L’opendata dans tous ses états – Nov I

« L’open data dans tous ses étatst », Une revue d’information sur les données ouvertes au 01 novembre 2010 réalisée par Libertic et reprise du site de Libertic

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Nous débutons le tour du monde direction l’Australie. Aujourd’hui même est lancé l’OAIC, Office of the Australian Information Commissioner, un organisme mêlant les pouvoirs de la CNIL et les objectifs de la CADA. L’Australie se dote ainsi des outils nécessaires à la perennité de l’ouverture des données publiques et à la transparence.

Toujours coté Wallabies, le lancement du ANDS Community Opendata Forum sur lequel on peut discuter opendata, evidemment. Avec des liens très utiles tels que la liste des études sur le ROI et la valeur ajoutée de l’ouverture des données. Voir également sur Opengovernmentdata la liste des concours d’applications où Rennes n’apparaît d’ailleurs pas.

La ville de San Francisco se dote également d’outils législatifs et présente son projet de loi sur l’opendata avec l’objectif d’assurer la pérennité de l’ouverture de données et le développement des structures locales.

Faut-il absolument passer par l’inscription dans les textes pour que la démarche soit pérenne ? Et cela suffit-il ?

La question est légitime lorsqu’on observe le paradoxe anglais. Alors que datagov.uk annonce l’ouverture de ses API, les données sur les déplacements des trains au Royaume-Uni, jusque là disponibles, ont été soudainement placées sous licence restrictive. Même retour aux vieux réflexes pour la liste des achats et dépenses informatiques de Brent.

Coté Squadra Azzurra, l‘Italie annonce la création de sa licence d’utilisation de données publiques, IODL V1.0 bêta. Elle se veut compatible avec les Creative Commons et particularité : elle n’autorise pas les utilisations commerciales des données distribuées sous cette licence. La V2 devrait être plus ouverte. Pour rester sur les Creative, lire cet article sur le développement des Creative Commons dans le monde, notamment au Qatar.

En Belgique, c’est (aussi) JC Decaux qui a obtenu le marché des vélos libres d’accès à Bruxelles. Petit hic, les stations ont vite été dévalisées et le service mis à mal par la demande. Les usagers ont commencé à se plaindre du manque de disponibilité des vélos, avec une mauvaise gestion sous-jacente du parc. C’est ainsi que des citoyens volontaires ont créé la plateforme http://www.wheresmyvillo.be/ qui utilise les données Decaux pour identifier de manière collaborative les points sensibles de la gestion du parc et faire pression sur l’entreprise gestionnaire qui s’est engagée à effectuer des améliorations. Un exemple d’efficience grâce à l’ouverture des données.

Deux articles pour rappeler que l’ouverture des données ne concerne pas uniquement les collectivités. Les associations et ONG ont tout intérêt à jouer le jeu de la transparence et WWF a décidé de suivre cette démarche avec l’ouverture de ses données sur l’impact carbone.

Pour revenir sur le retour sur investissement, l’opendata est toujours présentée comme une opportunité de transparence mais aussi de croissance. Pour la 1ere fois je lis un chiffre de création d’entreprise directement lié à l’opendata : Le concours d’application de Californie : 5 gagnants du concours = 5 créations de startup. C’est un début.

Coté Bleu, les données créent également des vocations en France. Les fondateurs d’Actuvisu viennent de créer une nouvelle structure, Dataveyes, qui travaille sur la datavisualisation. Voir leur slide sur le journalisme de données.

Data-Publica a lancé son blog avec cet article qui donne quelques explications sur la politique de développement du site.

Les fondamentaux : si le terme API vous fait toujours penser au classement mondial des joueurs de tennis, cet article de bluenove (en français !) vous expliquera de manière très accessible ce lexique de base de l’opendata.

Pour le suivi des avancées législatives, on en revient toujours à Inspire by Clouds avec leur explication sur l’ordonnance de transposition Inspire. Voir leur grille de lecture.

Question sémantique, attention, débat ! Etes-vous plutôt pour e-gouvernement ou gouvernement 2.0 ? De notre coté nous avons pris parti en créant le hashtag #gouv20 pour twitter afin d’éviter d’avoir recours à l’anglicisme (ce n’est pas notre genre). Et si e-gouvernement tient pour gouvernement électronique (donc dématérialisation), alors il fallait un terme qui inclue les notions de changement de philosophie, de passage à la transparence, participation et collaboration.

Pour l’agenda, noter le 4 décembre, la journée internationale Hackaton.

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Binary Data
Via un article de libertic, publié le 1er novembre 2010

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