#UrbanCommons Camp @ Montpellier innovation sociale et communs

Un article présentant une initiative intéressante à Montpellier repris le 19 avril 2015 du Hackpad.com et publié pour ce qu’il donne à voir de la diversité des initiatives qui se rencontrent lors d’un Urban Camp, un article sous licence CC by sa

Et pour suivre la rencontre le fil des tweet

Un weekend de rencontres, d’échanges et d’apprentissage sur le territoire de Montpellier au prisme de l’innovation sociale, du civic design et du hacking technologique. Les 18 et 19/04.

Fil rouge : Comment on met en capacité d’action(s) les citoyen.ne.s dans l’espace urbain ?

  • 1er jour : design de la participation des citoyens dans l’espace urbain / public. Au Faubourg.
  • 2e jour : design de la gouvernance (distribuée) dans un tiers-lieux / lab de quartier. Au Relais..

Disclamer :

  • 1- Ce pad est un brouillon qui sert à la captation temps réel.
  • 2- Si hackpad pose un problème moral, il y a ce framapad.
  • 3- La page Movilabpermet de bien capitaliser / péréniser.

Liste de tâches

  • Mettre à jour, en forme l’article Movilab (qui permet de pérénier ces échanges).
  • Développer une cartographie des acteurs (postionnement, pratiques, besoins...)
  • Programmer le 2e UrbanCommon Camp dans les murs de La M[Y]NE à Lyon !!!

Témoignages

Ci-après, la liste des personnes qui ont pris le temps d’expliquer leurs parcours et leurs besoins.

  • Romain Boyrie : Adhérent de l’association Montpel’libre, engagé dans OSM Montpellier. Se mobilise sur des Install Party dans des "Maisons pour tous" (faites pour créer du lien social). Membre d’un groupe d’entreaides mutuelles (dont la mission est de lutter contre l’isolement des personnes handicapées psychiques). Engagé dans la maison des biens communs.

Besoin : témoigner des pratiques de cartographies sur Montpellier (avec Open Street Map).

  • Jérôme Laval Entrepreneur, co-fondateur du site Autour.com. Installé au Faubourg, une boutique partagée entre autour.com (réseau social de quartier) / l’accorderie(réseau d’échanges de services) / Enercoop (fournisseur d’énergie) / modulauto (auto-partage) / la Nef(banque éthique).

Annonces Vertes a été créé en décembre 1995 (15 000 ventes par semaine - 2.50 € par exemplaire). Les ventes ont chuté de façon spectaculaire en 2009 (effet du Bon Coin). Cela représentait environ 1000 points de vente (sur tout la région du Languedoc Roussillon).
Autour.com est né de la découverte de Google Maps. Jérôme a placé les adresses sur une carte et s’est rendu compte que les clients étaient présents dans toutes les rues.
Les sites Autour.com / Annonces Vertes reposent sur la même base de données. Une nouvelle version du site doit être lancée courant mai. Va se transformer en SCIC.

Besoin : regarder comment concrètement Autour.Com peut être au service des communs.

  • Nadine Jouanen Facilitatrice, accompagnatrice des changements organisationnels en mode participatif, associée de Percolab. Explore les enjeux de gouvernance distribuée. Intervient sur le soutien à l’accompagnement d’initiatives sociales (juridique, business).

"La solution d’accompagnement pourrait être faite à travers un leadership partagé mais nos habitudes sont telles qu’il y a un leader et des consommateurs. La gouvernance distribuée fonctionne peu. Si on ne propose pas des activités, il y a une forme d’attentisme."

Quelles sont les règles qu’on se donne ensemble ? En termes social, politique, économique, on a besoin d’un basculement. Le lien entre biens communs et gouvernance distribuée est réel.Frédéric Sultan (École des communs - Paris) propose de travailler sur un recensement et mise en commun des chartes de gouvernance produites à travers le monde.

Envie d’avoir une approche d’écriture sur ces questions. Ex : faire rentrer dans des statuts d’une SAS les éléments de l’ESS. Mettre en place un conseil de surveillance, de bienveillance, d’accompagnement ? Mise en oeuvre - à travers deux études de cas :

  • Outils-Réseaux : ont monté chantier de transition ; cercle de réflexion sur la gouvernance d’outils réseaux pour produire ces réflexions en creative commons.

Dans la co-création à distance, qu’est-ce qu’on fait soi pour être réellement présent dans l’échange ? Etre attentif, pour être capable d’ajouter, de compléter ce que l’autre dit ; inclure les autres ; éviter d’être dans la réaction. Envie de sortir des débats pour privilégier la conversation.

Parfois il suffit d’une salle, d’une machine à café et de quelques bureaux pour qu’il se passe plein de choses. On est surpris au coworking de Saint Martin de Londres de l’importance de mettre à jour le besoin de reprendre la main sur ce qu’il se passe au niveau local en très grande proximité. Avec le changement de la répartition des compétences dans les échelons des pouvoirs publics, il y a des opportunités qui peuvent mettre en valeur des richesses locales.

Juste en créant l’espace, on voit des émergences qui ouvrent des possibles, mais la question de la pérennité se joue dans les modèles de financement et dans les modèles de gouvernance.

Besoin : identifier une / des méthodologie(s) pour déployer une gouvernance distribuée.

  • Marie-Laure Vie Consultante en stratégies communautaires, animation d’écosystèmes entrepreneurs et citoyens. A travaillé sur les questions de donnée publique. S’est engagée sur French Tech Montpellier.

Mutation des méthodologies pour la co-conception des lieux de la ’smart city’. A venir sur Montpellier, un programme de débats sur la Smart City : http://smartcitymontpellier.latribune.fr

S’est investie sur les apéros Twitter pour connecter les ’gens’ à l’arrivée de Twitter.
Engagée sur un laboratoire des lieux avec un promoteur. Ce laboratoire des lieux est un espace de rencontre(s), réflexion(s), projection sur l’immobilier et la ville de demain. Il est ouvert à tout profil (usager, investisseur, pro...). qui veut co-construire les lieux de vie et de travail de demain.

Besoin : faire évoluer les dynamiques de participation à la fois citoyenne / entrepreneuriale / politique, sur de nouveaux sujets (en particulier les "lieux de vie" sur le territoire).

  • Rieul Techer Ingénieur en énergie de formation, co-fondateur de La Paillasse Saône & La M[Y]NE à Lyon.

Mission de La Paillasse Saône : mettre à disposition du matériel de laboratoire, un espace, des compétences et des connaissances, dans le domaine des clean tech / bio tech.

Communauté amorcée début 2014-juillet 14. A partir d’été 2014 : des besoins d’immobilisation du matériel voient le jour. Mi-janvier 2015 : entrée dans les murs d’un maison aquise par la métropole (bail d’un an reconductible un an). Le travail sur la communauté s’entisife (sur la base des apéros) et le lieu commence à vivre. L’enjeu : que les gens s’approprient le lieu.

Le lieu ne s’appelle pas "La Paillasse Saône" car les activités du lieux ont vocation à régrouper et accueillir d’autres communautés, dans une logique d’écosystème.
Le lieu se positionne comme un "Hub" de communautés. Il facilite les rencontres et le partage des connaissances / compétences présentes dans les différentes communautés.

Plutôt que de faire soi-même des actions, l’enjeu est de travailler comme un "tiers-lieu de communautés", pour faire travailler les acteurs existants entre eux. Perspective : aller au niveau micro-local...faire du lien plus poussé avec les écoles, les étudiants, les résidents, etc. Faire en sorte que ce qui est considéré comme élitiste (sciences, techniques, etc.) ne le soit pas.

Le nom a été co-choisi et mis au vote. L’aménagement a été co-aménagé pendant un week-end (présence de 40 personnes), pour définir quels sont les différents espaces du lieu (en fonction des besoins) : quelles couleurs, quels équipements, quelle ergonomie, etc. Comme une startup, il s’agit d’explorer un modèle économique (événementiel, prestation, etc.).

Le souhait est d’intégrer ce lieu - qui est entre un campus universitaire et une résidence habitat - dans son environnement. Mais c’est plus compliqué que prévu... En pratique : (1) la notion de "laboratoire" est obscur pour certains acteurs de proximité (2) décloisonner n’est pas simple du tout (au niveau intergénérationnel, au niveau des catégories sociales) ; c’est plus "facile" de décloisonner entre les disciplines et les métiers (issus de différentes communautés).

Le mode agile et rapide de La Paillasse Saône permet d’être plus souple et de trouver des solutions. Objectif : repenser la démocratie et les liens sociaux. C’est un travail fondamental.

Besoin : travailler sur des formats d’action qui permettent le décloisonnement effectif.

  • Charlotte Rizzo Co-fondatrice de La Paillasse Saône & La M[Y]NE à Lyon, engagé sur L’Open Lab de Bron.

Relation communauté / lieu : lequel conduit l’autre à se construire ? Il y a un local de l’Openlab, qui a permis de mettre en commun des personnes, à La M[Y]NE, le collectif a précédé le lieu.

Le travail fait dans un espace privé, comme Les Galeries Lafayette, est un travail de réalisation d’activités de "service public" mis en oeuvre dans un espace privé. Des ateliers sont mis en place "dans les murs" (voir) et "hors les murs" (voir). Des ateliers par exemple de "réparation", ou des discosoupe. Les actions sont proposées par l’OpenLab, discutées par un comité de pilotage privé, puis mises en oeuvre pour le compte des Galeries Lafayette.

Les activités proposées sont liées aux financements de la collectivités. Ex : les MJC deviennnent des lieux de "garderie" pour "occuper les jeunes" mais le centre de préoccupation n’est pas la mixité sociale. Les MJC ont un fonctionnement ancien et les municipalités suppriment leurs financements petit à petit. Les lieux sont cloisonnés : ceux d’habitat, ceux de travail, ceux de consommation.

Se poser la questions des barrières est essentielle. Se pencher sur ce qu’on peut imaginer à long terme, pour que ces travaux s’inscrivent dans la normalité du territoire. Le vocabulaire peut être une barrière. Ce serait intéressant d’avoir de l’aide sur ces questions pour avancer plus vite.

L’OpenLab aimerait montrer qu’on peut créér des lieux citoyens qui sont indispensables à chaque quartier, son espace de rencontre et de communs. Creative roots (qui a déployé L’Open Lab sur Bron) a été consulté pour mettre du lien social dans un écoquartier à Montpellier. Un centre social existe et pourrait être l’acteur de mise en œuvre. La perspective est d’accompagner les acteurs publics à considérer et concilier l’aspect institutionnel et politique.

Suivant qui initie, la gouvernance est différence car la culture est différente. Marie-Laure Vie est très interrogative sur la transformation de son rôle dans la cité. Toujours autant d’ambition mais avec des financements bien moindres. Arbitrage à faire donc. Demande forte sur comment accompagner les financeurs et pas encore totalement conscients de leur rôle, comment préparent-ils le partage de gouvernance avec des projets co-créés, citoyens ? Des associations naissent ou disparaissent selon le bon vouloir du financeur alors que leur utilité n’est plus à démontrer. Le problème de l’indépendance et de la diversité des financements est en jeu.

Constat : une source unique de financement fragilise (qu’ellle soit publique ou privée) ; les associations sont globalement en recherche de modèle économique (viable).
L’urbanisme tactique est une réponse. Les structures agiles peuvent proposer de faire du lien social, dans le contexte de la réduction des capacités d’agir des collectivités.

Besoin : travailler sur la pérénité des dispositifs d’innovation hyper locale / de proximité.

Emeric Vallespi Vice-président en exercice de Wikimedia France (qui soutient tous les projets Wikimedia en FR).

Enjeu de l’association : valoriser les actions locales. Exemple à Toulouse : il y a une bonne dynamique de partenariat avec les musées / bibliothèques. Voir cette interview d’Adrienne Alix.

Wikimedia France ne fonctionne que sur le don. Il y a autour 400 bénévoles dans l’association.

7 comités locaux sont en place (Lyon, Strasbourg, Bordeaux, Toulouse, Paris, Rennes, ...). Un chargé de dev. territorial a été recruté. Il agit sur la mise en capacité des communautés

Modèle de Wikimedia est en train d’évoluer. Les communautés gagnent de +/+ en autonomie.
Sur Lyon - JeanBono69 / Agamitsudo (benoit.prieur@wikimedia.fr). cabalequenelle

Besoin : développer la communauté Wikimedia Montpellier (les conditions sont favorables).

Présents au Faubourg mais n’ayant pas eu l’occasion de présenter leurs parcours / besoins

  • Pascal Arnoux : membre actif de Montpel’libre.
  • Quentin Istace : membre actif de Montpel-libre.
  • Sylvia Fredriksson : civic designer, mobilisée sur plusieurs projets liés au territoire. Engagée au sein de la communauté OKFN France ( notamment École des données ).
  • Nicolas Loubet : startuper, explorateur des nouvelles formes d’organisation (Cellabz).

Ressources

Communs urbains

Labos urbains

Événements

Cartographie

Dynamiques

Gouvernance

’Smart City’

Habitat partagé

  • La marchabilité : "Montpellier à pied". Travail sur les rues. Comment elles font vivre les villes. Dans le péri-urbain, ce sont des routes qui permettent d’accéder aux lotissements. Connecter la rue avec les immeubles : des commerces au rez de chaussée. Obligés de repenser la mixité. Il ne s’agit pas seulement des axes, mais un point de connectivité entre espace public et espace privé. La Rue est le bien commun par excellence, la grande absente des projets de quartier.
  • L’habitat partagé : Toit de choix.
  • "Reconquérir les rues, ex. à travers le monde et pistes d’actions". Nicolas Soulier. Comment les rues sont prises comme des espaces de vie. De façon organique, comment se construit une rue ?

Open Data

Système d’information Territorial

Posté le 21 avril 2015 par Michel Briand

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