Des bornes d’accés internet points wi-fi à Bruxelles

Accéder à l’information publique à partir d’un site web devient de plus en plus naturel... pour ceux qui disposent d’un accès au web. Mais comment accéder à cette information lorsqu’on n’a de connexion privée ou professionnelle ? Comment obtenir cette information à d’autres moments où le besoin s’en fait sentir, par exemple lorsqu’on se trouve sur la voie publique ? Des bornes permettent 24 h/24 d’offrir au citoyen, aux "utilisateurs de la rue", un accès encore plus large à l’information publique.

Extrait d’un article transmis et écrit par Philipe Allard et publié sur le webmag : e-administration

C’est dans la commune d’Ixelles en Région bruxelloise que la 1re borne IRISnet (ou plutôt i+) a été inaugurée. Si le Ministre-Président bruxellois Jacques Simonet, le Bourgmestre Willy Decourty et l’Echevin de l’Information Jean-Pierre Brouhon ont inauguré et testé la borne de la place Fernand Cocq (à proximité de la maison communale) mais, en réalité, c’étaient 5 bornes qui s’offraient au public à Ixelles (4 bornes) et Bruxelles (rond-point Schuman, dans le quartier européen).

Des contenus publics et privés

On accède à l’information en utilisant un écran tactile. Coordonné par le Centre informatique de la Région de Bruxelles-Capitale (CIRB), le contenu a été produit par des organismes publics régionaux tels que l’Institut bruxellois de la Gestion de l’Environnement (IBGE) (avec son pollumètre et l’empreinte écologique), l’Orbem (Office régional bruxellois de l’Emploi), la STIB (réseaux des trams, bus, métros bruxellois) ainsi qu’à des prestataires privés tels que le quotidien Le Soir, le toutes-boîtes Vlan (avec ses petites annonces), l’agenda en ligne Agenda.be, le système de réservation de tickets Arsène 50 ("la culture à moins 50%).

De l’info de proximité aussi

La commune d’Ixelles a été la première commune à fournir un contenu local à une telle borne. Le système d’écran tactile, le souhait d’utiliser le moins possible l’ascenseur (scrolling), les contraintes ergonomiques (taille des caractères avec ou sans lien) ont obligé le Service de l’Information communal à revoir le contenu du site communal (www.ixelles.be) pour l’adapter à ce médium. C’est ainsi que l’information simplifiée est livrée sous forme de tableaux auxquels on peut accéder très rapidement via un système de boutons (23). Les sites publics proposent également une fonction de localisation qui s’appuie sur le service Urbis.

Un espace public arrosé

Les bornes i+ sont équipées d’une antenne pour permettre l’accès à l’Internet via Wi-Fi (802.11 b). Certains textes de la Région de Bruxelles-Capitale évoquaient une portée de 300 mètres pour ce réseau StreetNet. Une distance qu’il faut relativiser. L’expérience prouve que toute la place est couverte extérieurement (y compris donc les terrasses des cafés et restaurants) ; par contre, le signal, s’il parvient à l’intérieur de tous ces établissements, n’en franchit pas nécessairement tous les murs.

Des PAPI
Ces bornes jouent un rôle de PAPI (points d’accès publics à l’Internet) parce qu’ils permettent d’accéder à la Toile - mais pas dans sa totalité car on ne peut sortir des sites fournis - c’est-à-dire de recevoir une information ; elles permettent aussi d’émettre une information car il est possible d’envoyer des mails, des cartes postales (avec photo prise par webcam), des séquences vidéo sonores. Il est dommage que l’accent ait un peu trop été mis sur ces fonctions en partie ludique (notamment les jeux) au détriment du contenu. Parmi les autres services, citons encore la météo.

Posté le 8 juin 2004

©© a-brest, article sous licence creative common info

Nouveau commentaire
  • Juin 2004
    16:56

    >Pourquoi n’avance-t-on pas ?

    par J.P. Pinet

    Il est vrai que ces bornes, si elles permettent quelques services, continuent de déboucher sur des espaces fermés. Il en est de même en France avec un certain nombre d’offres dans le domaine de l’Internet ou celui de la téléphonie mobile. La "liberté" (d’accéder aux sites dont vous avez besoin, y compris dans le cadre de votre travail) reste chère...

    Pourtant des solutions existeraient (moins coûteuses que ces bornes), comme la pose de relais wifi dans les cabines téléphoniques publiques (c’est techniquement possible : elles sont déjà reliées entre elles par ADSL et FranceTelecom, par exemple, l’a déjà mis en oeuvre).

    Qu’est-ce qui bloque alors ? Des "startup" qui cherchent de nouveaux marchés et tentent d’imposer des produits clés en main ? Des situations de quasi monopole où l’on diversifie facticement l’offre pour faire durer plus longtemps la manne ? Ou un manque de courage politique qui trancherait définitivement en faveur de la liberté du citoyen ?

  • Juin 2004
    09:54

    > Un faux accès

    par Hubert Guillaud

    Le problème avec bien des bornes proposées aux collectivités et donc ensuite au public - sous couvert de réduction de la fracture numérique ou d’élargissement et d’ouverture de l’accès public -, tient qu’en fait, ces bornes ne proposent qu’un faux accès. Les modules proposés limitent l’accès à certains sites : en fait, les internautes utilisant ce type de bornes ne peuvent accéder qu’à des sites sélectionnés (par qui ? sur quel critères ?...).
    La plupart du temps, l’internaute n’aura accès qu’à des sites officiels et établis. En fait d’information publique, on n’a accès qu’a la communication officielle locale. Les sites alternatifs ou de contestation, de citoyens ou de partis peuvent en être très facilement bannis.

    Le problème ne repose pas tant sur le fait que certains sites ne soient pas accessible en fait - on peut comprendre qu’une municipalité par exemple souhaite légitimement y défendre son point de vue et ne pas exposer l’avis des autres. Mais, ces raisons là, ne sont jamais avancées d’une manière transparente et je vous mets au défi de trouver une telle borne qui vous dise clairement pourquoi vous ne pouvez pas accéder à certains sites. Les raisons de la censure, les motivations des choix restent opaque pour le citoyen.

    Ne devrait-on donc pas plutôt parler de bornes de propagande municipale ? ;-)

    Voir en ligne : LeRomanais