Créée il y quatre mois, "les Editions du Gnon" est une association ayant pour but de favoriser l’expression et le dialogue par le biais de la réalisation, la diffusion et l’édition de documentaires. Nos réalisations sont principalement axées sur l’univers du documentaire sonore, nos diffusions et nos éditions n’excluent aucun support. Nous souhaitons en effet favoriser la découverte de films, oeuvres sonores ou textes méconnus qui participent, de part leur contenu à une meilleure compréhension du monde et de ceux et celles qui le composent...
Partenariats :
- Association Longueurs d’ondes, organisatrice du festival homonyme, pour ses connaissances en documentaires sonores "modestes et géniaux".
- Le Club Loisir Action Jeunesse, pour son expérience dans l’éducation populaire et son implantation dans plusieurs quartiers brestois. Des contacts sont en cours avec d’autres structures de quartier.
- Canal Ti Zef, pour son expérience dans les diffusions publiques.
- L’infokiosque ambulant (contact en cours).
Objectifs
- Créer du lien social, des discussions, des réflexions sur le monde qui nous entoure. Sensibiliser et familiariser à l’écoute et à la réalisation sonore par le biais d’ateliers.
- Soutenir la diffusion de documentaires méconnus.
- Créer une plate-forme de diffusion, sorte de web radio ou banque de données mutualisée sur des sujets de société.
- Réalisation de reportages radiophoniques
- Diffusion de nos réalisations mais aussi d’autres documentaires de qualité sur internet.
- Créer des espaces de diffusions, de discussions, d’échanges et de réflexions...
- Changer le monde ( à notre échelle).
Publics visés, animateurs :
Nous ne souhaitons pas nous fermer à un public précis mais attirer tous les curieux, qu’ils soient actifs ou endormis devant la télévision.
De part leurs expériences associatives ou professionnelles, les membres actuels des Editions du Gnon ont acquis des connaissances techniques en réalisation audiovisuelle mais ont aussi l’habitude et le plaisir de la rencontre, la transmission, le partage et la découverte. Nous connaissons aussi l’importance du travail en réseau et l’importance de s’appuyer sur les structures et expériences déjà existantes pour aider au bon déroulement des projets.
Synthèse des actions et des étapes :
- Réalisation de reportages sonores avec l’appui de structures locales.
- Diffusions de ces reportages dans plusieurs lieux publics et sur Fréquence Mutine. Dans le même temps, diffusions de documentaires sonores et vidéos sur le même thème que les reportages réalisés. Projections suivies de débats et discussions.
- Mise en ligne des reportages sonores.
- Edition de ces reportages sur support CD.
Calendrier prévisionnel
- Depuis septembre 2006 : émission hebdomadaire sur Fréquence Mutine.
- Décembre 2006 : première diffusion publique
- Janvier 2007 : création du site internet
- Mai 2008 : création officielle de l’association "les Editions du Gnon"
- Août 2008 : mise en ligne d’émissions marseillaises
- Octobre 2008 : première série de diffusions de documentaires sonores et vidéos sur le thème de la vie de quartier. Venue de réalisateurs et discussions autour de leurs oeuvres ; réalisation d’interviews dans les quartiers de Saint-Martin, Bellevue et Keredern ; diffusion publique et radiophonique de ces interviews ; mise en ligne sur internet et édition sur support CD.
- Décembre 2008 : seconde série de diffusions de documentaires sur le thème de la colonisation, avec toujours ce même principe de réalisations d’interviews, de diffusions et d’édition
- Mars 2009 : troisième série, sur le thème du nucléaire et de ses alternatives.
Pourquoi une radio-diffusion participative ?
On reproche souvent aux "militants" ou plus généralement aux acteurs sociaux, d’organiser des événements où seules des personnes concernées par le sujet se déplacent. Même si cela est sans doute un peu caricatural, on note que les rendez-vous où se retrouvent des personnes de même milieu social et de même opinion sont nombreux. Nous reconnaissons d’ailleurs en avoir organisé quelques-uns par le passé. Nous avons appris, par nos différents parcours, que cet état de fait n’est pas simple à combattre. Bien que "l’entre-soi" soit un écueil difficile à éviter, Il est indispensable de le dépasser en allant à la rencontre de personnes et de lieux qui ne nous sont pas familiers. Des cafés, des Maisons Pour Tous, des lycées, des associations et des patronages laïques ont déjà été contactés. Des places publiques, des maisons de retraites ainsi que la maison d’arrêt font parties des lieux où nous aimerions nous rendre... Avec toujours cette même envie d’aller à la rencontre des autres et de s’enrichir mutuellement. Tout cela ayant pour but de lutter, à notre échelle, contre le cloisonnement de la société.
Né d’une émission hebdomadaire sur Fréquence Mutine dénommée "Mutins-Mutines", le projet des Editions du Gnon vise à utiliser les diffusions de documentaires sonores et vidéos comme prétexte à la découverte, à l’échange et à la réflexion. Cependant, nos envies et nos expériences nous ont fait approfondir cette idée. En préparant les émissions sur Fréquence Mutine nous avons pris conscience de la valeur de cet outil et de l’importance toujours actuelle de ce média : non la radio n’est pas reléguée au placard, elle est toujours très écoutée ! Par nos réalisations sonores, nous avons surtout saisi l’importance de ne pas limiter la prise de parole à des spécialistes, même si ceux-ci peuvent apporter un éclairage sur une situation précise. Donner la parole à ceux qui n’en ont pas l’habitude est un acte simple qui permet à la fois un enrichissement mutuel, une mise en valeur d’une opinion souvent délaissée, un petit lien qui peut en créer d’autres. C’est redonner à chacun le droit, souvent oublié, de s’exprimer en citoyen et non en consommateur.
Cependant, nous n’imaginons pas ce projet comme un projet de "professionnels" qui souhaiteraient "éduquer" un public. Nous nous considérons plutôt comme des passeurs de sons et d’idées et voulons agir dans le sens d’une "réappropriation populaire des moyens d’expression", comme le précisent nos statuts. Les membres des "Editions du Gnon" ont des expériences aussi différentes que complémentaires, mais aucun ne souhaite se définir comme "spécialiste" dans un domaine, car même si certains sont plus à l’aise que d’autres pour, par exemple, actualiser le site internet, notre volonté est de nous enseigner mutuellement les différentes techniques utilisées. Ceci dans un souci d’autonomie mais aussi pour nous permettre à notre tour de familiariser d’autres personnes à ces techniques. L’utilisation, par exemple, du logiciel Dot clear pour actualiser notre site Internet http://mutins-mutines.c.la, facilite aussi cela.
Il nous semble important de souligner que cette non-professionalisation n’est pas du tout en contradiction avec des exigences qualitatives. Nous souhaitons réaliser de belles choses, avec du matériel de qualité, pour que nous et les personnes ayant participé à ces réalisations, prennions du plaisir à les écouter et à les diffuser... Et afin que "la misère des signes ne s’ajoutent pas aux signes de la misère" pour reprendre les mots du graphiste Gérard Paris-Clavel. C’est aussi pour ces raisons de qualité que le choix d’un thème par trimestre nous paraît raisonnable. Nous sommes en effet convaincus que les entretiens, les réalisations ou les diffusions faites "à la va-vite" se cantonnent en général au niveau superficiel du thème abordé. De plus cela nous laisse aussi le temps d’approfondir les rencontres avec les personnes, les lieux, les questionnements...
Le questionnement est d’ailleurs au centre de notre projet. Notre volonté d’aborder des sujets "de société" c’est avant tout l’envie de répondre à des interrogations qui nous semble importante sur le "vivre ensemble" qu’elles soient à l’échelle de notre quotidien comme à celles d’un pays ou de l’Humanité. Nous pensons en effet qu’il n’y a pas de petites ou de grandes questions, de sujets simples ou de sujets complexes, mais simplement des manières de les aborder accessible ou non. A l’heure où beaucoup de médias sont soumis à des impératifs économiques et politiques, les initiatives humaines et locales nous semble plus que jamais nécessaire... et agréable ! Une soirée passée à plusieurs, à discuter, est certainement plus riche qu’une soirée devant la télévision.
Le choix de réaliser des séries de diffusions, va aussi dans le sens de ce questionnement à la fois accessible et approfondi : nous savons en effet qu’il est parfois difficile de faire se déplacer un public d’un quartier vers un autre, d’amener certains publics au centre ville, d’en faire venir un autre dans un quartier... Nous savons aussi que Brest est au bout du monde est qu’il est parfois difficile de faire se déplacer un réalisateur pour une seule diffusion de son film. Enfin, nous pensons qu’il existe, sur beaucoup de sujets, de nombreux documentaires sonores ou vidéos de qualité, que ces oeuvres méritent d’être écoutées, d’autant qu’elles ne sont pas ou peu diffusées par les "grands" médias. Contrairement à ceux-ci, nous souhaitons remettre au goût du jour la richesse des discussions publiques et les joies des réalisations collectives. Les documentaires sonores que nous réalisons sont une pierre de plus à cet édifice, ils ont pour but de donner une dimension locale à un sujet et d’intégrer les participants au-delà du schéma classique producteurs/consommateurs en les associant à la réalisation du documentaire. Ils ont aussi pour but de participer à une (re)-découverte des écoutes sonores en public, comme on peut le vivre par exemple lors du festival "longueurs d’ondes". Si ce type de diffusion peut, a priori, paraître peu accessible, nous le voyons comme un support original de diffusion et de discussion. Dans un premier temps, il nous semble néanmoins plus réaliste d’imaginer que la diffusion sonore sera complétée par la diffusion d’un film.
La mise en ligne des documentaires sonores réalisés, projet qui a déjà débuté par la mise en ligne de nos émissions hebdomadaires, a deux principaux objectifs. Le premier c’est l"élargissement possibles des champs de diffusions, car même si le direct et les diffusions publiques restent la priorité, Internet permet d’élargir le temps et l’espace de ces diffusions. (Et pourquoi pas aussi des discussions). Notre site Internet ne se veut d’ailleurs pas un simple lieu d’archivage des documentaire mais un véritable espace d’écoute et de diffusion. Depuis cet été notre site héberge déjà des émissions réalisées par une association de Marseille, Radio Galère, qui s’inscrit elle aussi dans cette démarche de questionnement et d’éducation populaire. D’autres contacts sont actuellement en cours pour héberger d’autres réalisations venant de Grenoble, Poitiers et Paris...
L’édition des documentaires sonores sur CD nous semble tout aussi nécessaire. Elle permet tout d’abord de conserver une trace matérielle des échanges et de ne pas garder aux seuls internautes le "luxe" des écoutes intemporelles et des ré-écoutes à domicile. Nous avons découvert, grâce à notre site Internet, les limites de ce média... En effet, si certains de nos sujets ont été téléchargé près d’une centaine de fois, le nombre de "retours" et de commentaires semble dérisoire... Là aussi nous ne sommes pas dupes de l’aspect "consommateur" de nombreux utilisateurs d’Internet. Nous savons aussi qu’un CD, proprement édité, qui circule de main en main et que l’on peut acheter dans différents points de vente n’a pas la même valeur ni la même qualité qu’un fichier MP3 glissé sur une clé USB.
Avec ce projet, nous souhaitons d’abord utiliser les nouvelles technologies et les "anciennes" que sont la radio et les diffusions publiques pour les mettre au service d’une information citoyenne et participative. Nous pensons en effet qu’en associant des habitants d’un quartier, des membres d’une Maison Pour Tous ou des lycéens à des réalisations sur des sujets qui les intéressent, cela permet d’établir une relation concrète avec un public et de briser les frontières entre réalisateurs et auditeurs. C’est aussi un prétexte à la rencontre qui permet de favoriser l’émergence d’un discours citoyen cherchant à aller hors des sentiers battus, en participant à libérer la parole des personnes rencontrées et en mettant cette parole en valeur. Nous souhaitons aussi, par l’édition et les diffusions publiques, créer à la fois des échanges, des liens, des questions et des réponses entre les participants. Nous avons l’ambition, à notre échelle, de participer à une ouverture sur le monde, à des enrichissements mutuels, à des rencontres entre personnes d’âges, de milieux sociaux, d’origines et d’opinions différents mais animées d’une même envie de curiosité et de citoyenneté.
montant total du projet 8300 euros
montant du soutien demandé 2300 euros
Association "Les Editions du Gnon"
C/O Café de la plage
32 rue Massillon
29200 Brest
Responsable du projet : Kristen Falc’hon,
