Un portrait de l’engagement pour les logiciels libres au Québec

par Stéphane Couture, Christina Haralanova, Sylvie Jochems et Serge Proulx

Résumé

Cette note de recherche présente les résultats d’un questionnaire en ligne réalisé auprès de 90 acteurs et actrices québécois-es du logiciel libre. Le questionnaire, d’ordre qualitatif et exploratoire, comprenait des questions ouvertes qui avaient pour but de sonder les répondant-es au sujet des activités au sein desquelles ils et elles sont impliqué-es ; du secteur social privilégié qu’ils et elles privilégient pour l’adoption des logiciels libres et finalement ; de leurs perspectives sur un document d’intérêt public qui offrirait un « portrait » du logiciel libre au Québec.

La note de recherche présente en détail notre démarche d’enquête et propose une analyse des réponses selon quatre axes.

Le premier fait ressortir l’engagement pluriel dans le monde du logiciel libre et propose de considérer cet engagement comme un engagement associatif, contribuant à la vie démocratique du Québec.

Le deuxième axe met en évidence le rôle économique et pédagogique attribué aux secteurs publics québécois de l’éducation et de l’administration publique, dans l’adoption et la promotion des logiciels libres.

Un troisième axe s’inspirant des approches féministes expose l’engagement des femmes dans des activités telles que la consultation, le soutien technique, la rédaction, et la participation à diverses rencontres et conférences, activités qui semblent souvent exclues des enquêtes portant sur les logiciels libres.

Finalement, le dernier axe aborde les réponses au questionnaire concernant le contenu d’un éventuel document d’intérêt public. Nous présentons quelques éléments significatifs de ces réponses ainsi qu’une proposition de ce qui pourrait être un plan préliminaire pour un tel document. Nous abordons en conclusion différentes pistes et questionnements pour des recherches futures.

Cette note de recherche du CIRST est disponible en ligne à :

Sommaire

INTRODUCTION ET OBJECTIFS DE LA RECHERCHE

1. PROBLÉMATIQUE : UN PORTRAIT DU LOGICIEL LIBRE AU QUÉBEC

  • 1.1 Qu’est-ce qu’un logiciel libre ?
  • 1.2 Premier tour d’horizon des engagements envers le logiciel libre au Québec
  • 1.3 Un mouvement du logiciel libre ?

2. DÉMARCHE D’ENQUÊTE : UNE RECHERCHE EXPLORATOIRE

  • 2.1 Quelques repères théoriques et méthodologiques
    • 2.1.1 Les logiciels libres comme espaces de pratiques citoyennes
    • 2.1.2 La définition de la technologie à l’épreuve de la critique féministe
    • 2.1.3 Une posture engagée
    • 2.1.4 Questionnaire en ligne : une démarche inspirée d’enquêtes précédentes
  • 2.2 Techniques d’enquête : questionnaire en ligne et recrutement « boule de neige »

3. QUATRE AXES D’ANALYSE

  • 3.1 Un engagement pluriel dans une multitude de projets
    • 3.1.1 Un engagement citoyen ? Mouvement et communauté des logiciels libres
  • 3.2 L’importance des institutions publiques pour l’adoption et la promotion du logiciel libre
    • 3.2.1 « Rejoindre un grand nombre de personnes »
    • 3.2.2 Éduquer aux logiciels libres
    • 3.2.3 Où diriger les efforts ? olitiques publiques ?
  • 3.3 Femmes et logiciels libres
  • 3.4 Faire connaître les logiciels libres au grand public

CONCLUSIONS ET PISTES FUTURES DE RECHERCHE

RÉFÉRENCES CITÉES DANS LE TEXTE

  • Stéphane Couture est doctorant en communication à l’Université du Québec à Montréal, membre du Laboratoire de communication médiatisée par ordinateur (LabCMO). Au cours des dernières années, il s’est engagé dans différents projets liés à la promotion et l’usage collectif des logiciels libres.
  • Christina Haralanova a terminé sa maîtrise en communication à l’Université du Québec à Montréal et est membre du LabCMO. Ses travaux portent sur l’appropriation des technologies de l’information et de la communication, plus particulièrement des logiciels libres, par les femmes et les groupes féministes.
  • Sylvie Jochems est professeure permanente à l’École de travail social de l’UQAM et membre du LabCMO. Elle enseigne l’analyse des mouvements sociaux et la méthodologie de l’action collective en travail social. Elle s’intéresse plus particulièrement aux discours des groupes de femmes du Québec sur leurs usages d’Internet. Elle contribue à la publication des premiers articles sur ces questions en travail social, ainsi qu’à l’ouverture des débats sur les enjeux propres aux mouvements communautaires et aux groupes de femmes du Québec.
  • Serge Proulx, sociologue, est professeur titulaire à l’École des médias, Faculté de communication de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), et codirecteur du Laboratoire de communication médiatisée par ordinateur (LabCMO). Il a rédigé une quinzaine d’ouvrages et une centaine d’articles scientifiques et de chapitres d’ouvrages concernant les médias, les usages des technologies et la communication.
Posté le 27 octobre 2010

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