D’après un mél de
Controversesdulibre mailing list, rediffusé par les amis de Communautique
La seconde phase du Sommet mondial de la société de l’information se
tiendra à Tunis entre le 16 et le 18 novembre prochain et mènera à la
conclusion d’un long processus qui a impliqué non seulement les
gouvernements mais également la société civile et le secteur privé. Ces
groupes se sont rencontrés depuis 2002 pour discuter lors d’une série de
rencontres préparatoires, thématiques et régionales, des enjeux liés à
la "société de l’information", en tentant d’abord d’arriver à un certain
consensus dans la définition de ce concept.
L’un des débats centraux est celui du rapport à la connaissance : alors
que le secteur privé et plusieurs gouvernements semblent convaincus que
la plus grande possibilité du réseau est son potentiel d’innovations
commerciales, la majorité de la société civile ayant accompagnée le
processus du SMSI croit plutôt que la société de l’information à venir
ne peut être soutenable que si son élément de base, la connaissance, est
considérée comme un bien commun, librement accessible à tous.
Le société de l’information doit donc être imaginé et maintenu comme un
espace social, libre et véritablement public. Il est donc crucial
d’intégrer la contribution des artistes et des créateurs aux discussions
autour du SMSI. Non seulement ils sont souvent les utilisateurs
expérimentés des outils numériques, mais ils déploient ces outils pour
mettre à jour, étendre et enrichir le complexe imaginaire culturel qui
formera la société à venir.
C’est pour cette raison que Fondazione Pistoletto et Hipatia, avec
l’appui de Fondazione Orestiadi et en collaboration avec le Parti Vert
italien et le ministère brésilien de la culture, tiendront à Tunis en
parallèle avec le SMSI l’événement c-o-d-e-x qui visera à montrer
comment la créativité, la connaissance et la technologie parlent le même
langage, celui de la transformation de la réalité.
c-o-d-e-x ne sera pas seulement une conférence ou un festival
conventionnel.
Il sera aussi un espace de collaboration et de
production commune. Il sera l’hôte de débats, présentations de projets
et de comptes rendus des discussion sur le SMSI et sera une opportunité
de discuter de nouvelles idées et de démarrer de nouveaux projets
répondant à ces questions :
- "Comment les technologies peuvent-elles
contribuer au changement social" ? - "Comment la créativité peut-elle être
viable économiquement en dehors du système de propriété intellectuelle ?"
c-o-d-e-x sera une opportunité majeure pour former des alliances
créatives entre celles et ceux qui partagent le désir de construire une
théorie et une pratique d’une société de la libre connaissance.