N°1 - Territoires 2040, aménager le changement

Ce premier numéro réunit les articles des protagonistes de Territoires 2040 autour de la présentation de la démarche et de premières controverses prospectives.

Voici repris du site de la Datar une présentation des articles en ligne qui constituent le premier numéro de la revue
Chacun de ces articles est en ligne sur le site de la Datar

Avant-propos / Introduction

Prospective et territoires : une grande ambition pour la France

Avant-propos par Michel Mercier, Ministre de l’espace rural et de l’aménagement du territoire. Personne ne peut savoir avec précision ce que seront les territoires à l’horizon 2040. Mais il est plus que jamais essentiel d’anticiper et de préparer les conditions pour une France plus forte, plus équitable et plus cohérente. C’est ce triple objectif qui inspire la démarche de prospective Territoires 2040, aménager le changement portée par la DATAR. En créant ce rendez-vous entre des acteurs de toutes (...)

Territoires 2040 : un défi à relever pour la nouvelle DATAR

Introduction par Pierre Dartout, Délégué interministériel à l’aménagement du territoire et à l’attractivité régionale. Penser l’avenir de nos territoires fait partie des missions traditionnelles de la DATAR, une tradition à renouveler à l’heure où la DATAR est amenée à se rénover. Cette nouvelle revue Territoires 2040 constitue l’un des vecteurs privi-légiés de la relance de la prospective à la Délégation interministérielle à l’aménagement du territoire et à l’attractivité régionale et je suis heureux d’en (...)

Les raisons d’une démarche prospective appliquée au territoire national

Les plis de Territoires 2040

Par Stéphane Cordobes

La DATAR lançait officiellement, le 22 octobre 2009, en présence de Michel Mercier, ministre de l’espace rural et de l’aménagement du territoire, et sous la direction de Pierre Dartout, délégué interministériel à l’aménagement du territoire et à l’attractivité régionale, une démarche de prospective à l’échelle nationale intitulée Territoires 2040, aménager le changement. Celle-ci s’inscrit dans la tradition presque cinquantenaire de la délégation en la matière tout en s’en dé-marquant : par l’initiation de ce (...)

Le choix d’une prospective

Par Martin Vanier

L’époque est dite incertaine mais fait pourtant grand cas de ses capacités paradoxales d’anticipation. Dans un ouvrage devenu de référence, Jean-Pierre Boutinet faisait déjà ce constat : « Disons en première approximation que tout se passe comme si les individus étaient d’autant plus contraints d’inventer leur propre futur qu’aucun système prévisionnel ne peut aujourd’hui leur dire de quoi demain sera fait » (Boutinet 1990). C’est une estimation dans le même ordre d’idées que formulait quelques années plus (...)

Un processus d’apprentissage organisationnel

Par Patrick Crézé

Territoires 2040 est une démarche de prospective qui se veut pragmatique. Au-delà de l’intérêt de réfléchir aux grandes tendances, aux ruptures, à l’ensemble des ingrédients qui vont dessiner le futur des territoires, il s’agit bien de penser en termes de politiques publiques et d’imaginer les actions qu’il faudra mettre en œuvre pour construire le territoire national que l’on appelle de nos vœux. Les démarches de prospective – et la DATAR possède en la matière une grande expérience puisque depuis sa (...)

Toutes les cartes en main

Par Karine Hurel

Les représentations, tout en participant au processus cognitif qui permet d’appréhender le réel, agissent sur lui et contribuent à la création d’un imaginaire individuel et collectif (Debarbieux, 2004). Au sein du large éventail de celles-ci, la cartographie est sans doute le média le plus efficace et le plus pratiqué pour représenter les territoires. Les acteurs de l’aménagement du territoire, politiques, techniciens ou chercheurs, quelles que soient leurs échelles d’analyse et d’intervention, (...)

Une lecture du rapport "une nouvelle ambition pour l’aménagement du territoire"

Par Florian Muzard

En septembre 2009, la DIACT, redevenue depuis lors DATAR, faisait paraître un document de vision intitulé « Une nouvelle ambition pour l’aménagement du territoire ». Ce rapport précédait de quelques semaines l’annonce du lancement officiel de la démarche Territoires 2040, aménager le changement et offrait un exemple original d’exercice stratégique de court et moyen termes qui se concluait sur la nécessité d’un prolongement prospectif pour préparer de manière plus efficiente, l’après. Cette conception (...)

La DATAR et la prospective, 50 ans d’histoire

Par Raphaëlle Ducret

La mission prospective de la DATAR Dès la création de la DATAR en 1963, prospective et aménagement du territoire vont de pair dans la mission de la délé-gation. La DATAR a été, et demeure, un des foyers de la prospective en France. Jérôme Monod, à la tête de la déléga-tion entre 1968 et 1975, y a introduit cette discipline et a permis d’en expérimenter les premières méthodes. On a parlé d’une école française de la prospective dont le « Scénario de l’inacceptable » de 1971 est un exemple resté célèbre. Par la (...)

Premières controverses prospectives

L’urbanisation, horizon du monde

Par Michel Lussault

Il ne faut pas cesser de rappeler une banalité, dont pourtant on tend souvent à celer l’importance, actuelle et future : aujourd’hui et pour la première fois depuis que l’être humain a commencé à imprimer sa marque sur la terre, plus de la moitié de la population du globe, c’est-à-dire plus de 3 milliards de personnes, vit dans des ensembles urbains. Ainsi, les espaces urbanisés deviennent tout à la fois l’habitat du plus grand nombre d’humains et la sphère sociale et politique d’échelle globale au sein (...)

Des métropoles ingouvernables aux métropoles oligarchiques

Par Gilles Pinson

Cette contribution entend discuter une évidence qui constitue aujourd’hui la colonne vertébrale du prêt-à-penser sur les villes, ce que des auteurs britanniques ont qualifié de « new conventional wisdom ». Cette évidence, c’est celle d’un lien logique entre, d’une part, la capacité d’une ville, de ses élus et de ses élites à innover en ma-tière de politiques urbaines, à comprendre les nouveaux défis qui se posent aux villes et à y réagir à coups de stratégies, de mobilisations collectives et de projets, et (...)

Des sociétés et des territoires mobiles

Par Nadine Catta
La mobilité, facteur premier de la mondialisation La mobilité est une composante essentielle de l’organisation des espaces par les sociétés. Elle est incontestablement à la base des sociétés modernes. En permettant aux populations de s’affranchir de la distance, la mobilité rapproche les lieux et perturbe les principes de la continuité territoriale. La seconde moitié du XXe siècle marque un tournant majeur dans les déplacements et les échanges internationaux. Les transports aériens et maritimes ont (...)

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La localisation des activités de R&D, au cœur d’un nouveau rapport de l’industrie au territoire

Par Gilles Le Blanc

Plusieurs éléments sont habituellement avancés pour expliquer la profonde transformation structurelle de l’industrie ces trente dernières années : volatilité des taux de change, du prix du pétrole et des autres matières premières ; montée en puissance des pays émergents à la fois en termes de débouchés de consommation et de concurrents à faibles coûts de production ; construction d’un marché unique en Europe et introduction de l’euro ; poids croissant des contraintes environnementales... Si toutes ces (...)

Et si les choix résidentiels des ménages s’émancipaient des contraintes de localisation liées à l’emploi... ?

Par Francis Aubert

La géographie économique du pays est marquée par des formes historiques de peuplement relativement dispersées qui sont progressivement transformées par des mouvements de regroupement dans des centres urbains de taille croissante. Ce processus général d’urbanisation repose sur la concentration géographique des emplois qui provoque celle des travailleurs et donc des consommateurs, dans un schéma autoentretenu d’agrégation spatiale. Se placer dans une attitude de réflexion prospective consiste ici à (...)

2040 et le post fordisme

Par Bernard Pecqueur

En décembre 2008, la General Motors envisage la possibilité d’un dépôt de bilan, soit exactement un siècle après sa création. Le fait, à lui seul, impensable avant que la « Rust belt » ne se développe au sud du lac Michigan, donne à penser sur les virages de la production. Plus encore, cela illustre symboliquement ce que l’on peut assez facilement imaginer comme la fin de l’industrie comme modèle dominant, et surtout la fin d’un modèle productif fondé sur l’individualisation de la productivité et la (...)

Des communautés rurales aux sociétés locales apprenantes

Par Laurence Barthe

Les politiques publiques d’aménagement en faveur des espaces de faible densité glissent progressivement d’une logique de compensation de handicaps à une logique de soutien aux projets portés par les sociétés locales. Le renforcement des intercommunalités et la généralisation de nouveaux dispositifs d’intervention (type appel à projets) impliquent que les acteurs soient en mesure de concevoir, mettre en œuvre et gérer leur propre projet en adéquation avec les besoins de leurs territoires. Cette capacité (...)

La nature, partenaire des politiques d’aménagement ?

Par Philippe Estèbe

Il est inutile de redire, une fois de plus, combien l’homme est un acteur de son environnement naturel. Pourtant, si l’humanité est généralement considérée comme nuisible au fonctionnement des écosystèmes, à la biodiversité spécifique (variété des espèces) et génétique (diversité du matériel génétique), il n’est pas inutile de préciser qu’en tant que partie prenante des écosystèmes, l’humanité peut être un contributeur considérable à leur enrichissement, leur diversité et leur renouvellement. On peut citer (...)

Posté le 13 septembre 2010

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