Cette étude 2006 porte un regard particulier sur l’analyse de la pauvreté en fonction des territoires géographiques.
Ainsi la pauvreté touche plus particulièrement les familles dans les régions Nord-Pas-de-Calais, Champagne-Ardennes, Picardie ou Haute-Normandie. Dans ces régions, le nombre de famille atteint un taux de 60 à 65 % parmi l’ensemble des personnes accueillies alors qu’il n’est que de 43 % en Bretagne ou 47 % en Midi-Pyrénées.
En ce qui concerne le logement, la région Champagne-Ardenne peut se prévaloir d’un parc social particulièrement développé : 60 % des personnes accueillies vivent en HLM, alors qu’en région Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA), elles ne sont que 20 %.
La pauvreté monétaire est inégalement répartie sur le territoire. Le nombre de personnes accueillies et vivant en dessous du seuil de pauvreté varie de 87,5 % à 90,8 % en Île-de-France, Basse Normandie, Aquitaine ou Rhône-Alpes. Il passe de 92,6 à 95,8 % en Nord-Pas-de-Calais, Alsace, Lorraine, Haute-Normandie, Champagne-Ardennes, Picardie ou Paca.
Ces disparités apparaissent également lorsque l’on compare le taux de Rmistes suivant les régions. Il peut varier quasiment de 20 % de l’une à l’autre.
On dénombre plusieurs régions dans lesquelles le taux d’emploi des personnes accueillies au Secours Catholique est particulièrement faible (entre 10,6 et 16 %) : Nord-Pas-de-Calais, Haute-Normandie, Languedoc-Roussillon ou Limousin. En revanche, l’Île-de-France, le Centre, la Basse-Normandie et l’Aquitaine sont des régions qui offrent une perspective d’emploi plus élevée (entre 18 et 19 %). Cependant les contrats proposés restent précaires (CDD, intérim, saisonnier…), et ne permettent pas d’échapper à la pauvreté.
Pour accéder aux données de cette étude et aux fiches établies par régions :