« On imagine un musée ouvert orienté visiteurs où chacun trouve sa place », tel était le point de départ de l’opération Muséomix qui s’est déroulée début novembre au musée des Arts Décoratifs à Paris. Pendant trois jours, des équipes pouvaient proposer des nouveaux systèmes de médiation dans le musée, en s’appuyant sur des nouvelles technologies.
Maxime Goguet, chargé de développement de projets culturels à l’agence de production plurimédia Let’s Pix (tv, web, mobile) a participé à la manifestation au sein du projet « Opération Dragon« . Il revient avec nous sur ces quelques jours d’intense création.
- C’est quoi le Muséomix ?
Museomix est un projet collaboratif qui a eu lieu au Musée des arts décoratifs à Paris les 11, 12 et 13 novembre 2011. L’idée était de faire se rencontrer des personnes qui travaillent à la croisée des institutions culturelles et des nouvelles technologies du web, du multimédia et du numérique pour réaliser en 3 jours, dans les espaces du musée, des dispositifs viables qui expérimentent de nouvelles formes de médiation culturelle.
- Comment se sont organisés les 3 jours et la réalisation des prototypes ?
Le vendredi matin, suite à la visite des espaces du Musée des arts décoratifs mis à disposition, nous avons eu une présentation des technologies disponibles (smartphones, tablettes tactiles, tables multitouch, puces RFID, mondes virtuels, web napperons, canons à son, découpe laser, imprimante 3D, etc.). Les participants qui le voulaient ont pu ensuite présenter en 1 minute une idée de projet à mettre en place sur laquelle pouvaient se greffer les autres participants en fonction de leurs envies.
Les 11 équipes ainsi constituées ont travaillé dans la bibliothèque du Musée des arts décoratifs, aménagée pour l’occasion, et ces équipes ont été accompagnées durant ces 3 jours par les organisateurs de Museomix, par les équipes du Musée des arts décoratifs et par des personnes ressources nous permettant d’utiliser au mieux ces technologies. Chaque journée était rythmée par une vidéo prototype à réaliser dans l’après-midi par chaque équipe pour faire le point sur l’avancée des projets. Le dimanche après-midi, les dispositifs ont été activés et testés en direct par le public, dans les espaces d’exposition du Musée des arts décoratifs.
- Pourquoi mettre en place ce type de démarche ? Verra-t-on bientôt ce type de dispositif dans les musées ?
Le projet a rencontré dès le départ un grand succès puisque sur les 140 inscrits en ligne, 60 participants ont été retenus en fonction de leur profil et de leur motivation. Le nom de Museomix vient du désir de mixer le musée, les espaces d’exposition, les oeuvres et le savoir scientifique avec ces nouvelles technologies. Un point fondamental du projet était la volonté de faire travailler ensemble, pendant ces 3 jours, les participants de Museomix avec les équipes du Musée des arts décoratifs. Le but est d’inventer le musée de demain !
Les 11 projets qui ont vu le jour sont déclarés en Creative Commons et peuvent donc très bien exister dès à présent au Musée des arts décoratifs ou dans une autre institution culturelle. Tous ces éléments sont d’ailleurs disponibles sur le site de Museomix.
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Museomix a été organisé en lien avec les équipes du Musée des arts décoratifs par :
- nod-A (dispositifs d’innovation collective)
- Samuel Bausson (webmaster du Muséum de Toulouse, créateur du blog Mixeum.net)
- Julien Dorra (design d’événements créatifs)
- Buzzeum (agence de communication et stratégie culturelle dirigée par Diane Drubay)
- Knowtex (média social de la culture scientifique et technique)
- Erasme (centre d’innovations numériques)
(Crédit photo : Muséomix)
