Elections de mars 2004, les brestois inaugurent la machine à voter

Pionnière en matière d’expérimentation de la « machine à voter », la ville de Brest appliquera cette modernisation du scrutin à l’ensemble de ses bureaux de vote à l’occasion des élections cantonales et régionales des 21 et 28 mars 2004.

Alain Masson, Premier Adjoint au Maire de Brest, et la machine à voter. (Photo : Ouest-France)

Initiée en 1988, la réflexion de la ville de Brest en matière de modernisation du scrutin s’est renforcée lors des 6 dernières années, complétée par une exploration des expériences européenne en la matière. (Allemagne, Espagne, Royaume-Uni, Belgique, Pays-Bas).

La machine à voter, expérimentée sur le quartier de Bellevue à Brest lors des élections européennes de 1999, avait été utilisée en doublon avec le système traditionnel. Le succès remporté par ce nouveau support d’expression démocratique, notamment auprès des personnes âgées, a amené la Ville de Brest à généraliser cette pratique à l’ensemble de ces bureaux de vote.

Si dès 1964, on a vu apparaître dans le code électoral, la possibilité d’intégrer des machines à voter dans les bureaux de vote, la dynamique brestoise a été freinée par l’absence de machine en complète conformité avec les dispositions de ce même code, notamment en terme de niveau de sécurité et de fiabilité.
Ce sera chose faite dans quelques jours, puisque celle retenue par Brest, va recevoir l’agrément officiel du Ministère de l’Intérieur, chargé de la bonne application des règles électorales.

Au-delà l’évolution même du mode de recueil du vote des citoyens, ce système qui supprime le bulletin de vote « papier » est plus économique. Il va notamment permettre des gains de temps non négligeables et rendre plus sûr le scrutin. Le vote étant plus rapide de cette manière, la ville a d’ores et déjà supprimé 24 bureaux de vote.

Les 80 bureaux existants seront prochainement équipés d’une machine par site. L’investissement réalisé par la ville sera en partie compensé par une subvention de l’Etat.

Alain Masson, Premier Adjoint au Maire, se dit très satisfait de voir aboutir ce projet de longue date. Ce système qu’il considère comme sûr, représente pour lui l’avenir de l’expression démocratique.

Le principe de la machine à voter

Elle permet l’enregistrement du vote, dans le secret, la confidentialité et la simplicité au moyen des touches sur lesquelles l’électeur appui. Elle fonctionne en local, n’est pas reliée à Internet ou à quelque réseau que ce soit. Les résultats à la fermeture du bureau de vote sont immédiats.

L’ensemble des votes d’un bureau est enregistré sur une cassette et fait l’objet d’une impression papier des résultats. Ces deux éléments seront rapportés en Mairie centrale qui totalise les résultats de tous les bureaux de vote.

L’ambiance des soirées électorales, avec le suspens du dépouillement fera sans doute bien des nostalgiques. Espérons que nous ne perdrons pas la convivialité de ces moments là.

De l’idée à la pratique...

D’abord, inutile de chercher les bulletins de vote dans les enveloppes que vous recevez à domicile. Seules vous seront transmises les professions de foi des candidats.

Au bureau de vote, pas plus d’enveloppes que de bulletins mais une « machine à voter » installée à la place des traditionnels isoloirs. Les formalités habituelles liées à la présentation des cartes d’identité et d’électeur, restent quant à elles inchangées, de même que la signature que vous devrez apposer sur le registre.

Vous serez invité(e) à vous présenter devant la machine pour chaque type de scrutin (cantonales et régionales). Sur la machine à voter, figurent un descriptif de chaque candidat (ou liste). Pour voter, il suffit d’appuyer sur le bouton situé sous le descriptif et de valider votre choix en appuyant sur la touche « validation ».

Le bouton « Validation » enregistre votre vote et correspond au moment où vous lâchiez votre enveloppe dans l’urne... Le « A voté » traditionnel sera de la même façon prononcé par le Président du bureau de vote, qui dispose d’un boîtier permettant d’ouvrir et de fermer l’urne électronique.

Vous souhaitez voter blanc, c’est prévu... En haut à gauche figure un bouton : « Vote Blanc » qu’il faudra également valider.

Les Brestois s’exerceront à voter jusqu’au 21 mars...

Ces nouvelles modalités sont accompagnées d’une campagne d’information menée par la ville auprès des électeurs. Des machines seront disposées dans la ville au sein d’équipements ou de lieux de passages : galeries marchandes, universités, mairies de quartier, résidences pour personnes âgées...

L’occasion pour les brestois de se familiariser rapidement avec l’outil et plus globalement, à tous, d’utiliser les nouvelles technologies.

En savoir plus : Ville de Brest - Service Elections - Réglementation - 02.98.00.88.88
Source : conférence de presse - Ville de Brest - 10 février 2004.

Ce texte est publié sous une licence Creative Commons. Selon les termes de cette licence, les auteurs permettent à tout à chacun de copier, distribuer, diffuser et adapter leur travail seulement et uniquement dans un but non commercial. En retour de cette utilisation, les éditeurs et auteurs souhaitent que soient mentionné leur noms et l’URL de publication de l’information mentionnée. Pour toute autre utilisation, merci d’en solliciter la rédaction ou les éditeurs. ©© ville de Brest 2004.

Pour quelques articles de références sur le sujet voir en ligne

Posté le 10 février 2004 par Elisabeth Le Faucheur

©© a-brest, article sous licence creative common info

Nouveau commentaire
  • Mars 2009
    09:04

    Vote électronique en Allemagne : sévére désaveu pour NEDAP

    par Chris Perrot

    Suite à l’utilisation d’ordinateurs de vote NEDAP lors des élections législatives en septembre 2005, Ulrich Wiesner, et son père Joachim Wiesner, professeur émérite en science politique, avaient lancé une procédure judiciaire mettant en avant que l’utilisation de ces matériels électroniques portaient atteinte au respect du principe constitutionnel de la publicité du scrutin. Dans son arrêt du 03 mars 2009, la Cour constitutionnelle fédérale allemande a conclu que l’utilisation des ordinateurs de vote NEDAP lors des élections au Bundestag s’avérait anti-constintutionnelle car il n’était pas possible pour les électeurs et les scrutateurs de vérifier le bon déroulement du scrutin ni le dépouillement des votes...

    Voir en ligne : Lire l’intégralité de l’article

  • Mars 2009
    20:45

    Allemagne : le vote électronique jugé anti-constitutionnel

    par Chris Perrot

    En Allemagne, le tribunal Constitutionnel a qualifié d’anti-constitutionnel l’usage du vote électronique donnant raison à deux plaignants qui avaient dénoncé les nombreuses lacunes du système utilisé lors du scrutin des législatives de 2005. Parmis les griefs reprochés aux ordinateurs de vote, l’on retrouve l’impossibilité pour les électeurs de contrôler si leur voix avait été correctement enregistré. Retour donc au vote papier et urnes pour un contrôle citoyen chez nos voisins germaniques.

    L’effet "nuage de Tchernobyl" a encore la peau dure en France qui mordicus veut maintenir ces systèmes de votation régressifs et opaques au nom du Saint marché et du Saint mépris institutionnel.

    Le 21 mars prochain sera à Brest la date du triste anniversaire du choix de la régression démocratique.

    Voir en ligne : Signez la pétition en ligne pour le retour au vote papier

  • Mai 2008
    18:50

    Abandon du vote électronique aux Pays-Bas

    par Chris Perrot

    Le 16 mai 2008, le gouvernement néerlandais a annoncé sa décision d’abandonner définitivement l’utilisation des ordinateurs de vote lors des futures élections pour un retour aux scrutins électoraux utilisant des bulletins papiers et des crayons.

    Lire l’intégralité de l’article...

    Voir en ligne : Vote électronique à Brest

  • Avril 2007
    09:01

    Ordinateurs de vote : quelle sécurité ?

    par Chris Perrot

    " À en croire les municipalités, les ordinateurs de vote (souvent improprement nommés machine à voter) sont absolument sûrs. La preuve, ou plutôt les preuves les voici :

    1 - ils ne sont pas connectés à Internet

    2 - il y a deux clés

    3 - le paramétrage est réalisé publiquement devant un huissier

    4 - il y a des scellés, posés après paramétrage de la machine

    5 - il y a des tests

    Regardons-y de plus près... "

    • Lire la suite de l’article de Chantal Enguehard (Nantes) sur agoravox.fr

    Chantal Enguehard est Ingénieure en Informatique, Docteur en Informatique, Maître de Conférences en Informatique, Membre du laboratoire LINA CNRS FRE 2729

  • Avril 2007
    20:53

    Elections de mars 2004, les brestois inaugurent la machine à voter

    Y a-t-il possibilité de demander l’annulation du vote pour cause d’utilisation de machines défectueuses ?

    Je dis ça, c’est parce que les machines là, elles doivent craindre l’eau, non ?

    ...

  • Mars 2007
    12:03

    Pétition pour le maintien du vote papier

    par Chris Perrot

    Depuis 2004, en France, un nombre croissant de communes s’équipent en ordinateurs de vote (dénommés “machines à voter” par le Code électoral). Plus d’un million d’électeurs seront concernés en 2007.

    Depuis 2004 à Brest, les électeurs brestois ne peuvent contrôler le bon déroulement des scrutins électoraux depuis la mise en place sans débat des ordinateurs de vote opaques et fraudables.

    Pour le retour à des scrutins démocratiques à Brest, signons massivement la pétition proposée sur le site internet Ordinateurs-de-vote.org

  • Novembre 2006
    09:15

    SCANDAL

    par Neven

    Les machines de vote électronique sont un sacandal et la porte ouverte à toutes les dérives. De plus elles coûtent très cher en achat et à l’entretien et ne permettent pas de gagner de l’argent. Et même si c’était le cas, le vote est la clé de voute du système démocratique. Devons-nous faire l’économie de quelques euros au détriment de la sécurité de ce système ? Non, bien sûr que non.

    Jamais je n’accepterai de voter sur ces machines.

  • Octobre 2006
    11:46

    Les machines à voter NEDAP sont piratables !

    par Chris Perrot

    Les membres de la fondation néerlandaise "wijvertrouwenstemcomputersniet" ("Nous ne faisons pas confiance aux ordinateurs de vote") se font fait prêter une machine à voter NEDAP (modèle ES3B), machine qui équipe 90% des buraux de vote des Pays-Bas. Le disque dur et le logiciel ont été examiné par des experts indépendants ce qui n’était jamais arrivé en Hollande. Dans un rapport qui vient juste d’être publié, la fondation néerlandaise détaille comment elle a converti une machine de vote de Nedap, d’un modèle utilisé en Hollande et en France, pour attribuer le pourcentage des voix d’un parti politique à un autre parti...

    Voir en ligne : Lire la suite sur le blog de Chris Perrot

  • Septembre 2006
    13:13

    [ERRATUM] Ordinateur de vote : opaque et invérifiable

    La communication de la version longue de la communication de Chantal Enguehard sur les ordinateurs de vote est désormais consultable sur la page personnelle de l’auteur.

    Le résumé de cet article sur le site recul-democratique.org a lui aussi changé d’adresse .

    Chantal Enguehard recommande d’utiliser le terme " ordinateur de vote " au lieu de " machine à voter ".

    La terminologie " ordinateur de vote " a le mérite de dire clairement la nature des appareils utilisés.

  • Septembre 2006
    21:30

    Le vote électronique en France : opaque et invérifiable

    par Chris Perrot

    Article provenant du site internet : recul-democratique.org

    Version longue d’une communication scientifique donnée par Chantal Enguehard, chercheuse-enseignante au LINA (Laboratoire d’Informatique de Nantes Atlantique), lors du colloque "Pratiques et usages organisationnels des sciences et technologies de l’information et de la communication" organisé par le laboratoire CERSIC à l’Université de Rennes 2, le 9 septembre 2006.

    Résumé :

    " L’introduction de machines à voter en France représente une évolution technologique importante qui peut apporter des améliorations considérables, notamment en ce qui concerne l’allègement et la simplification de l’organisation des scrutins. Mais il apparaît que le type de machines à voter autorisées par le Ministère de l’Intérieur rend le processus de vote invérifiable (il est impossible de recompter les votes indépendamment des machines) et que le vote échappe au contrôle populaire (les scrutateurs ne peuvent plus vérifier et certifier le bon déroulement des scrutins)... "

    Voir en ligne : Le vote électronique en France

  • Mai 2006
    20:13

    Elections de mars 2004, les brestois inaugurent la machine à voter

    par Chris Perrot

    Compte-rendu de Chantal Enguehard mandatée par SPECIF pour exprimer l’opposition des informaticiens quant à la mise en place de machines à voter lors du colloque sur le vote électronique qui s’est déroulé le 06 avril 2006 à Paris.

    SPECIF : Société des Personnels Enseignants et Chercheurs en Informatique de France. Un grand nombre de laboratoire de recherche en informatique (y compris les laboratoires CNRS) de France sont membres de cette association .

  • Mai 2006
    13:42

    C’est Alain Masson qui le dit ...

    par Chris Perrot

    Lors d’un colloque sur le vote électronique organisé par l’Association des Maires des Grandes Villes de France le 06 avril 2006 sur le vote électronique Alain Masson, évoquant le problème de sécurité des machines à voter a tenu un propos qui a failli passer inaperçu :

    " Je crois que le problème de la sécurité c’est un vrai problème, je crois que les gens quand ils ont un bulletin papier sont sans doute plus en sécurité sur leur expression que devant un clavier. "

    Alors, à quand Monsieur Masson le retour au vote traditionnel pour rendre la sécurité de leur expression aux brestois ?

  • Mai 2006
    09:33

    Vote électronique : Qui a le droit de savoir !

    par Chris Perrot

    Miguel Tremblay, un citoyen Québécois a essayé de savoir comment fonctionnait les machines utilisées lors des élections municipales de 2005. Il résume son aventure avec de nombreux liens et documents repris dans son blog.

    Source : Pour Eva.org

    Voir en ligne : Blog de Miguel Tremblay

  • Mai 2006
    19:47

    L’Irlande sera-t-il le premier pays à abandonner le vote électronique ?

    par Chris Perrot

    L’Irlande avait équipé ses bureaux de vote de machines à voter NEDAP. Machines à voter qui n’ont jamais été utilisées.

    Lire l’article sur www.recul-democratique.org

  • Avril 2006
    18:43

    Qui contrôle le vote électronique ?

    par Chris Perrot

    A lire : Le déclin silencieux du contrôle citoyen

    Version longue d’une intervention faite par Pierre Muller (webmaster du site www.recul-democratique.org) lors d’un colloque organisé par l’Association des Maires des Grandes Villes de France le 06 avril 2006.

    Voir en ligne : recul-democratique.org

  • Juillet 2005
    21:36

    Vote électronique et Parti Socialiste

    par Chris Perrot

    Quand le PS demande un moratoire sur le vote électronique

    TemPS réels et le VOV (Virtueller Ortsverein), les sections Internet du PS français et du SPD allemand, avaient, en 2004, adressé au PSE une contribution, également signée par deux eurodéputés belges et le directeur de la FIPR (Foundation for information policy research).

    Dans le cadre de cette contribution, les sections Internet du PS français et du SPD allemand demandent " un moratoire sur l’instauration du vote électronique ".

    Parmi les arguments invoqués pour demander ce moratoire on peut noter selon l’information communiquée sur le site internet temps-reels.net :

    • la nécessaire transparence et sincérité du scrutin, du fait qu’il n’existe à ce jour aucune méthode fiable de vote électronique permettant tout à la fois d’assurer l’anonymat durable et la vérification du vote, fondements de la démocratie.
    • La délégation/privatisation du contrôle du scrutin au bénéfice d’entreprises privées est inacceptable et dangereuse dans une démocratie.

    Cette contribution mentionnant fort judicieusement :

    "L’argument des défenseurs du vote électronique, la lutte contre l’abstentionnisme, est à l’évidence invalidé par l’exemple du seul pays où il a été généralisé, les État-Unis, détenteurs aussi du record du monde de l’abstentionnisme ; la généralisation des machines à voter y a d’ailleurs entraîné la multiplication de fraudes majeures.

    Le vote électronique par Internet serait synonyme de renoncement à l’isoloir obligatoire, et en conséquence à l’actuelle liberté de choix des électeurs, hors de portée de toute pression."

    Fermez le ban.

    A Brest, la réflexion nationale n’aura pas atteint les oreilles de notre maire François Cuillandre socialiste libéral qui dans l’édito du magazine municipal " Sillages " (avril 2004) annonçait :

    "Je suis certains que nous ferons école et que la machine à voter sera adoptée dans d’autres villes. Je crois qu’il s’agit d’une étape vers davantage de démocratie. Seul devant la machine à voter, l’électeur exprime plus que jamais son intime conviction."

    On peut espérer qu’aujourd’hui le maire de Brest ait l’intime conviction de s’être trompé dans son analyse du moment et qu’il sera dorénavant amené à partager l’analyse des sections Internet du PS français et du SPD allemand concernant la nécessité d’un moratoire sur le vote électronique en Europe d’une part, et dans la ville de Brest d’autre part. Brest qui fut pionnière en France sur la voie de la régression démocratique.

  • Mai 2005
    15:12

    Les citoyens s’emparent du débat

    par Chris Perrot

    Nous sommes des citoyens réunis par notre inquiétude face à l’arrivée des machines à voter dans nos villes respectives. Nous ne sommes en rien opposés à la technologie, nous nous interrogeons seulement sur son bon usage.

    Nous avons donc créé le site internet http://www.recul-democratique.org, dans le but d’apporter un complément d’informations à la propagande institutionnelle et commerciale, et de créer un débat ouvert, tout en fédérant et relayant les initiatives.

    L’engouement récent de la classe politique envers les machines à voter sans le moindre débat, est inquiétant. Nous n’entendons parler que de modernisation nécessaire, de problèmes d’organisation et d’économies, sans la moindre réflexion de fond et sans le moindre bilan. Nos élus drapés d’une fausse naïveté n’expriment toujours aucun doute sur ces machines alors que plusieurs événements inquiétants devraient les rendre plus réservés quant à de tels choix. La pagaille des présidentielles américaines en 2004 (même si les machines à voter ne sont pas les seules en cause) ne peut laisser indifférent. En Belgique se manifeste aujourd’hui une remise en cause croissante de tels systèmes par les citoyens malgré un recul d’expérience de quatorze années. En Irlande, le gouvernement a au final suspendu l’utilisation des machines à voter prévues pour les dernières élections européennes suite à la publication d’un rapport établi par une commission indépendante chargée d’évaluer le système NEDAP, lequel est malgré tout utilisé en France . Pire, notre Premier Ministre n’hésite pas aujourd’hui à afficher la volonté d’aller vers le vote par Internet en 2009. Tout cela avec des arguments peu convaincants, et de toute façon de moindre importance que les risques encourus : fraude de masse, éventuels dysfonctionnements des systèmes, failles de sécurité des réseaux et absence de contrôle par les citoyens...

    contact@recul-democratique.org

    Voir en ligne : www.recul-democratique.org

  • Avril 2005
    21:49

    Le référendum du 29 mars 2005 sera t-il truqué ?

    par Chris Perrot

    Par arrêté en date du 08 mars 2005, le Ministère de l’Intérieur a agréé la machine à voter du fabriquant NEDAP modéle ESF1 qui présente les mêmes caractéristiques d’opacité que le modéle 2.07 F qui fut utilisé à Brest et dans d’autres villes au printemps 2004.

    Le nouveau modéle NEDAP ne permet toujours pas aux électeurs brestois de contrôler le scrutin .

    On peut s’interroger sur les raisons du manque d’exigence de l’actuel ministre de l’Intérieur Dominique De Villepin.

    Lors du référendum du 29 mai 2005 sur la Constitution européenne, la Ville de Brest va t-elle inaugurer la magouille électronique ?

    Encore une fois, personne, en l’état ne pourra garantir la sincérité du scrutin. Celui qui prétendra le contraire pourra s’affubler du titre de menteur.

  • Mars 2005
    22:16

    Désinformation municipale

    par Chris Perrot

    Une des spécialité de la communication de l’actuelle municipalité consiste en des argumentaires du type questions/réponses censés rassurer les craintes des "citoyens-électeurs-contribuables".

    Lors de la mise en place à Brest au printemps 2004 des machines à voter du pauvre constructeur NEDAP (modèle version "2.07"), il n’a pas été dérogé à cette stratégie. Cependant, les interrogations essentielles ont été, on le comprend évacuées.

    Parmi les questions fondamentales qui auraient méritées d’être présentées, voici quelques échantillons qui démontrent que le choix fait par le maire M. François Cuillandre et son 1er adjoint Alain Masson n’apporte rien à notre démocratie, bien au contraire , et ceci bien que les machines en questions furent "agréées" par le Ministère de l’Intérieur.

    De fait, il apparaît aujourd’hui nécessaire de compléter cette désinformation :

    Qu’est ce qui me garantit que le choix que je valide et qui s’affiche sur un écran minuscule, crédite bien le compte de voix du candidat de mon choix ?
    Rien du tout. Votre choix n’étant pas imprimé sur un support papier visible de l’électeur, rien ne vous permez de vérifier que votre " bulletin électronique " ait bien crédité le compte de voix du candidat de votre choix. La " visualisation du vote " sur l’interface proposée par la machine NEDAP (un écran de taille modeste ne permettant pas un confort de lecture suffisant) ne pouvant en aucun cas vous en apporter matériellement la confirmation.

    En cas de contestation, peut-on a posteriori vérifier le résultat du scrutin ?
    Non. Du fait de l’immatérialité des " bulletins électroniques ", un contrôle a posteriori du srutin s’avére totalement impossible.

    Puis-je accéder au code source du système utilisé ?
    Non. C’est un système "propriétaire". Le code source n’est pas "ouvert".
    L’immatérialité des " bulletins électroniques " et le non-accès au code source du système informatique utilisé, le président du bureau de vote, les assesseurs, les délégués des partis en lice, les citoyens, le juge des élections ne peuvent être en mesure d’affirmer honnêtement que tout s’est déroulé correctement durant le scrutin.

    Avec les machines à voter, est-il prévu que les électeurs puissent contrôler le bon déroulement du scrutin ?
    Contrairement à ce qui est possible avec le vote traditionnel, avec les machines à voter utilisées à Brest, cette surveillance digne d’un état démocratique n’est plus possible. D’ailleurs, le réglement technique fixant les conditions d’agréement des machines à voter ( Arrêté ministériel du 17 novembre 2003 - JO du 27 novembre 2003 - NOR : INTX0306924A) ne mentionne pas que les électeurs puissent être en mesure de contrôler le bon déroulement du scrutin.

    Alors, ce n’est pas très démocratique ?
    Ben, non.

    Alors, pourquoi laisse t-on utiliser ces machines si elles n’apportent pas les garanties nécessaires au bon fonctionnement de notre démocratie ?
    Je ne sais pas. Il faut demander la réponse à Monsieur De Villepin, Ministre de l’Intérieur de la République Française.

    Voir en ligne : Informations du Ministère de l’Intérieur sur l’utilisation des machines à voter en France

  • Mars 2005
    09:05

    Constitution européenne et vote électronique

    par Chris Perrot

    Une question, 2 possibilités de réponse. Oui ou non. A première vue, tout
    parait simple.Tout est dit ou presque. Il suffirait d’attendre le jour du
    référendum, à moins que le "Non" soit majoritaire dans un pays européen
    ayant effectué un référendum avant la France. Bref, tout serait au mieux
    dans un pays qui se définit comme démocratique... Oui, mais voilà, il y a toujours un grain de sable qui rajoute une problèmatique au débat. Face à la question posée tous les français ne seront pas égaux. Ils y aura ceux qui démocratiquement pourront contrôler dans leur ville le bon déroulement du référendum et les autres dont le maire "presse-mulot" aura fait le choix d’imposer des machines à voter
    électroniques qui ne permet plus cette possibilité élémentaire de contrôle
    (Brest, Suresnes, Bourg-de-Péage... ).

    Vous avez dit "démocratie", quand un "non" devient un "oui" par un tour de passe-passe informatique."La machine est agrée..." qu’ils nous disent pour se justifier. Et alors, moi petit citoyen de la France d’en bas, je reste comme Saint Thomas, je continuerai à croire que mes yeux voient car c’est un droit dans une démocratie que je défends. Quelle soit de gauche ou de droite, une machine reste une machine. Europe démocratique ou Europe des dictatures électroniques, quoi qu’il en soit dans mon Europe les textes en théorie rejettent les discriminations. Si on pouvait épargner aux citoyens un vote contrôlé par des entreprises côtées en bourse, ne serait-ce pas là un bel et beau symbole pour ce référendum ?
    Europe ultralibérale ou europe sociale ? "Oui" ou "Non" ?
    Que ce choix reste un choix démocratique.

    Chris Perrot

    Voir en ligne : Vote électronique : recul démocratique à Brest !

  • Février 2005
    19:46

    Le vote automatisé : une atteinte grave à la démocratie

    par Chris Perrot

    Lettre ouverte aux membres du parlement fédéral de Belgique

    Par l’association Pour EVA
    (Pour une Ethique du Vote Automatisé)

    Bruxelles, le 26 septembre 2003

    "Dans cette lettre, des citoyens, porte-parole de l’association PourEVA (Pour une Ethique du Vote Automatisé), désirent attirer l’attention des parlementaires sur le danger que le vote automatisé (électronique) fait courir à notre démocratie.

    Le document met d’abord en évidence des manquements graves dans la procédure de mise en place du vote automatisé par les gouvernements successifs. En particulier, le rôle laissé au parlement paraît nettement insuffisant face à un enjeu aussi important.

    Les motifs pour lesquels le vote automatisé avait été institué en Belgique (coût, manque d’assesseurs, fiabilité, vitesse des résultats) sont confrontés à la réalité des résultats montrant que les objectifs visés n’ont pas été atteints ou n’ont pas été évalués avec tout le sérieux nécessaire.

    Plus important, il apparait clairement que le vote automatisé, tel qu’il est utilisé en Belgique prive les citoyens de toute possibilité de contrôle sur les opérations électorales tout en n’en garantissant pas la confidentialité.

    Le document rappelle en outre que la justice a déjà tranché en faveur des plaignants vis-à-vis du vote automatisé, du moins sur le fond.

    Il y est ausi démontré l’absurdité du coûteux système dit du "ticketing" qui ajoute une trace écrite au vote électronique.

    Ayant mis en évidence les nombreux inconvénients du vote électronique, les auteurs arrivent à la conclusion que les seuls bénéficiaires d’une telle procédure sont les grandes firmes d’informatique."

    Voir en ligne : Lire la lettre ouverte...

  • Février 2005
    21:54

    Coût du vote électronique, si on en parlait ?

    par Chris Perrot

    Le coût du vote électronique fut selon les élus chargés du dossier brestois l’un des facteurs de choix du vote électronique.

    Selon ces derniers, il avait était évoqué entre autre comme argument un coût moindre. "Les machines à voter rendent moins lourde et moins coûteuse l’organisation des scrutins..." pour la collectivité brestoise peut t-on encore lire sur le site internet officiel municipal. Des indiscrétions dans la presse locale nous apprirent que tel ne fut pas en réalité le cas. Cela dit, la municipalité brestoise plus propice à faire de la Com’ pour la Com’ n’a jamais eu le courage politique de publier les chiffres comparés entre plusieurs élections (papier/vote électronique) afin que la population ait connaissance de l’évolution du coût par électeur de l’utilisation de tels systèmes qui ne donnent plus aux citoyens la possibilité de contrôler les scrutins.

    Cette information sur l’évolution de la charge que représent le vote électronique à Brest s’avére nécessaire pour apprécier ce choix quand l’on sait que chez nos voisins belges, le retour d’expérience nous démontre aujourd’hui " ...que le vote électronique coûte de deux à trois fois plus cher que le vote papier.".

    Selon les chiffres belges "...si l’on recalcule le coût par élection sur base de la réponse du ministre de l’intérieur (NDLR : Ministre belge, en l’occurence...), on peut déterminer une nouvelle fourchette pour le coût du vote automatisé en Belgique."

    "Ce coût est compris entre 1,32 et 2,63 Euro par élection et par électeur, ce qui, tout en étant inférieur au 3,43 Euro est toujours largement supérieur au chiffre communément admis de 1 Euro pour des élections traditionnelles. Si l’on recalcule le coût par élection sur base de la réponse du ministre de l’intérieur, on peut déterminer une nouvelle fourchette pour le coût du vote automatisé en Belgique".

    Chris Perrot

    Voir en ligne : Coût comparé des scrutins "papier" et des scrutins "électroniques" - Source : PourEva.org

  • Juin 2004
    14:14

    Contestation du vote électronique

    par Chris Perrot

    Lettre contestant l’utilisation du votre électronique adressée au Président d’un bureau de vote lors du scrutin des élections européennes du 13 juin 2004 à Brest.

    Lire la lettre...

  • Juin 2004
    22:08

    François Cuillandre, maire de Brest s’exprime sur le vote électronique

    par Chris Perrot

    Retranscription écrite de l’interview du maire de Brest sur le vote électronique réalisé par Canal ti zef le 28 mars 2004 dans le cadre du deuxième tour des élections cantonales et régionales.

  • Mai 2004
    07:38

    Les Machines à voter Nedap Powervote mises à l’index en Irlande...

    par Chris Perrot

    Pour complétercette information, je peux inviter le lecteur (...et les élus brestois en charge de ce dossier) à consulter les commentaires proposés par le site internet Padawan.info concernant le rapport indépendant commandé par le premier ministre irlandais en ce qui concerne les failles des machines à voter Nedap Powervote.

    Chris PERROT

  • Mai 2004
    13:56

    > Elections de mars 2004, les brestois inaugurent la machine à voter

    par David Glaude

    A Brest comme en Hollande, ce sont les machines à voter de la société NEDAP qui sont utilisées pour le vote électronique.

    L’Irlande a elle annoncé qu’elle renonçait à utiliser, pour les élection Européenne de 2004, les machines à voter achetées à cette même société.

    En effet, une commission indépendant a été incapable de garantir le bon fonctionnement de ces machines et le secret du vote.

    En espérant que Brest pourra utiliser cette information pour se demander si l’aggrément des machines NEDAP est une garantie suffisante de bon fonctionnement.

    Une machine à voter qui ne laisse pas une trace papier vérifiée par l’électeur, ne peut permettre un contrôle citoyen sur le résultat des élections.

    Voir en ligne : L’irlande renonce à l’utilisation de ses machines à voter.

  • Avril 2004
    05:33

    BAGA ! (Brest à gauche autrement !) dit non au vote électronique

    par BAGA ! (Brest à gauche autrement !)

    Contribution de BAGA ! (Brest à gauche autrement !) suite à l’expérimentation des machines à voter électroniques qui a eu lieu à Brest lors des élections cantonales et régionales de mars 2004.

    Lire la suite...

  • Mars 2004
    21:16

    > Elections de mars 2004, les brestois inaugurent la machine à voter

    Toutes les infos...

    Voir en ligne : La machine à voter à Brest

  • Mars 2004
    19:37

    > Elections de mars 2004, les brestois inaugurent la machine à voter

    par Xavier Le Vourch

    Vivant aux USA et ayant suivi de pres les problemes de Floride en 2000 ainsi que les discussions actuelles sur les machines Diebold, j’ai ete choque d’apprendre par mes parents qu’un tel systeme sans moyen de verification du vote ait ete utilise Dimanche dernier.

    L’article mentionne que le systeme est plus sur mais, comme d’autres l’ont indique, cela n’est pas le cas car il n’y a pas d’impression d’un balot papier insere dans une urne traditionnelle permettant a l’electeur de verifier son vote et permettant aussi un recompte pour valider les resultats electroniques. Tout repose donc sur une confiance absolue dans le systeme electronique. En tant qu’informaticien, cela me parait loin d’etre satisfaisant...

    Si ces machines sont adoptees a plus grande echelle, je devrais revoir ma position et arreter de vanter le systeme de vote francais car ce nouveau systeme est une atteinte grave au systeme democratique. Et moi qui pensait que cela ne serait jamais possible en France, compte tenu de notre histoire et des discussions philosophiques sur les differentes formes de democracie ayant influence notre systeme electoral. Et comble de l’ironie, cela se passe dans ma ville natale...

    J’espere qu’une meilleure education des electeurs sur les problemes de ces machines abolira leur usage a l’avenir.

  • Mars 2004
    11:14

    > Elections de mars 2004, les brestois inaugurent la machine à voter

    par Alain Le Bihan

    Quelle galère brestoise que ces machines, une heure d’attente pour voter ? moi j’ai laissé tomber ! en plus il ne veulent pas nous dire combien ça a coûté ! il parait que chaque machine veut 7.000 € , la mairie a donc dépensé plus de 3.500.000 FF pour cette connerie qui en plus à un look des années 60 ! purement scandaleux !

  • Mars 2004
    23:39

    > Elections de mars 2004, les brestois inaugurent la machine à voter

    par électeur de lambé

    Heureusement que toute la population brestoise n’a pas voté !!!
    Cette machine c’est une galère !
    ¾ heures pour pouvoir voter
    Décidément ils ne font rien pour inciter les électeurs à venir aux urnes

  • Mars 2004
    18:53

    > Elections de mars 2004, les brestois inaugurent la machine à voter

    le principe de cette machine est très bien, mais les moyens n’ont pas été mis. Une machine et une seule dans un bureau de vote n’est pas acceptable. Pour la première fois depuis ma majorité, je n’ai pas voté aujourd’hui. Et pourquoi ? parce que à trois reprises je suis allé au bureau de vote, et à chaque fois, il y avait une file d’attente de 30 personnes minimum. Avec 2 minutes pour voter, ça fait une heure d’attente !!!!

  • Mars 2004
    13:09

    > Elections de mars 2004, les brestois inaugurent la machine à voter

    Les élections sont les fondations de notre démocratie. Leur résultat doit être vérifiable. Jusqu’à maintenant c’était possible pour tous avec le dépouillement.

    Je ne suis pas contre ces machines à voter, mais le strict minimum pour assurer une transparence est que leur fonctionnement interne soit rendu public ainsi que leur code source.

  • Mars 2004
    14:32

    > Elections de mars 2004, les brestois inaugurent la machine à voter

    par David GLAUDE

    Pourquoi aucune copie papier du choix de l’électeur ne lui est proposé pour vérification (derrière une vitre) et stockage dans une urne traditionelle n’est prévue ?

    Qu’est-ce qui garanti que les votes sont bien enregistrés ? Comment cela peut être vérifié en cas de doute, résultat surprenant ou contestation ? Est-ce que le code de ce logiciel est disponible pour inspection indépendante ?

    En Irlande où le gouvernement essaye d’imposer globalement ce même système de la société Nedap, une association de scientifique citoyen c’est créer pour demander un électronique digne de confiance :
    Irish Citizens for Trustworthy Evoting
    (http://evoting.cs.may.ie/index.shtml)

    Cette association a été suivie par l’ensemble des partis d’opposition qui réclame que ce système ne soit pas utilisé en l’état pour les élections européennes de juin 2004.

    Quel avenir pour la démocratie avec un tel système ?

    Voir en ligne : IRLANDE : Citoyens irlandais en faveur du vote électronique digne de confiance