Soutrenance de thèse Antonie Moreau le 16 mai à Nice, Université Sophia-Antipolis,

Le copyleft appliqué à la création hors logiciel, Une reformulation des données culturelles ?

d’après la lettre d’information diffusée par Antoine Moreau

Je vous informe également de la soutenance de ma thèse
"Le copyleft appliqué à la création hors logiciel.
Une reformulation des données culturelles ?

Sous la direction de M. Norbert Hillaire.

Jury :

  • Madame Anolga Rodionoff, Maître de conférences, HDR, Université de Paris VIII,
  • Monsieur Leszek Brogowski, Professeur, Université de Rennes II,
  • Monsieur Paul Mathias, Inspecteur général de l’éducation nationale, Ministère de l’Éducation Nationale,
  • Monsieur Norbert Hillaire, Professeur, Université de Nice,
  • Monsieur Jean Max Noyer, Maître de conférences, HDR, Université de Nice.

Le 16 mai à *Nice*, Université Sophia-Antipolis,
98 bd Edouard Herriot,
à 14h30, salle du conseil.

En voici le résumé :

Le copyleft est une notion juridique issue des logiciels libres qui
autorise, dans le respect des droits de l’auteur, la copie, la diffusion
et la transformation des oeuvres avec l’interdiction d’en avoir une
jouissance exclusive. C’est le projet GNU de la Free Software Foundation
initié par Richard Stallman avec la première licence libre copyleft pour
logiciels : la General Public License.

Notre recherche concerne le copyleft appliqué à la création hors
logiciel telle que nous l’avons initiée en 2000 avec la Licence Art
Libre. À travers la pratique que nous en avons et par l’observation de
ses effets, nous nous interrogeons sur la place de l’auteur à l’ère du
numérique et de l’internet. Nous découvrons une histoire, une histoire
de l’art, qui n’est plus déterminée par une fin mais qui débouche sur
des créations infinies réalisées par une infinité d’artistes mineurs et
conséquents. Nous observons que le copyleft n’est pas un processus de
création ordinaire, mais de décréation. Il s’agit d’affirmer, par la négative et la faille, non la négation ou la faillite, mais la beauté
d’un geste qui s’offre gracieusement. Ce geste conjugue éthique et
esthétique, il est « es-éthique ». Nous comprenons qu’avec le copyleft,
la technique est au service d’une politique d’ouverture
« hyper-démocratique », à l’image de l’hypertexte du web qui troue les
pages et ouvre sur l’altérité. Il s’agit d’articuler le singulier au
pluriel en un écosystème qui préserve le bien commun de la passion du
pouvoir. Une économie élargie excède, sans le nier, le seul marché.

Des
oeuvres copyleft affirment cette réalité politique et culturelle où l’art
forme la liberté commune à tous et à chacun.

Voir aussi sur le sujet des droits d’usages élargis le portail

Posté le 8 mai 2011 par Michel Briand

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