Pourquoi je rejoins le CA de l’ONG Bibliothèques Sans Frontières

Vous connaissez surement Education Sans Frontières, Médecins Sans Frontières ou Reporters Sans frontières, mais connaissez vous Bibliothèques Sans Frontières ?

Hier, j’ai eu l’honneur d’être élu pour 3 ans au Conseil d’Administration de cette ONG. J’ai soutenu ici à plusieurs reprises les projets de BSF et voici quelques raisons (sans ordre quelconque) pour lesquelles j’ai décidé de m’impliquer dans cette organisation :

  • Une organisation internationale à but non lucratif : plus de 250 membres, très peu de subventions publiques et une grande part de dons privés. BSF n’est pas une organisation de bibliothécaires, mais d’individus en accord avec les missions et les valeurs portées, les profils des participants y sont très divers et ça, c’est précieux.
  • BSF c’est :
    • 20 pays d’intervention
    • Plus de 50.000 livres envoyés chaque année
    • 500 bibliothécaires formés à travers le monde depuis 2007
    • 500.000 nouveaux lecteurs depuis 2007
    • 25 collaborateurs en France et à l’étranger
    • 500 bénévoles à travers le monde
  • BSF collecte des dons de livres et organise des Bibliobraderies, la prochaine est organisée par les bibliothèques de Lyon. Au sujet du don, l’écueil de dons massifs du Nord vers le Sud avec les risques de dépendances et de déstabilisation des filières éditoriales locales est évité par l’implication des acteurs locaux dans le choix des livres et une politique de revente et d’investissement plutôt que de dons en nature. L’ensemble est géré depuis une plateforme logistique de 1 200 m2 en région parisienne.
  • BSF a lancé le fascinant projet des Ideas Box, j’en avais parlé ici, préalablement destinée aux situations d’urgence de nombreuses bibliothèques en France sont aussi intéressées par l’acquisition d’Ideas Box (pour des bibliothèques hors les murs). Ceux qui viennent au Congrès de l’IFLA auront l’occasion de voir à quoi ressemble le dispositif.
  • BSF a mené avant les municipales une campagne d’envergure en faveur de l’extension des horaires d’ouverture des bibliothèques, je l’avais soutenue ici et elle a été suivie de résultats tangibles, l’organisation s’est fait connaître auprès de nombreux bibliothécaires français à cette occasion.
  • BSF a très bien compris que les bibliothèques sont des espaces de pratiques multiples et que le livre n’est qu’un des modes de l’accès à la connaissance. Les enjeux se déplacent du côté des littératies numériques et des contenus pédagogiques ouverts. J’apprécie le positionnement : ne pas réinventer la poudre, mais traduire en français d’excellentes initiatives existantes => Les cours de la Khan Academy et le lancement de codeacademy en français le 24 mai prochain à Montreuil sont d’excellente initiatives !
  • BSF s’intéresse de près à la formation au code informatique en lien avec les bibliothèques (celles de Montreuil en particulier) à travers le projet Voyageurs du code qui vise à créer une réseau de formateurs bénévoles depuis les bibliothèques.
  • Je ne peux être exhaustif ici, je vous renvoie au site web pour les autres domaines d’intervention.

Voilà vous entendrez donc parler des projets de BSF ici-même, régulièrement ! (5)

L’adresse originale de cet article est http://www.pratiques-collaboratives...

Via un article de Silvère Mercier, publié le 17 mai 2014

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