"Regards croisés sur les migrations "

APPEL A PROJETS MULTIMEDIA 2006 de la Ville de Brest
“LIEN SOCIAL, ACCES ACCOMPAGNE, EXPRESSION, CO-PRODUCTION MULTIMEDIA »

Organisme sollicitant la demande :

Association Côte Ouest
Festival Européen du Film Court de Brest
BP 31247 - 1 rue Boussingault
29 212 Brest Cedex 1
T : 02 98 44 03 94
F : 02 98 80 25 24
E-mail : brestfestival@filmcourt.fr
Web : www.filmcourt.fr

Titre du projet :

Regards croisés sur les migrations » : Projet de rencontre de jeunes étrangers dans le cadre du 21ème Festival Européen du Film Court de Brest

Montant du soutien demandé : soutien technique uniquement ¤

Montant total du projet : 23 880 €

Responsable du projet :

Adeline Le Dantec
Association Côte Ouest
BP 31247 - 1 rue Boussingault
29 212 Brest Cedex 1
T : 02 98 44 03 94
F : 02 98 80 25 24
e-mail : adeline.ledantec@filmcourt.fr

Présentation de l’organisme porteur du projet :

L’association Côte Ouest a pour vocation la promotion du cinéma de court métrage en Bretagne. Elle favorise la diffusion du film court sur Brest et sa région, tout au long de l’année, ainsi que grâce au Festival : événement majeur de l’association et manifestation d’ampleur européenne qui a lieu chaque année en novembre. La 21ème édition du Festival aura lieu du 11 au 19 novembre 2006.

En relation étroite avec les acteurs socio-culturels de la ville de Brest, Côte Ouest intervient auprès de publics diversifiés, et surtout auprès des jeunes en milieu scolaire et hors-scolaire pour les sensibiliser au cinéma de court métrage, en leur proposant des ateliers d’écriture, de scénario ou de réalisation de films ainsi que des programmes thématiques suivis de discussions avec des professionnels du cinéma. Côte Ouest est impliquée dans des actions d’Education à l’Image dans des réseaux européens, ce qui l’a mené à organiser deux échanges de jeunes, dans le cadre du programme "Jeunesse pour l’Europe" de la Commission européenne, en novembre 2001 et 2003.

L’association Côte Ouest comprend une soixantaine d’adhérents, auxquels se joignent pendant le Festival environ 200 bénévoles et plusieurs salariés sur des postes tels que : régie, graphiste, projectionniste ... A l’année, ce sont 6 salariés permanents qui travaillent à l’association en collaboration avec son Conseil d’Administration.

Partenaires du projet :

Les partenaires étrangers, qui encadrent les groupes de jeunes issus des 3 autres pays participant au projet, sont :

• l’association Project’ Heurts qui organise depuis 3 ans des ateliers d’Education à l’image pour des stagiaires venus de tout le Maghreb dans le cadre des Rencontres Cinématographiques de Béjaïa, en Algérie
  
• le Festival du court métrage de Bruxelles, qui lui aussi développe un travail conséquent envers les jeunes
  
• le Festival de Rabat au Maroc

Les partenaires financiers du projet sont :

• le Programme Européen Jeunesse de la Commission européenne.
  
• le Service des Relations Internationales de la Ville de Brest (en cours)
  
• le FASILD (en cours)
  
• UBO (LMD Image et Son)

Synthèse du projet décrivant les actions envisagées et les étapes éventuelles

Cadre général du projet :

Le projet réunit 16 jeunes, de 4 nationalités différentes et âgés d’une vingtaine d’années, autour de la réalisation d’un court métrage abordant la problématique des migrations de population à l’intérieur de l’Union européenne et la façon dont elles sont véhiculées par les médias, en particulier par la télévision, de part et d’autre de la Méditerranée.

Ces 4 groupes de jeunes, provenant de pays situés dans l’Union européenne : la Belgique et la France, et sur la rive sud de la Méditerranée : l’Algérie et le Maroc, seront en contact à travers Internet dès le mois de septembre. Ils échangeront leurs réflexions puis des “ lettres filmées ” avant de se rencontrer en novembre à Brest pour y réaliser un film collectif sur leur perception de l’immigration en Europe et de l’émigration vers l’Europe.

En amont de la rencontre, l’usage de la Vidéothèque participative, développée par le Service Démocratie Locale et Citoyenneté de la Ville de Brest, permettra aux jeunes d’échanger leurs idées et leurs images. En effet, la création d’un canal spécifique au projet permettra aux jeunes de déposer leurs vidéos sur la Vidéothèque participative pour les diffuser et les communiquer aux autres groupes, sans connaissance technique spécifique de l’encodage vidéo et uniquement à partir d’un simple navigateur. La Vidéothèque participative, offrant un véritable forum favorable aux échanges constitue un support idéal pour ce projet. Elle permet d’éviter tous les problèmes de communication dus à la distance géographique qui sépare les différents groupes de jeunes.

Ensuite, la semaine consacrée à la réalisation du film se déroule pendant le Festival européen du film court de Brest. Le groupe se retrouve pendant sept jours au cours desquels il est pris en charge par une réalisatrice professionnelle, Dyana Gaye, et un professionnel du montage.
Le film réalisé sera présenté sur grand écran devant le public brestois et les professionnels lors de la cérémonie de clôture du festival, samedi 18 novembre au soir.

Actions envisagées et étapes de réalisation :

Pour chaque groupe, un tuteur est désigné et encadre les jeunes jusqu’à l’issue de la rencontre à Brest. C’est en concertation avec les quatre tuteurs que nous développons la rencontre, depuis sa préparation jusqu’à sa mise en place, son suivi et son évaluation.
Une visite de planification aura lieu le week-end des 16 et 17 septembre. L’objectif est de rassembler les tuteurs de chaque groupe à Brest pour préciser les orientations communes à donner au projet dans le but d’obtenir une certaine homogénéité, qui facilitera ensuite l’écriture du scénario et le travail de montage pendant le festival. Ce rendez-vous nous permettra aussi de présenter la Vidéothèque participative aux tuteurs, de tester son fonctionnement avec eux, et de leur expliquer l’usage prépondérant qu’aura cette interface dans la préparation de la rencontre. En effet nous souhaitons que les groupes partenaires puissent échanger non seulement des textes mais aussi des prises de son et des images grâce à Internet. Or cet outil de diffusion de vidéos en ligne créé par le service Démocratie Locale et Citoyenneté permettra ces échanges de façon simple et gratuite pour un usage collaboratif tout à fait dans l’esprit de notre projet.

A l’issue de la visite de planification, la phase de préparation à la rencontre pour les jeunes se déroulera en plusieurs étapes de mi-septembre à mi-octobre que, pour l’instant, nous pouvons prévoir de la façon suivante :

• Chaque groupe recevra un DVD de courts métrages qui évoquent la thématique de l’immigration en Europe, vu à travers le regard de réalisateurs(-trices) français(es) d’origine étrangère, qui ont connu l’immigration en France à leur génération ou celle de leurs parents, et grands-parents. La discussion autour de ces films pour chaque groupe, permettra aux jeunes de se faire une image des représentations cinématographiques contemporaines de ce phénomène. Chaque groupe aura ensuite pour mission de recenser et de réfléchir aux images de télévision (journaux d’information, émissions spéciales, téléfilms...) qu’ils reçoivent quotidiennement. Le résultat de ces recherches pourra être transmis aux participants des autres groupes grâce à la vidéothèque participative, sur laquelle ils disposeront d’un forum de discussion entre eux.
  
• Ainsi au fil des rencontres et des échanges, les jeunes s’approprient le sujet en allant à la recherche d’informations sur la perception des migrations dans leur pays respectifs. Sous forme d’interviews, de reportages, d’analyse des images et/ou des sujets présentés dans les média, ils doivent alors réaliser, par groupe, une ou deux “ lettres filmées ”. Les différents regards et arguments présentés dans ces “ lettres filmées ” permettront aux jeunes de nouer le dialogue via le forum offert par la Vidéothèque participative et d’ébaucher les premières pistes pour le film qu’ils réaliseront en commun à Brest.

L’atelier débute sur la mise en commun des données, images et sons échangés sur Internet grâce à la Vidéothèque participative. Les jeunes réfléchissent à nouveau ensemble sur cette base et sur le message commun qu’ils veulent véhiculer par leur film. L’atelier ciblera surtout l’écriture de scénario, le découpage technique et le montage des images pour arriver à la réalisation finale d’un film de 5 à 10 minutes, qui pourra prendre la forme d’un documentaire ou d’une fiction, selon le choix qu’en feront les jeunes. Pendant l’atelier ce sont les jeunes qui utilisent les bancs de montage, guidés par l’intervenante professionnelle, et encadrés par un monteur professionnel.
Le film collectif réalisé par les jeunes sera projeté lors de la cérémonie de clôture du Festival de Brest.

Les objectifs du projet et les publics visés :

Les motivations principales qui nous ont poussé à développer ce projet concernent la volonté d’offrir à ces jeunes une expérience enrichissante autant dans le domaine de l’analyse de l’image que dans celui de la prise de conscience européenne dans un cadre géographique et social élargi.

Ce projet sera l’occasion pour les jeunes de réfléchir à une problématique inhérente à leur quotidien, les migrations de populations, d’autant plus qu’elle est fréquemment relayée dans les différents médias.
L’atelier, basé sur l’échange de points de vue de jeunes issus de pays ayant tous part au phénomène de migration, mais de façon différente, permettra aux participants de développer leur conscience citoyenne dans un esprit accru de tolérance et de solidarité. De plus, ce sera l’occasion pour eux de porter sur les migrations un regard différent de celui qui est généralement véhiculé par les médias.

Cette rencontre sera aussi l’occasion de développer l’apprentissage de techniques cinématographiques : l’écriture d’un scénario, le découpage technique, les repérages, la prise d’image et de sons ou encore le montage. Toutes les étapes de réalisation d’un film seront abordées dans la préparation, puis la réalisation de l’échange.
L’utilisation de la Vidéothèque participative permet d’intégrer au projet des jeunes issus de pays ayant généralement un accès plus limité aux nouvelles technologies que ceux des pays européens.

D’un point de vue personnel, les jeunes qui participent à l’échange approfondissent leur connaissance de l’audiovisuel. Nous leur offrons une expérience unique, de pratique de la vidéo dans un cadre professionnel. Cet échange sera aussi l’occasion de confronter les points de vue et les façons de faire de chacun à partir d’un sujet donné. Le film qu’ils réaliseront ensemble sera l’aboutissement de cette réflexion. C’est donc un apprentissage du travail en équipe que nous leur proposons, de la vie en groupe plus largement.
Au terme de l’atelier, nous espérons une plus grande responsabilisation de chacun de ces jeunes, une prise de conscience du caractère primordial du dialogue interculturel et de la tolérance pour l’avenir de nos sociétés.

L’ensemble du public du festival devient également bénéficiaire de l’échange puisque le film réalisé dans le cadre de l’échange sera diffusé lors de la cérémonie de clôture. Le but ici est la sensibilisation du public du festival à un enjeu important de nos sociétés contemporaines, et la lutte contre toute forme de discrimination sociale ou raciale des populations immigrées.

Les jeunes repartent dans leurs pays respectifs avec une copie du film qu’ils auront réalisé. Ils peuvent donc avoir un retour direct sur leur participation à l’échange. Le film collectif réalisé sera diffusé dans les festivals respectifs dont viennent les jeunes, à Bruxelles, Rabat et Bejaïa. En effet, il nous semble important qu’il y ait un retour en images de l’expérience et nous pouvons utiliser le réseau privilégié des festivals impliqués dans l’échange pour diffuser le résultat de notre action. Pour chacun des groupes de jeunes c’est l’occasion de faire vivre le projet plus longtemps et de lui donner une valeur.
C’est dans le cadre d’une séance spéciale lors des festivals que le film sera montré en présence des jeunes qui évoqueront le contexte dans lequel il a été réalisé et pourront susciter une discussion sur le respect de la différence et de l’origine de chacun. Les témoignages des jeunes et de leurs tuteurs permettront également de souligner l’importance de la Vidéothèque participative dans le cadre de ce projet, ce qui pourrait susciter de nouveaux usages avec des partenaires étrangers.

Animateurs du projet :

Dyana Gaye : réalisatrice professionnelle qui encadrera les jeunes au cours du projet

Adeline Le Dantec : permanente de l’association Côte Ouest, membre de la direction artistique collégiale, en charge du secteur du partenariat et du développement de projets européens.

Sophie Dominique : stagiaire de l’Association Côte Ouest dans le secteur des projets européens.