Comité de suivi visioconférence Bmo

Plus d’une centaine d’usages de visioconférence recensés en 6 mois

Le comité de suivi du projet de visioconférence de Brest métropole océane composé d’élus de chaque quartier et commune de Bmo s’est réuni le 3 juillet 2013 pour faire un point d’étape du projet.

Un projet amorcé en 2011

En début de réunion, il a été rappelé l’origine, le contexte et les objectifs du projet.

Dans le cadre de l’aménagement numérique du territoire, du développement des usages de l’internet et du multimédia, Brest métropole océane a décidé en 2011 d’équiper en station de visioconférence un lieu par quartier sur la ville de Brest et par commune de Brest métropole océane (hors Brest), soit 14 salles entre fin 2011 et 2012. Ce lieu pouvant être une association, un équipement de quartier, un service municipal.

Les élus des quartiers de Brest et des communes de Bmo devaient décidé du lieu d’implantation de cette station sachant que chaque structure équipée devait s’engager à :

  • offrir le service de visio aux usagers au moins 15 heures par semaine.
  • proposer un support ponctuel des usagers en cas de blocage par une personne de la structure formée à ce premier niveau d’assistance.
  • disposer d’un accès internet de qualité raisonnable avec une adresse IP fixe.

Pour favoriser l’appropriation et la diffusion des usages, les élus de Bmo avaient décidé l’accès au service soit gratuit sur une période expérimentale de 18 mois (à compter du moment où la structure est équipée).

15 lieux équipés en 16 mois

Les premières structures (Mairies de Plougastel, du Relecq Kerhuon, de Guipavas, de Saint-Marc, Centre social de Kerourien) ont été équipées en décembre 2011, et la dernière structure équipée fut la mairie de Gouesnou en mars 2013.

Au final un quinzième lieu a été équipé à savoir la cantine numérique (Faculté Victor Ségalen sur le quartier de Brest-Centre).

La visioconférence répond à de nombreux enjeux (sociétaux, individuels, d’attractivité,...)

Le groupe de référents visioconférence [1] s’est réuni le 8 avril 2013 et est revenu sur la définition des enjeux des usages de la visioconférence.

Ces résultats ont été rappelés au comité de suivi. [2]

La visioconférence répond à des enjeux sociétaux et globaux :

  • Impact environnemental (moins de circulation, réduction de gaz à effet de serre)
  • Alternative aux déplacements (le choix de se déplacer ou pas)
  • Renforcement de l’accessibilité (plus de participants aux réunions)
  • Réponse aux situations de crise

La visioconférence répond à des enjeux individuels et structurels

  • Gain psychologique (moins de stress, de fatigue, de risque d’accidents liés aux déplacements, pour plus de bien être)
  • Gain financier (lié aux frais de déplacements)
  • Gain de temps
  • Meilleure efficience
  • Meilleure efficacité

La visioconférence répond à des enjeux d’aménagement et d’attractivité du territoire

La visioconférence favorise le développement de nouveaux usages

  • Nouveaux services (aide à la recherche d’emploi, innovation pédagogique, projets internationaux,...)
  • Nouvelles opportunités d’échanges liées à l’absence de barrières géographiques.

105 visioconférences recensées au 1er semestre 2013

Pour préparer cette réunion, chaque structure a répondu à un questionnaire pour recenser les usages de visio qui se sont développés au cours du premier semestre de l’année.

Au total, ce sont plus d’une centaine d’usages qui sont recensés dont 70 pour le Collectif Brestois pour l’emploi sur le quartier de Bellevue.

On constate donc qu’à l’exception d’une station qui est utilisée 12 fois par mois, en règle générale les usages sont encore limités.

Pour 1/4 des structures la fréquence d’utilisation de la visio est plutôt de l’ordre de 2/mois (Les Petits Débrouillards de Bretagne), voir 1/mois (MPT Pen Ar Creac’h, PL Guérin, La Cantine numérique).

Pour la moitié des structures l’équipement a été utilisé 1 fois par trimestre (Mairies de Bohars, Gouesnou, Saint-Marc) ou 1 fois par semestre (Guilers, Plougastel, Relcq Kerhuon, Guipavas, Mission Locale du Pays de Brest).

Alors qu’à la mairie de Plouzané et au Centre social de Kerourien il n’y a eu aucun usage au cours du premier semestre.

Si l’on observe les fréquences d’utilisation de la visio au regard de la date d’installation, on constate que ce ne sont pas forcément les structures équipées depuis plus longtemps qui développent plus d’usage.

A la lecture de ces premiers résultats, on constate que les usages dans les structures liées à l’insertion et à l’emploi (comme le Cobrem) ou le milieu associatif (Les Petits Débrouillards de Bretagne, MPT Pen Ar Creac’h, PL Guérin) sont plus nombreux.
Néanmoins, il faut être prudent sur cette analyse compte tenu de la durée courte d’observation et du fait que la pahse de projet liée au développement des usages est encore très récente (quelques mois pour certains). Il sera intéressant de revenir sur cet indicateur ultérieurement dans le temps.

Des profils d’utilisateurs diversifiés

Les premiers usagers de la visioconférences sont principalement les acteurs associatifs (MPT, PL, Petits Débrouillards de Bretagne, Colporterre, FRMJC, Ligue de l’Enseignement, Cantine numérique, Ubapar, Asperansa...).

Les acteurs de l’économie sociale et solidaire, et de l’insertion sont également de plus en plus demandeurs (Tribord, Sato Relais, Adess, Mission locale...).

Les élus, les agents des services communaux ou communautaires (archives municipales, bibliothèque, Internet et expression multimédia, mission ESS...) sont également des usagers de plus en plus réguliers de ces salles.

Pour information, la salle de visioconférence de l’hôtel de communauté (salle B12) a été réservée 211 fois en 2012. Salle équipée depuis quelques années

Des usages limités mais variés

Comme indiqué précédemment, mise à part la salle de visioconférence du Cobrem qui est utilisée plusieurs fois par semaine, pour le moment dans les autres structures les usages sont encore limités.
Mais globalement les usages sont très variés :

  • Formation à distance (entre Brest et Montpellier par exemple),
  • Entretiens d’embauches (entre Brest et le Luxembourg par exemple),
  • Réunions d’élus des villes ou de Bmo
  • Conseils d’administrations au sein d’associations,
  • Découverte des métiers (entre Brest et des structures des Côtes d’Armor),
  • Usages pédagogiques (atelier de vulgarisation scientifique, organisation d’un déplacement de lycéens en Belgique,...)
  • Intervention dans le cadre de colloques (entre Brest et Lyon, Brest et Nancy,...)

Visioconférence à Plougastel Daoulas le 22 février avec les élèves du Lycées Jules Lesven pour préparer leur déplacement au salon MONS E BREIZH 2013 en Belgique.

Les premiers freins au développement des usages bien identifiés

Les freins au développement des usages sont aujourd’hui en partie identifiés :

  • Manque d’équipements en Bretagne et ailleurs en France
  • Méconnaissance des structures équipées en dehors de Bmo
  • Manque de communication sur les territoires de Bmo
  • En général pas de besoins identifiés sur les territoires au démarrage
  • Crainte face à l’outil
  • Le temps long d’appropriation de ces nouveaux usages
  • Changement culturel des pratiques

Quelques leviers au développement des usages

Aujourd’hui, nous identifions plusieurs leviers susceptibles de favoriser le développement des usages :

  • Une plus grandes communication sur chaque territoire
  • L’annuaire géolocalisé des structures équipées en Bretagne réalisé par le syndicat Mixte e-Mégalis Bretagne mais qui reste encore incomplet.
  • Expérimenter de nouveaux usages et donner à voir
  • Sensibiliser les acteurs locaux en donnant à voir
  • Les usages du service de conciergerie à développer (assistance aux usagers, visioconférences multipoints, possibilité de faire des visio avec des interlocuteurs équipés d’un PC ou tablette,...)

Il est important de préciser quelques aspects sur la question de la communication sur les territoires qui aujourd’hui fait défaut.
Pourtant, des actions simples, efficaces, permettrait de diffuser bien plus largement l’information de ce nouveau service comme :

  • mettre l’information sur le site web de la collectivité
  • organiser une réunion d’information en conviant les acteurs locaux (associations, écoles, services,...) pour le lancement en convient les correspondants locaux. (A ce jour, seule la moitié des structures a organisé cet événement)
  • organiser un point presse spécifique (pendant ou en dehors de la réunion d’information)
  • rédiger des articles d’information dans les bulletins d’information communaux ou les journaux de quartier
  • diffuser les supports de communication dans les lieux fréquentés par le public (bibliothèque, mairie, commerces de proximité,...)
  • organiser des réunions ou points d’information ciblés vers certains publics (établissements scolaires, organismes emploi/insertion, groupes de travail type PEL, comités de quartiers,...) avec démonstration à l’appui si possible

Consultez le diaporama diffusé à l’occasion du comité de suivi :

Ont participé à la réunion :

  • Nathalie Chaline, Adjointe au Maire de Brest
  • Jacqueline Here, Adjointe au Maire de Brest
  • Jacques Beyou, Adjoint au Maire de Bohars
  • Gilles Cote, Adjoint au Maire de Gouesnou
  • Patricia Henaff, Adjointe au Maire de Plougastel
  • André Guillaume, Adjoint au Maire de Guilers
  • Yves Vourc’h, Conseiller Municipal à Guipavas
  • Saïg Potard, Division réseaux de télécommunication à Bmo
  • Frédéric Bergot, Service Internet et expression multimédia, Ville de Brest

Etaient excusés :

  • Patricia Salaun Krhornou, Adjointe au Maire de Brest
  • Isabelle Le Glas, Adjointe au Maire de Brest
  • Michel Briand, Vice-Président de Brest métropole océane

[1Personne identifiée dans chaque structure équipée pour accompagner et animer le projet de visioconférence

[2La présentation des résultats s’inspire d’une présentation faite par l’Adrets (Guide des usages de la visioconférence) (Février 2011)

Posté le 21 juillet 2013 par Frédéric Bergot

©© a-brest, article sous licence creative common info