Vers une participation citoyenne augmentée

un raport de Patrick Genoud

Rapport réalisé à la demande du Département de l’Intérieur et de la Mobilité du canton de Genève sur les questions liées à l’utilisation des technologies numériques pour favoriser l’interaction avec les citoyens.

Une présentation extraits du rapport "Vers une participation citoyenne augmentée" publié par Patrick Genoud

Ce rapport de Patrick Genoud est mis à disposition selon une licence Creative commons by nc licence Suisse 2.5

Ces dernières années les technologies numériques ont bouleversé notre rapport au temps et à l’espace, notamment par leurs aspects ubiquitaires : omniprésentes, intégrées dans les objets qui nous entourent et dans nos pratiques quotidiennes, elles contribuent à faire vivre un territoire et sont au coeur des services que celui-ci propose aux usagers. Notre rapport à l’espace est en pleine mutation, avec un monde réel qui s’hybride avec le monde virtuel pour enrichir notre quotidien tout en le rendant plus complexe. Dans le même temps, ces technologies ont considérablement enrichi les formes de dialogues et d’interactions et amènent de nouvelles formes de sociabilité ainsi que des opportunités de produire de manière collaborative les services dont nous avons besoin.

La rupture amenée par le Web social et par les technologies numériques est avant tout une rupture liée aux usages : nouvelles manières de faire et d’interagir, nouveaux modèles d’affaires ou nouveaux modes d’organisation pour ne citer que ceux-là. Ce changement de paradigme nous renvoie à un monde en perpétuelle évolution où les approches traditionnelles ont dû céder la place à un mode d’expérimentation et de prototypage permanent, la plupart du temps centré sur les usages des technologies plutôt que sur les technologies elles-mêmes.

Dans ce monde en train de se réinventer, l’administration genevoise doit trouver sa place et apprivoiser ces technologies et les usages qui vont avec afin d’apporter des réponses à des questions déterminantes pour l’évolution de notre région :

  • la question du vivre ensemble : quelle forme de sociabilité veut-t-on à créer dans notre canton ? Voulons-nous favoriser de nouveaux modes d’interaction tels que l’autonomisation et le bien-être individuel, l’entraide et les usages collaboratifs ou l’égalité et la solidarité collective ?
  • la question des rapports entre l’administration et les citoyens : comment bâtir la confiance nécessaire à la gouvernance du canton ? Comment construire des rapports collaboratifs et participatifs ?
  • la question de la gestion du risque : veut-on viser un risque zéro en appliquant le principe de précaution lors de la prise de chaque décision ? Désire-t-on répondre aux demandes croissantes de sécurité par l’organisation et le contrôle, par l’expérimentation et l’innovation, par l’assurance et la légalisation ou par la confiance et la coopération ?

Nous devons porter aujourd’hui un regard « numérique » sur ces questions. Même si les tendances à l’oeuvre sont planétaires, même si les révolutions sont déjà enclenchées, nous avons encore au niveau local des choix à faire et des postures à affirmer dans ce domaine.

Ce rapport apporte quelques éléments de réponse dans ce domaine.

Posté le 30 janvier 2011

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