Creative Commons au Centre Virchow-Villermé

Le 2 juillet, nous avons accueilli Puneet Kishor, responsable des “Science et Data” à Creative Commons. Après une brève introduction du projet Creative Commons, y compris sa mission et sa vision, Puneet nous a expliqué en détail et avec patience les différentes licences Creative Commons dont le but est de faciliter le partage des connaissances, notamment dans les sciences et l’éducation.

Un article repris du blog du Centre Virchow-Villermé

“Le web a changé la façon dont nous pensons la propriété”

Si vous naviguez sur Internet, vous avez certainement remarqué au bas de certaines pages Web un logo noir et blanc CC suivi de différents acronymes (SA, NC, ND). Ces logos sont les licences créatives communs. Créée en 2001 aux Etats-Unis par une organisation à but non-lucratif , Creative Commons est en fait un vaste réseau de filiales et de bénévoles dans plus de 80 pays.

Ces licences aident à partager d’une façon simple les connaissances et la créativité dans le monde entier (photos, texte original, chansons …)

Ces licences sont apparues il y a plus de 10 ans et sont nées d’un constat simple : « Avec l’ère du numérique, les lois qui régissent l’information papier (droit d’auteur) n’a plus de sens” a expliqué Puneet Kishor. Avant Internet, une création tangible était chère à produire (impression par exemple), à copier et donc, à partager. Dans le monde numérique, comme Puneet le soulignait, « Tout est une copie, il n’y a pas d’original. Le monde s’exprime ainsi d’une manière nouvelle”. Mais nous sommes régis par le copyright. Cela signifie que tous les droits sont réservés aux créateurs/auteurs. Vous devez leur demander si vous souhaitez copier leur travail.

Mais aujourd’hui, il est tout simplement impossible d’obtenir la permission de toute la toile.

Pour cette raison, les licences CC ont été créés pour permettre de partager à l’avance un contenu créatif et réaliser ainsi le plein potentiel du web ( comme le propose la vision de Creative Commons).

Les licences Creatives Commons : différents niveaux pour trouver le juste équilibre dans un contexte mondial

Il y a 6 différentes licences Creative Commons avec plusieurs niveaux, qui permettent de céder certains de vos droits.

La plus ouverte est la licence CC-BY. Il s’agit de la licence par défaut. Elle indique qu’il faut donner au moins crédit à l’auteur lorsque vous partagez son travail.
Il existe 6 autres licences qui sont clairement décrites sur le site de Creative Commons.

Par exemple, les licences CC-BY-NC offrent la possibilité de réutiliser, adapter une oeuvre pour un usage non commercial

Creative Commons les 6 licences http://creativecommons.fr/licences/les-6-licences/

Il est surtout important de garder à l’esprit la philosophie portée par ces licences.
Au lieu d’une interdiction, ces licences vous donnent une permission. Comme Puneet aime à le dire : « C’est un signal global pour se comporter d’une certaine manière … utilise ce que j’ai à t’offrir, mais n’en fais pas mauvais usage. » Un grand avantage des licences Creative Commons est leur application dans de nombreux pays alors que chaque pays a sa propre loi de droit d’auteur.

Et pour la science et l’éducation, quelle licence creative commons devrions-nous utiliser ?

La Science et est un champ spécifique. Les travaux scientifiques s’appuient sur des connaissances déjà acquises. Ce n’est donc pas une œuvre « totalement » originale, comme une peinture ou une chanson. Il est donc important que ces connaissances soient diffusées au plus grand nombre pour enrichir les savoirs surtout lorsqu’il s’agit de recherche publique (à l’exception de données sensibles) . Puneet nous a ainsi conseillé d’utiliser les licences les plus simples (CC-BY ou CC-BY-SA). Lorsque les paramètres tels que NC (non commercial), ND (non modifiable) sont rajoutées, il devient plus compliqué de partager les données. « Simplifier, c’est toujours mieux …” Par exemple, si vous souhaitez partager vos connaissances sur Wikipedia, vous serez en mesure de partager uniquement si vous utilisez une licence CC-BY ou CC-BY SA.

Puneet nous rappelle ainsi que si quelqu’un veut faire quelque chose de mal attentionné avec votre contenu, il va le faire, même avec un droit d’auteur … Les « mauvaises » personnes sont peu nombreuses et il serait dommage d’empêcher le grand nombre de personnes bien intentionnées de les utiliser. Souvent, il est plus coûteux de protéger tout que d’essayer de minimiser les dommages en toute sécurité. Ainsi, « Facilite les bonnes actions ». Puneet nous a donné une vision sage et optimiste pour l’avenir de l’éducation et de la science !

Merci à Ingrid pfeifer pour la relecture.

Posté le 14 juillet 2014 par Michel Briand

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