Nantes Métropole rejoint le club des territoires open data. L’ouverture des données publiques de la métropole a été lancée lundi 21 novembre à la Cantine de Nantes. Au menu de cette journée de présentations et d’échanges, la traditionnelle mais néanmoins indispensable conférence de presse de l’élu, en l’occurrence Jean-Marc Ayrault (maire de Nantes et président de la métropole). Mais dès le début le ton était donné : à ses côtés étaient présents Claire Gallon de Libertic (la pasionnaria de l’open data en France a impulsé un mouvement citoyen dans sa ville) mais aussi l’une des chefs de projet du projet data.nantes.fr.
A Nantes on la joue donc collectif, ce qui s’est traduit ensuite par des pitchs d’associations et d’entreprises qui souhaitent s’appuyer sur l’open data pour développer des projets. J’ai retenu notamment : l’association Mediagraph pour son projet d’ateliers de sensibilisation à l’open data notamment pour les seniors (et qui a d’ailleurs posé une excellente question : un open data pour qui ?), l’école de design de Nantes Atlantique pour des exemples de visualisation de données du département ou encore Stereolux qui participe à la mise en place d’un open data de données événementielles autour de la culture (« où sortir à Nantes ce soir ? »).
La seconde partie de la journée s’est ensuite concentrée autour de l’équipe qui développé data.nantes.fr. Ils sont une demi-douzaine de la ville et de la métropole, ils travaillent à la communication ou à l’informatique. On retrouve cette notion de collectif face aux questions de la salle. Mettre en avant l’équipe interne est aussi une excellente idée dans la mesure où l’on sent l’implication de chacun dans un projet très différent de ceux qui sont habituellement gérés par la collectivité. Différent parce que transversal par nature, mais aussi car mettant en jeu la culture de travail au sein de l’administration, la capacité à dépasser les réflexes de contrôle et à s’ouvrir à l’innovation par des tiers.
Et le portail ? Je vous laisse découvrir le portail data.nantes.fr. Il y a à ce jour 43 jeux de données – manque plus qu’un jeu de données pour arriver au 44 à fait remarquer malicieusement un participant – autour des thématiques des mobilités (avec un jeu de données transport temps réel « 5 minutes »), de l’environnement (la qualité de l’air) ou de la démographie (les prénoms) , …
On sent une dynamique autour du projet et des envies de se lancer. Il est clair que le travail de longue haleine mené par Libertic porte ses fruits. Les services de Nantes Métropole ont aussi souligné (en privé, pas en public il ne faut pas exagérer non plus ;-) que l’initiative rennaise a été une bonne source d’inspiration et leur a permis d’éviter pas mal de pièges. Le portail nantais est d’ailleurs basé sur la plate-forme open data développée par InCité Solutions, déjà mise en oeuvre pour data.rennes-metropole.fr et data.keolis-rennes.com.
Prochaine étape début 2012 avec le lancement d’un appel à projets qui se veut une démarche un peu différente de celle d’un concours. On attend avec beaucoup d’impatience de voir comment les projets présentés vont se mettre en oeuvre. Jeudi prochain, la Cantine de Rennes aura d’ailleurs l’occasion de recevoir Claire Gallon qui viendra nous parler open data et économie sociale et solidaire. Un premier pas vers des collaborations Rennes / Nantes sur le sujet de l’ouverture des données publiques ? Je réserve tout de suite le nom de domaine data.nationale137.fr …
Simon Chignard (@schignard)
