Le diplôme universitaire Dessiin (DESign de Services Interactifs INnovants Objets communicants & Interfaces tangibles) a accueilli sa première promotion à la rentrée 2014. Ce diplôme mené en partenariat avec l’École de Design (EDNA) et Polytech Nantes a pour ambition d’offrir aux étudiants des méthodes et des outils conceptuels permettant de penser et expérimenter les futurs services / objets / méthodes d’interaction en lien avec une approche entrepreneuriale. Quentin Gillardin, élève-ingénieur en 3e année a intégré cette première promotion. Entretien.
Quentin Gillardin, élève-ingénieur en 3e année a intégré la première promotion du DU dessiin
Pourquoi avez-vous fait le choix de suivre cette nouvelle formation ?
« J’ai choisi de faire ce diplôme universitaire (DU) car il apporte une expertise intéressante dans la conception de produits et de services innovants. Il permet d’aborder des notions d’usage et de sociologie très importantes dans les phases de conception. Plus personnellement c’est aussi une formation où on est libre d’exprimer sa créativité et de confronter ses idées à la réalité. C’est une formation dans laquelle on a l’occasion d’apprendre d’autres méthodes de communication pour exprimer clairement nos idées (story-boards, techniques de dessin, etc). De ce fait, elle complète très bien la formation d’un futur ingénieur, surtout s’il est amené à travailler dans des petites structures ou start-up qui ont besoin de vite faire la différence sur le marché.
De plus le DU est axé sur les objets connectés. Cette nouvelle tendance pose pas mal de questions sur l’éthique et leur usage. Ce marché s’ouvre et propose une capacité de croissance intéressante. Il est alors valorisant d’arriver en entreprise avec une première expérience dans ce domaine. »
Cette formation est articulée autour d’un projet pluridisciplinaire de « conception et de développement d’un prototype d’objet-service connecté », pouvez-vous nous en dire plus ?
« Avec ma binôme (élève à l’École de Design), nous travaillons sur la relation à l’objet dans un environnement d’open design. Nous cherchons à créer une dynamique mettant en jeu l’appropriation des technologies, et la valorisation des compétences. Nous avons placé notre environnement de recherche au centre de la dynamique des fablabs pour développer un produit qui sera à la fois un support pédagogique, un passeport dédié au fablab (accès aux machines et labos partenaires), et une source d’inspiration pour le développement de nouveaux outils connectés. »
Quels bénéfices retirez-vous de cette collaboration avec une élève designer ?
« Travailler avec le designer apporte une autre vision des problématiques client. Ils ont une vision plus proche de l’utilisation et de l’utilisateur, alors que l’ingénieur a davantage l’esprit orienté technique. Le travail en binôme est très enrichissant et très efficace. En brainstorming nous nous complétons extrêmement bien. La différence de culture ne pose pas de gros problème (outre l’utilisation d’un vocabulaire propre à leur métier), et nous permet de compléter mutuellement nos idées et de les développer grâce à la vision différente que nous en avons. »
Entre design et usages numériques, cette formation est ouverte aux élèves de 3e année. Autour d’un projet commun, les étudiants reçoivent des enseignements autour des usages, du design, de la conception, des techniques et du management. Soit environ 210 heures de cours (travail encadré et travail personnel). Contact : Annabelle Boutet, enseignante-chercheure au département Lussi – annabelle.boutet@telecom-bretagne.eu Lire aussi : Télécom Bretagne et l’École de design Nantes Atlantique créent un master recherche en Design de services interactifs
