Bilan de l’appel à projets 2009

Promotion et diffusion de musique libre

Bilan proposé par l’association Wants to be

Bilan action

Les Creative Commons permettent à tout un chacun de délimiter les droits de sa création. Le collectif « Wants To Be » a choisi d’en prendre parti et de les utiliser pour les groupes qu’il encadre. Une bonne utilisation se révèle être un formidable outil de diffusion, particulièrement dans une logique de circuit-court. Du producteur (l’artiste) à un consommateur, le choix d’une licence Creative Commons, permet de créer un certain "périmètre de sécurité" et de rendre sa musique accessible à tous. L’utilisateur (ou « téléchargeur »), quant à lui, peut télécharger "librement" sans risquer d’être poursuivi.

L’embauche d’un animateur (CAE de 6 mois) pour créer des passerelles avec les structures existantes, développer et participer à des actions et des rencontres, a permit aux membres de l’association d’être confronté à la réalité du terrain et aux différents discours. Cette période a permit d’identifier les points positifs d’une diffusion libre mais aussi les cas pour lesquels l’utilisation des licences libres s’avère être un frein pour le développement professionnel de l’artiste.

Si dans un contexte de professionnalisation, l’utilisation des CC peut induire des difficultés, elle peut se révéler extrêmement judicieuse dans un contexte identifié comme amateur, participant à la valorisation d’une démarche de création dans un cadre de loisirs et permettant au créateur de faire valoir des droits sur sa création.

En admettant d’être diffusé et de voir ses créations disséminées sur internet (principal lieu de diffusion des licences concernées), un groupe peut voir son développement croitre plus rapidement qu’en empruntant un circuit plus conventionnel, cependant il doit être informé des tenants et des aboutissants, notamment concernant une utilisation commerciale.

Être CC, ne signifie pas que l’on cède gratuitement les droits de sa création et cela a aussi des conséquences. Un groupe en développement peut rencontrer des difficultés évidentes pour la distribution et l’édition.

Nous voyons les CC (dans le cadre de la pratique musicale), comme un outil qui accompagne l’artiste dans son développement, mais certains contextes de la professionnalisation (la synchronisation, la diffusion sur des "gros" média, pour ne citer que ces cas) impliquent un passage vers une société de gestion de droits d’auteurs classique. Dans ces cas-là, la gestion individuelle de ses droits est quelque chose de très difficile à mettre en place et il est quasi-impossible de faire respecter les clauses des différents contrats Creative Commons.

En complément, nous vous invitons à lire l’article suivant http://virginieberger.com/2011/02/la-face-cachee-des-creatives-commons/ qui regroupe un certain nombre de problématique auquel nous avons été confronté. Notamment sur le non respect des clauses NC.

Suite à donner :

  • Une expérience riche et pleine de réflexions. Les membres du collectif sont prêt à partager et à discuter.
    [infos : contact@wantstobe.fr]
  • Faire connaitre le choix entre société de gestion de droits d’auteurs et licence Creative Commons.
  • Même si le choix n’est pas parfait, le choix doit-être proposés aux artistes.
  • Au final, nous souhaiterions que soit reconnu, la possibilité de faire respecter un contrat CC vis-à-vis des utilisateurs et confié la gestion de la clause NC a une société de gestion de droits d’auteurs. A défaut, leur utilisation doivent être utilisé de manière complémentaire.
Posté le 15 mars 2011

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