Interview de Hélène Ormières

En formation, il est possible d’entreprendre et d’innover ensemble Imprimer la page

Hélène Ormières, pouvez-vous vous présenter en quelques lignes

Professeur de SVT depuis 1970, je me suis dès le début intéressée aux technologies pour l’éducation en particulier aux images et au multimédia. J’ai été amenée ainsi à répondre en 1987 à une proposition du ministère de l’époque qui cherchait des enseignants pour suivre des dossiers sur les nouvelles technologies dans l’enseignement.

J’ai intégré une équipe d’enseignants de toutes les disciplines du second degré (chargés de mission disciplinaires) qui veillent, suivent, sélectionnent et font connaître, en lien étroit avec les corps d’inspection, les logiciels, matériels et usages susceptibles de moderniser et faciliter les apprentissages, en s’appuyant sur des réseaux d’enseignants sur le terrain.

Aujourd’hui , la structure du ministère de l’éducation nationale à laquelle j’appartiens est la Sous direction des TICE ( SDTICE).

Pouvez-vous présenter votre projet ?

L’objectif est de développer les usages du numérique au sein des établissements scolaires.

Comment fonctionne t’il, qui y participe ?

Pour cela , nous animons des réseaux de correspondants académiques disciplinaires, désignés par le recteur et l’inspection pédagogique régionale, et représentant des groupes de travail académiques dont les travaux sont consacré à la réflexion sur les usages des TICE en classe et à la production d’exemples de pratiques en lien avec les programmes d’enseignement.

Comment s’est-il développé ?

Nous organisons des réunions annuelles d’échanges d’expériences, et nous diffusons les exemples de bonnes pratiques de plusieurs façons :

  • Nous sommes responsables d’un chapitre disciplinaire sur EDUCNET, où nous rendons compte de ces réunions et mettons à disposition de tous les travaux des académies.
  • Nous réalisons une lettre d’information envoyée à tous les enseignants sur leur messagerie professionnelle (TIC’Edu)

Nous nous appuyons sur des listes de discussions ou des forums( voir en particulier notre « Forum SVT »), nous veillons aux besoins en ressources pédagogiques éditoriales, pour susciter des productions adaptées. Nous pilotons la réalisation de banques de pratiques (EDU’bases) ou de données mutualisées : nos lithothèques, la librairie de molécules, la banque de photos, Edusismo ...

Nous participons aussi à l’appel à production pour pairform@nce et sollicitons des évaluateurs pour les parcours de formation.

Nous sommes presque tous également enseignants dans un établissement scolaire. Ce qui a le mérite de nous donner la possibilité d’évaluer nous même l’impact des technologies numériques sur le terrain.

Quelles sont les difficultés rencontrées ?

La diversité des contextes académiques est à la fois une difficulté et une richesse à partir du moment où on dispose de structures de mutualisation.

Le manque de disponibilité des interlocuteurs académique qui sont très sollicités pour leurs compétences multiples.

L’adaptation nécessaire à toutes les nouvelles modalités d’enseignement, ENT, nouveaux programmes, et nouvelles formes d’évaluation.

Et quelles sont vos envies de faire pour aller plus loin ?

Pouvoir profiter des nouveaux outils de travail collaboratif, et trouver un mode de travail permettant la complémentarité des réseaux institutionnels et des réseaux associatifs.

Hélène Ormières participera à la session « En Formation, il est possible d’entreprendre et d’innover ensemble » du Forum des Usages Coopératifs, et sera à la table des intervenants pour la matinée de vendredi sur la place du collaboratif dans la formation des enseignants.

Posté le 23 juin 2010 par Jean-Marie Gilliot

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