Été TIC, Bretagne 2007

Rencontre internationale des observatoires francophones des usages autour de la compréhension des non-usages, des ’mésusages’ des médiations d’usages

Les étés TIC de Bretagne ont eu lieu les 4, 5 et 6 juillet 2007.

Trois jours riches en rencontres et échanges autour des usages d’Internet et du Web 2.0 !

Dans le cadre de ces étés Tic, M@rsouin a organisé une "rencontre internationale des observatoires francophones des usages", autour de la compréhension des non-usages, des ’mésusages’ des médiations d’usages.

Les présentations sont disponibles sur le site de M@rsouin

Un article repris du site de Psaume

But des rencontres.

À travers 3 sessions il s’agissait de cerner

  • la question des non-usages : les difficultés des 50% qui n’utilisent pas,
  • les "mésusages" : tous ces matériels non utilisés, ces blocages qui s’accroissent au fur et à mesure du développement de nouvelles fonctionnalités,
  • les médiations d’usages : toutes ces façons de faire qui par l’intermédaire d’un enfant d’un collègue de travail permette quand même d’accéder au web, lire un mél ou une photo...

Ces trois journées visaient à mettre en relation des équipes de travail (composées de chercheurs, institutionnels et autres acteurs) impliquées dans la compréhension des usages, des ’mésusages’ des médiations d’usages, avec la participation souhaitée de collectivités locales, des réseaux (Créatif, ..), etc. Nous espérons avoir réussit !
Les trois demi-journées.

1) Comprendre l’évolution de l’appréhension des TIC : des infrastructures à la médiation.

Que cherche t-on à comprendre aujourd’hui dans les observatoires des usages ?

Alors que les préoccupations premières ont porté sur des questions d’accès et d’infrastructures, l’angle d’éclairage a été ensuite la question des usages sur Internet. Aujourd’hui, les questions portent sur les compétences et/ou capacités d’appropriation et de participation (production de contenu, pratiques collaboratives, etc) : quelle(s) compétence(s) développe t-on ? Ce questionnement conduit également à s’interroger sur la question de l’accès par les tiers et sur la médiation : En mobilisant la question du lien social on repose la question de la capacité socialisante ou desocialisante des TIC.

Nous proposions de travailler sur une notion récurrente dans les travaux de recherches, celle d’appropriation.

Intervenants :

  • Serge Proulx, LabCMO/UQAM-ENST Paris
  • Pascal Plantard CREAD, Univ. Rennes 2-M@rsouin
  • André Delacharlerie (Agence Wallonne des Télécommunications)
  • Mylène Ramm, Renupi - Repères numériques de Picardie.

Les textes et les présentations :

2) La recherche-action.

Comment conduire des coopérations de plus en plus complexes, interdisciplinaires et intersectorielles où sont impliqués des chercheurs, des usagers, des décideurs politiques, des concepteurs, des industriels ? Comprendre les interactions entre chercheurs et acteurs de terrain.

Nous avons porté notre attention sur les relations entre chercheurs et institutions politiques. En effet, la production de résultats sur la diffusion des TIC constituent souvent un enjeu fort en terme de développement économique et de dynamique territoriale. Comment se construisent les intercations entre chercheurs et décideurs politiques ? Quels sont les statuts des résultats des recherches ? Comment sont-ils perçus dans les interactions entre chercheurs et décideurs politiques ?

Intervenants :

  • Stephane Couture, LabCMO, UQAM
  • Véronique Laurent des facultés ND de Namur

Présentation :

3) Le croisement des méthodes de compréhension et d’analyse.

Comment mesurer et comprendre ces non-usages, mesusages et médiations d’usages ?

Les enquêtes statistiques permettent de construire et de suivre des indicateurs mais ont leurs limites en matière de connaissance des pratiques et des points de vue des usagers. Les enquêtes par entretiens apportent cette compréhension des pratiques mais sur des populations plus réduites.

Comme le montrent les questionnements des 2 premières matinées, les enjeux actuels ne se limitent plus à des données mesurables par les chiffres (nombre d’ordinateurs, nombre de personne connectées, nombre de sites consultés, etc). Ce qui pose question aujourd’hui, c’est comment mesurer les niveaux de compétences des personnes, leur degré d’autonomie par rapport aux dispositifs techniques mais aussi institutionnels. Comment mesurer la "capacité" de pouvoir faire le choix d’adopter ou pas ces techniques, la capacité à se repérer dans l’univers des technologies mais aussi des offres qui leurs sont faites ?

Autrement dit, quels sont les indicateurs pertinents sur la capacité des personnes à prendre de la distance par rapport à leurs propres connaissances, par rapport aux connaissances des autres ?

Intervenants :

  • Aurélie Laborde et Nadège Soubiale (Univ. Bordeaux 3)
  • Raphaël Suire, CREM, Univ. Rennes 1-M@rsouin
  • Jocelyne Trémenbert et Annabelle Boutet, ENST Bretagne-M@rsouin)

Les textes et les présentations :

Les présentations sont disponibles sur le site de M@rsouin

Posté le 1er septembre 2007

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