Tous faiseurs de MOOC – mon second MOOCamp Day

Tous faiseurs de MOOC : Proposer, imaginer, scénariser des nouveaux MOOC en une journée, c’est l’objet du MOOCamp Day. Sur le modèle des barcamp et autres journées d’innovation, dans lesquelles tous les présents participent, le déroulement de la journée suit un schéma efficace : présentation de sujets de MOOC proposés par des participants et vote par l’assistance, puis ateliers de brainstorming et de construction impliquant tous les participants avec des animateurs formés par SenseSchool. Plus le public est varié, mieux c’est.

Après le succès de la journée du 11 janvier à Paris, la seconde journée se déroulait ce 14 juin en 7 lieux entre Brest, Lyon, Montpellier, Nany, Paris, Toulouse et Tunis. À Brest, nous étions accueillis par l’UBO, avec l’appui de l’UeB, de FUN et l’animation de Télécom Bretagne.

Si un appel était lancé en amont, il était évidemment possible de proposer son sujet sur place. Ainsi c’est bien parce que j’ai asticoté un petit groupe d’étudiants présents que l‘un d’entre eux nous a proposé un sujet « 1 MOOC pour sauver 1 vie » qui a suscité l’adhésion de la salle ! C’était donc le sujet surprise et c’est tout à fait dans l’esprit de ces journées « Camp ».

Il ne s’agit pas de choisir institutionnellement un sujet qui sera forcément pérenne, mais bien de faire ressortir l’originalité, d’apprendre ensemble, de s’imprégner de nouvelles tendances, éventuellement de servir d’accélérateur aux sujets retenus. Certains collègues enseignants-chercheurs avaient un peu de mal avec le caractère informel des choix tant au démarrage qu’à la fin de journée quant suite aux votes, c’est ce sujet « 1 MOOC pour sauver 1 vie » qui a encore recueilli le plus de suffrages. La question était alors de savoir quel était l’engagement de l’institution, alors qu’il s’agit à ce stade d’un simple coup de cœur, une manière de saluer l’impertinence, le travail réalisé dans la journée et la nature du sujet.

Il s’agit bien d’une approche informelle dont le porteur peut retirer des bénéfices (l’expérience, les idées proposées, un début de reconnaissance) mais qui n’engage pas l’institution à ce stade. C’est également le cas pour le MOOC du jury (« Valoriser, entreprendre pour innover »). Là encore le choix du jury est souverain, valorise le résultat de la journée, l’intérêt du sujet, l’image véhiculée et n’engage pas un soutien à terme (quoique dans ce cas là, il est certain que l’institution porte un intérêt pour le sujet).

Deux autres sujets ont été animés durant cette journée à Brest. Le premier, « Cuisinez comme un chef », devenu COOKMOOC en fin de journée a suscité plein d’idées intéressantes concernant les activités possibles, mais a souffert d’un crash à la présentation finale qui n’a pas permis de bien percevoir toutes les innovations embarquées. Gageons que le sujet sera poursuivi par sa porteuse Sophie Briand qui nous a apporté ce sujet pour le Centre Culinaire Contemporain et les Cercles Culinaires de France . Il semble d’ailleurs que la thématique était présentée dans plusieurs villes. Espérons que le fait d’avoir été tous présentés au MOOCamp permettra des rapprochements. Le second « La terre, une planète en mouvement » a permis de tirer parti d’un senior récemment en retraite qui a permis de valoriser son expérience.

En passant, joli titre sur le Télégramme pour relater cet événement : « Dans le mic-mac de la fabrique des MOOC  »

 

Cette journée a été particulièrement riche pour les enseignants et autres ingénieurs pédagogiques qui découvraient la dynamique de ces démarches d’innovation, de concassage, de dynamiques de communautés qui permettent de visiter autrement la manière de concevoir un cours, et qui donnent après quelques heures un résultat prometteur et dans tous les cas très différents de ce que produirait une équipe pédagogique classique. Le grand mérite de ces journées est bien de permettre d’ouvrir la porte à des pratiques nouvelles porteuses d’ouverture, et d’aborder de manière simple des concepts parfois mal jugés comme la notion de public visé, de compétences ou de scénario pédagogique.

Mérite augmenté par le fait que ces journées étaient effectivement nationales. Et cela se sentait bien sur les réseaux sociaux, que ce soit facebook ou twitter. Cela faisait particulièrement plaisir de voir que les acteurs de la pédagogie et du numérique étaient nombreux à échanger, et de les retrouver à se faire signe de site en site. Ce coté Intervilles était lui aussi assez festif. À l’arrivée, cela fait tout de même 30 sujets explorés, autant que le nombre de MOOC actuels sur FUN-MOOC, c’est pas rien !

Bref, une journée qui ouvre l’enseignement supérieur à la société civile, et c’est une excellente chose. Une journée qui fait avancer la pédagogie et le numérique au sein de l’enseignement supérieur, et c’est une grande nouvelle  :-)

 

Crédit photo : les images ont extraites du fil de tweets de @bay_nay, alias Bénédicte Donal.


Techniques innovantes pour l’enseignement supérieur

URL: http://tipes.wordpress.com/
Via un article de Jean-Marie Gilliot, publié le 17 juin 2014

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