Les bibliothèques publiques à l’ère des TI : un atout pour les régions

Repris d’un article publié par le Cefrio dans son bulletin Sistech

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Une enquête de grande envergure effectuée par l’American Library Association en collaboration avec le College of Information de la Florida State University révèle que la technologie a entraîné une augmentation - et non une diminution - de l’utilisation des bibliothèques publiques aux États-Unis. En effet, on constate qu’un nombre grandissant de citoyens fréquentent la bibliothèque publique de leur municipalité, soit 1,3 milliards de visites au cours de l’année financière 2004, comparativement à 821,6 millions lors de l’année précédente. En comparaison, le Québec a également connu une hausse : en 2004, 48 % des Québécois ont fréquenté une bibliothèque publique au moins une fois au cours des 12 mois précédant l’enquête menée par l’Observatoire de la culture et des communications, comparativement à 37 % en 1999.

Par ailleurs, bien qu’un grand nombre d’Américains naviguent régulièrement sur le Web, le tiers d’entre eux ne possèdent pas encore d’ordinateur ou d’accès Internet à la maison. Toutes (99,1 %) les bibliothèques publiques américaines étant branchées à Internet, elles deviennent un lieu privilégié pour plusieurs citoyens. À cet égard, l’étude indique que 73 % des établissements interrogés représentent l’unique source d’accès public gratuit à un ordinateur ainsi qu’au réseau des réseaux dans leur communauté.

De plus, l’intérêt des bibliothèques publiques s’étend bien au-delà de l’accès à du matériel informatique (ordinateur, imprimante, scanneur). Le personnel formé pour dépanner les usagers ainsi qu’une gamme de services offerts (formation informatique, accès à des bases de données ainsi qu’à des sources d’information en ligne pour les étudiants de tous les niveaux scolaires, aide à la recherche d’emploi en ligne, etc.) représentent une valeur ajoutée hors pair.

Dans un autre ordre d’idées, une étude réalisée par l’Urban Institute et l’Urban Libraries Council met en lumière les atouts des bibliothèques publiques pour les régions à l’ère de l’économie du savoir. En effet, le contexte de la nouvelle économie entraîne des transformations nécessaires aux stratégies de développement local et régional, aux modèles d’affaires des entreprises et aux compétences des travailleurs. En permettant à leurs citoyens d’accéder à des technologies, à Internet, à des collections numériques ainsi qu’à différents médias, les bibliothèques publiques sont en mesure de jouer un rôle de développement économique actif au sein de leur communauté et de contribuer à une transition de leur municipalité vers une économie de l’information.

Le rapport intitulé Making cities stronger : public library contributions to local economic development suggère des moyens incitant les gouvernements municipaux à travailler de concert avec les bibliothèques publiques dans le but d’offrir des services qui mèneront à l’accomplissement de leur communauté. Les services visent quatre types de clientèles : les jeunes (promotion de la lecture, etc.), les futurs travailleurs (accès aux TI, formation informatique, etc.), les entreprises (sources d’information sur les produits, les fournisseurs et le financement, formation, etc.)… et les bibliothèques publiques (aménagement des lieux, intégration des ressources et des services, etc.) !

Enfin, on sait que l’exode des populations et la recherche de moyens pour attirer de nouveaux citoyens préoccupent grandement les régions. Il semble qu’un mélange alliant un milieu de vie actif, des incitatifs résidentiels ainsi que des activités commerciales et culturelles s’apparentant à celles des villes représente une bonne piste. Contribuer à une vie culturelle dynamique, voilà un autre défi - traditionnel, cette fois - à la mesure des bibliothèques publiques !


Rédactrice
 : Isabelle Poulin, chargée de veille, CEFRIO

Sources :

Voir les liens actifs sur l’article sur le site du CEFRIO ->http://www.infometre.cefrio.qc.ca/loupe/sistech/0907.asp#2]

Posté le 18 septembre 2007

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