Steve Jobs fustige Adobe et défie Google

Repris de l’article publié par Numerama, site sous contrat Creative Commons

Après son congé maladie qui a fait trembler la place financière, Steve Jobs est bien de retour aux commandes d’Apple. Et bien décidé à montrer les crocs. Wired rapporte ainsi les termes de propos acerbes qu’aurait tenu le patron au col roulé après la présentation la semaine dernière de l’iPad, devant des employés d’Apple remobilisés comme jamais par leur chef de guerre.

Contre Adobe, qui reproche à Apple de ne pas avoir implanté de plug-in Flash sur le navigateur embarqué sur l’iPad, Steve Jobs juge la société "fainéante" et prédit un destin funèbre au format qui fait actuellement autorité sur les sites de vidéos en ligne. "Quand un Mac plante, la plupart du temps, c’est à cause de Flash. Personne n’utilisera plus le Flash. Le monde bouge vers le HTML5", aurait ainsi prédit Steve Jobs. Les essais à grande échelle de YouTube sur le HTML5 lui donnent raison. Et placent Mozilla dans une position délicate. Le navigateur libre Firefox risque en effet d’être obligé de faire entorse à ses principes et de supporter le format propriétaire H.264 s’il ne veut pas devenir le seul navigateur du marché à ne pas permettre la lecture de vidéos HTML5 sur les sites les plus populaires.

On pourra cependant rappeler à Steve Jobs que le Flash n’est pas réservé qu’à la seule vidéo, qu’il est aussi utilisé pour de nombreux sites Internet et applications en ligne, et qu’il sert de base aux formats Flex et AIR aussi édités par Adobe. Le web ne se résume pas qu’à la vidéo ou au divertissement.

Jobs s’est aussi attaqué à son partenaire et néanmoins concurrent Google, à qui il reproche une volonté hégémonique sans égard pour ses partenaires. "Nous ne sommes pas aller sur le marché de la recherche. Ils sont venus sur le marché de la téléphonie. Soyez assurés qu’ils veulent tuer l’iPhone. Nous n’allons pas les laisser faire", a promis le PDG de la firme de Cupertino. Il s’est aussi attaqué au slogan de Google, "We are not evil". "C’est des conneries", aurait dit Steve Jobs, qui ne croit pas aux bons sentiments affichés par les fondateurs de Google.

Posté le 3 février 2010 par Gaëlle Fily

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