion, le ministre chargé de l’Industrie, de l’Énergie et de l’Économie numérique Eric Besson a « déploré la décision unilatérale de la Mairie de Paris » et invité opérateurs et ville à reprendre les négociations, imputant – soit dit en passant – des pouvoirs aux élus locaux bien supérieurs à ceux qu’ils ont dans les faits en matière d’antennes relais.

Car on voit mal comment il serait possible à une ville de « bloquer le déploiement des réseaux numériques mobiles » comme le mentionne le communiqué, plusieurs villes (Grenoble, Strasbourg, Villeneuve d’Asq …) ayant déjà interdit aux opérateurs l’accès à leur patrimoine pour implanter des antennes sans pour autant que les utilisateurs ne puissent plus utiliser les réseaux mobiles.

De son côté, la Fédération française des télécoms s’est dite prête à reprendre les négociations en proposant de mettre en œuvre « une démarche systématique et pionnière d’identification et de traitement des lieux atypiques sur l’ensemble de Paris, ainsi que des actions innovantes en matière d’information des Parisiens et des Parisiennes sur leur niveau d’exposition à l’ensemble des ondes radio ». Une avancée qui n’en est pas véritablement une puisque le recensement des points d’exposition atypiques est prévu par la loi Grenelle II.

Posté le 27 octobre 2011

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