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« Les Immédiatiques de Brest – 4e édition » proposé par l’association Longueur d’Ondes

Association Longueur d’ondes organisation du 10e festival de la radio et de l’écoute (7-10 février 2013), organisation d’événements de sensibilisation à l’écoute (travail à l’année avec scolaires, étudiants et personnes âgées), création et développement d’Oufipo, web radio culturelle locale et d’Ousopo, banque de sons participative en ligne.

Projet pour la 4ème édition
programmation prévisionnel le 7 au 10 février 2013

  • Le propos

    Depuis leur naissance, les Immédiatiques cherchent leur voie. Faut-il qu’elles aient lieu en même temps que le festival ? Faut-il dissocier les deux événements ? Les Immédiatiques ont-elles trouvé leur public ? Comment réfléchir à une programmation en collaboration à des structures culturelles et scientifiques du Pays de Brest ? Après une année de pause, nous avons eu tout le loisir de nous questionner à cet égard en se posant une forme d’ultimatum : les Immédiatiques ont-elles un avenir ? Nous avons pesé le pour et le contre et en sommes arrivés à la conclusion qu’elles avaient plus que jamais leur raison d’être et qu’il serait dommage d’abandonner un tel événement au moment où il commençait à être identifié par son public. A cet endroit, il faut repréciser que certaines personnes ont su nous faire prendre conscience de l’importance de cette manifestation : Emmanuel Laurentin et Jean Lebrun de France Culture et France Inter se sont étonnés de sa disparition ; Jérôme Bouvier des Assises internationales du journalisme nous a encouragé à poursuivre en nous proposant de mener une réflexion commune pour la prochaine édition ; tandis que certains festivaliers ont manifesté leur envie de voir cette proposition reconduite. Ces trois raisons mises en perspective nous ont paru suffisantes pour nous décider à plancher sur la quatrième édition des Immédiatiques « nouvelle formule ».
    Il s’agira cette année de poursuivre la réflexion sur l’espace médiatique contemporain initiée en marge du festival Longueur d’ondes en plusieurs temps forts. D’abord, nous organiserons trois rencontres dans le cadre du festival : un séminaire à la Faculté Victor-Segalen qui s’adressera en premier lieu aux étudiants en journalisme que nous inviterons à nous rejoindre à Brest à cette occasion et une matinée « immédiatique » au Quartz le samedi 9 février 2013 structurée autour de deux tables rondes. Ensuite, les Immédiatiques cherchent à développer des collaborations avec les Géopolitiques de Brest afin de mettre au point conjointement une conférence, avec la librairie Dialogues afin d’inviter un auteur et d’ouvrir sur un débat labellisé « immédiatique » et enfin avec le CLDP en vue d’organiser un séminaire à destination des enseignants sur la place des réseaux sociaux et des outils numériques tels que les tablettes et autres smartphones dans la pédagogie actuelle.

  • Programmation prévisionnelle 2013

    Le festival Longueur d’ondes et les Immédiatiques ayant été reportés au début de l’année 2013, la programmation est en cours et les invités pressentis n’ont pas encore été contactés.

Pendant le festival

  • France Info, 25 ans d’information : quelle place pour le web ?
    A l’occasion du 25e anniversaire de la chaîne d’information en continu Faculté Victor-Segalen – jeudi 7 février – 14h-15h30

France Info est la première radio publique d’information créée en 1987 par Roland Faure et Jérôme Bellay, son premier directeur général. C’est aussi la première radio européenne à avoir possédé un site internet à partir de 1996. En accueillant l’un de ses fondateurs, Jérôme Bellay et quelques journalistes, nous pourrons plonger dans l’histoire de la station tout en questionnant l’idée maîtresse qui a conduit à sa création. Une fois ce panorama esquissé, nous tâcherons de réfléchir à la place accordée progressivement au web au fil de ses vingt-cinq années d’existence.

A travers cette séance, nous souhaitons questionner plus spécifiquement le journalisme sur le web dans son rapport au média traditionnel en prenant l’exemple d’une seule et même station de radio. Comment la radio de flux cohabite-t-elle avec un site relativement étoffé où l’on peut retrouver les chroniques et autres reportages en ligne ? Quels nouveaux types de contenus le web a-t-il permis de développer ?

En organisant cette rencontre à l’UBO, nous espérons toucher un public d’étudiants en écoles de journalisme dans le Grand Ouest ou intéressés par une poursuite d’études dans ce domaine.

Intervenants

  • Jérôme Bellay, journaliste et fondateur de France Info
  • Marie-Eve Malouines, journaliste à France Info
  • Jean Leymarie, journaliste à France Info
  • Loïc Blanchot, responsable du pôle multimédia de France Info
  • 10 ans d’inventions radiophoniques : la radio 2.0 et ses perspectives pour l’avenir
    A l’occasion du 10e anniversaire d’Arte Radio
    Le Quartz (Méridienne) – samedi 9 février – 9h30-11h

Créée en 2002 à l’initiative du président d’Arte France Jérôme Clément, Arte Radio est une pionnière en terme de radiophonie sur internet. Elle a ainsi ouvert la voie au développement de la radio sur le web dont découlent nombre d’expériences associatives tels que Silence Radio, web radio de création belge, les deux web radios de l’association Longueur d’ondes que sont Ousopo et Oufipo et de nombreux blogs qui ont vu le jour récemment tels que Le moineau phonique.

A l’heure où Arte Radio fête ses dix ans, Silvain Gire, son créateur et actuel responsable éditorial sillonne le monde pour présenter l’expérience de la web radio (Etats-Unis, Australie, Allemagne…). C’est dire qu’Arte Radio a inventé en son temps une nouvelle façon de penser la radio en matière de diffusion mais aussi en terme de production. Privilégiant les formats courts, il s’agit d’une banque de sons alimentée régulièrement par des créations centrées sur la qualité de l’écriture radiophonique, de la prise de son, du montage et du mixage. Interactive, Arte Radio a créé les audioblogs : des interfaces où les producteurs de radio qu’ils soient professionnels ou amateurs peuvent déposer leurs créations et ainsi faire connaître leur démarche. A cet égard, on peut dire que si Arte Radio a une démarche exigeante quant à la qualité des contenus, elle a aussi une volonté d’ouverture sur le champ de la création radiophonique trop longtemps éloigné de son public potentiel.

Et il faut rappeler que l’expérience singulière d’Arte Radio n’a pu se développer que grâce au web et à une forme d’interactivité caractérisant la radio 2.0. C’est de cela dont viendra parler Silvain Gire qui a suivi l’évolution d’Arte Radio depuis ses débuts. L’occasion donc de noter qu’au moment où naissait Longueur d’ondes en 2002, Arte Radio prenait son envol. Est-ce à dire que le tournant du troisième millénaire fut marqué par une « révolution radiophonique » ? Et si nous faisons le bilan de cette dernière décennie, qu’est-ce que l’avenir nous réserve « sur les ondes » (un terme qui sera bientôt vidé complètement de son sens) ?

Intervenants

  • Silvain Gire, responsable éditorial et co-fondateur d’Arte Radio
  • Thomas Baumgartner, producteur d’émissions pour France Culture et France Inter
  • Matthieu Crocq, documentariste et membre de l’équipe d’Arte Radio
  • Web versus presse papier : la recrudescence des revues grand format
    Le Quartz (Méridienne) – samedi 9 février – 11h-12h30

Avec le développement des pure players tels Mediapart, Rue 89, Backchich ou encore Slate.fr et les sites d’informations en ligne en tous genres, on a longtemps crié à la menace d’une disparition progressive d’une presse papier de qualité. Contre toute attente, les revues « grand format » proposant des articles de fond telles que XXI, France Culture Papiers, Long Cours lancée récemment par L’Express ou encore L’Impossible à l’initiative de Michel Butel, donnent en ce
moment le « la » dans le champ médiatique hexagonal. Le lecteur s’attache à ces nouveaux objets graphiques, agréables à lire, dans lesquels il a accès à des reportages de terrain faisant fi de l’actualité immédiate. XXI a initié la danse et nombre de revues suivent le pas.

A quel lectorat s’adressent-elles ? Quel est le type d’informations données à voir et à lire dans ces revues et qu’on ne pourrait trouver sur la toile ? Pourquoi avoir parié sur un tel succès quand tout semblait perdu ? Comment caractériser cette nouvelle brèche récemment ouverte dans le paysage journalistique français et sur le marché de la presse nationale ?

Intervenants

  • Laurent Beccaria ou Patrick de Saint-Exupéry, respectivement directeur de publication et rédacteur en chef de la Revue XXI
  • Michel Butel, journaliste et écrivain, fondateur de L’Autre journal, de L’Azur et de la récente revue L’Impossible
  • Olivier Poivre d’Arvor, directeur de France Culture à l’initiative de la revue France Culture Papiers
  • Eric Le Boucher, directeur de la rédaction du magazine économique Enjeux-Les Echos et cofondateur de Slate.fr
  • Journalisme et politique : les liaisons dangereuses
    Cette table ronde se tiendra si la grille des programmes du festival Longueur d’ondes le permet.

On se souvient de ce fameux tweet lancé par la nouvelle première dame de France, Valérie Trierweiler, en soutien au rival de Ségolène Royal alors en ballotage dans la 1re circonscription de Charente-Maritime. S’en est suivi un mélodrame qui pose clairement la question d’une part, de la place de la vie privée des femmes et des hommes politiques dans l’actualité du champ médiatique et de la position à adopter par une première dame de France journaliste à Paris Match et d’autre part, celle de l’usage des nouveaux moyens de communication tels que Twitter, Fabebook et autres réseaux sociaux dans la vie publique.

Pour faire référence à une affaire plus récente, Audrey Pulvar, compagne de l’actuel Ministre du redressement économique, était catapultée à la tête des Inrockuptibles à la surprise de tous et surtout des journalistes dudit hebdomadaire. Les liens entre les politiques et les journalistes ne sont plus à démontrer et l’on pense évidemment aux couples Sinclair - Strauss-Kahn, Ockrent – Kouchner, Schönberg – Borloo...

Ce qu’il convient ici d’interroger est l’impact des réseaux sociaux et autres journaux en ligne relais d’une information en temps réel, dans le déroulé des affaires politiques - et personnelles, puisqu’il faut reconnaître que les champs du public et de l’intime tendent à se superposer -. Et si l’extension du nombre de médias sur la toile et le recours aux nouveaux moyens de communication en réseau mettaient en péril le politique ? Dès lors, quelle attitude doivent adopter les journalistes s’ils se refusent à rentrer dans ces liaisons dangereuses ?

Intervenants

  • Béatrice Damian-Gaillard, co-directrice de l’ouvrage collectif Le journalisme au féminin, Assignations, inventions, stratégies (éditions PUR, 2010)
  • Hubert Huertas, journaliste et responsable du service politique de France Culture
  • Maria Mercanti-Guerin, enseignante-chercheur, auteur de l’article Facebook, un nouvel outil de campagne : analyse des réseaux sociaux et marketing politique (La Revue des Sciences de Gestion, 2010)

En amont et en aval du festival

  • Une table ronde organisée conjointement avec les Géopolitiques de Brest
    Pendant les Géopolitiques (janvier 2013) ou à un autre moment de l’année

Nous avons eu l’occasion d’établir un premier contact avec les organisateurs des Géopolitiques de Brest et nous songeons à organiser une table ronde conjointement labellisée Géopolitiques – Immédiatiques et par là même centrée sur les médias et l’internet. Nous devrions rencontrer prochainement l’équipe des Géopolitiques qui travaille en ce moment sur le programme de la prochaine édition qui traitera de la mondialisation.

  • Une rencontre-débat à la Librairie Dialogues avec François Bon
    Dans le courant de l’année

Nous avons pour habitude de collaborer avec la librairie Dialogues. Pendant le festival Longueur d’ondes, certains de nos invités transitent par la librairie, tandis que notre web radio Oufipo suit de près l’actualité des « Rencontres Dialogues » qui sont valorisées par une mise en ligne sur le site Oufipo.org. La librairie fut également récemment le lieu d’accueil du premier « Café Oufipo ». Ainsi, fort de ce partenariat et avec cette même idée de dérouler le fil de la thématique propre aux Immédiatiques, nous aimerions inviter l’auteur François Bon.

Ecrivain, présent sur internet depuis 1997 via le site Tierslivre.net qui devient son principal terrain d’expression, il est aussi le créateur de la plateforme d’édition numérique Publie.net, première coopérative d’auteurs pour l’édition et la diffusion numériques de littérature contemporaine. Il est l’auteur d’Après le livre, essai sur la mutation numérique du livre (Seuil, 2011) et vient de publier récemment Autobiographie des objets (Seuil, 2012). La rencontre avec François Bon pourrait donner lieu à un débat où des chercheurs et universitaires de Brest se
joindraient à la table ronde.

  • Un séminaire organisé avec le CLDP
    Dans le courant de l’année

La pratique des outils de réseautage social se répand au sein du système éducatif. Des enseignants proposent en ligne divers exemples d’applications pédagogiques de Twitter. Est-ce un progrès ? Doit-on se méfier d’un manque de séparation entre ce qui peut rentrer dans la classe et ce qui doit rester à l’extérieur ? Comment le numérique change-t-il le rapport enseignant-enseigné ?

Nous aimerions questionner l’intérêt de l’utilisation des réseaux sociaux dans l’enseignement mais aussi la place que les objets numériques tels que les smartphones, téléphones et tablettes ont à jouer dans l’apprentissage des disciplines et notamment des « humanités ».

Intervenants

  • Mara Goyet, enseignante dans un collège et auteur de Tombeau pour le collège (Flammarion, 2008)
  • Andres Streiff, de nationalité suisse, enseignant et auteur de Apprentissage mobile : Portables et smartphones à l’école (educa.Guides, mars 2012)
  • Laurence Juin, enseignante d’histoire-géographie et d’éducation civique en lycée professionnel et pionnière en matière d’usages pédagogiques de Twitter qu’elle présente sur son blog : http://maonziemeannee.wordpress.com.

Le festival des scolaires

Dans le cadre du « festival Longueur d’ondes des scolaires » qui aura lieu les jeudi 7 et vendredi 8 février 2013 au Mac Orlan, nous tâcherons d’organiser une rencontre interactive depuis le festival ou un atelier « immédiatique » au sein d’un établissement scolaire.

Responsables du projet Anne-Claire Lainé
Longueur d’ondes, 48 rue d’Armorique, 29 200 Brest
02 98 49 00 15 — festival@longueur-ondes.fr

Partenaires
Le Quartz
Université de Bretagne Occidentale
Librairie Dialogues
Les Géopolitiques de Brest
Les Assises internationales du journalisme et de l’information
France Culture

Posté le 22 juin 2013 par Valérie Picolo

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