Skate park à Saint-Marc

De l’habitat à l’éducation en passant par l’économie, etc., notre territoire se développe par la contribution croisée de la puissance publique, de la vie associative sans oublier l’initiative citoyenne. Celles-ci renforcent la démocratie.

Cette fiche est le résultat d’une analyse comparative des divers entretiens réalisés par Leïla Milandou, stagiaire à la mission Développement Social Urbain de Brest métropole océane.

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Description

Quatre ans après la suppression du skate Park dans le quartier de Saint-Marc, dix jeunes désireux de pouvoir à nouveau pratiquer le skate dans leur quartier se sont dirigés vers la mairie de quartier pour demander la construction d’un nouveau skate Park. La Mairie de quartier après avoir obtenu un budget, et trouvé un lieu, a proposé aux jeunes de collaborer sur ce projet. Les jeunes ont ainsi participé à de nombreuses réunions pendant plusieurs mois pour réaliser le nouveau Skate Park au plus près des besoins des usagers.

Dans quel contexte est née l’action ?

L’usage de l’ancien Skate Park de Saint-Marc, près du collège de l’Iroise, était régulièrement détourné (violence verbale, agression, consommations de stupéfiants). Le Skate Park a donc été fermé. Quatre années plus tard, des jeunes se sont manifestés pour créer un nouveau Skate Park, dans le même temps la ville avait les possibilités budgétaires de répondre à la demande des jeunes.

Quel cadre a nécessité la mise en oeuvre de l’action ?

La réalisation du projet nécessitait l’existence d’un budget.

L’agent de développement de la mairie de quartier a accordé du temps pour organiser et animer les rencontres entre les jeunes et les services.

Les agents des services de la collectivité ont accepté d’élaborer le projet en concertation avec les jeunes.

Dans quel registre de la participation se situe l’action ?

  • Concertation

La création du Skate park est à l’initiative des jeunes mais ils travaillent en concertation avec la collectivité. Les jeunes donnent leur avis sur les modules, l’implantation, participent à l’inauguration.

Certains éléments sont négociables et d’autres pas, ils n’ont pas de pouvoir financier ni politique.

A quel enjeu répond l’action ?

Professionnel

  • Autre : Valorisation de l’Expertise d’usage : l’expertise des jeunes par rapport à leur utilisation du skate park permet aux services de réaliser un projet correspondant aux attentes et aux usages.
  • Création de richesses collectives : Construire un espace adapté aux jeunes et aussi favorisant les rencontres intergénérationnelles sur le quartier.
  • Amélioration du vivre ensemble et de la qualité de vie : Inscrire le Skate park dans la vie du quartier, permettre aux familles de se rencontrer.
  • Renforcement de la démocratie : Donner la parole aux jeunes. Leur donner des habitudes citoyennes, ce genre d’actions permet de montrer aux jeunes comment ils peuvent participer à la vie de la cité.

Quelles méthodes participatives ont été employées ?

  1. Une Réunion avec le groupe de jeunes pour préciser le lieu et le budget disponibles pour le projet.
  2. Information par courrier, sur le projet en cours, auprès de la population habitant les alentours du futur Skate park.
  3. Réunion publique pour favoriser les échanges et recueillir les avis, craintes, des habitants.
  4. Réunions régulières de concertation entre les services et les jeunes à partir des productions de chacun.
  5. Communication dans la presse pour l’inauguration.

Quels résultats étaient attendus en termes de participation ?

  • Implication individuelle et collective au service de l’intérêt général et non pas pour répondre aux intérêts individuels ou ceux d’un petit groupe.
  • S’écouter et travailler ensemble.
  • Améliorer le cadre de vie du quartier.
  • Entendre, prendre en compte ou refuser les propositions.

Qu’est ce qui permet d’évaluer les résultats ?

  • La présence aux réunions et la régularité de la participation des jeunes,
  • Le nombre de propositions et argumentation des jeunes en réponse à une commande de la ville.

Quels résultats sont obtenus en termes de participation ?

  • Ils ont traité tous les sujets soumis.
  • Ils ont dépassé leur intérêt propre pour l’intérêt général.
  • Les barrières culturelles et intergénérationnelles (langage, cultures professionnelles, etc.) ont été franchies. Les professionnels des services de la collectivité territoriale et les jeunes ont éprouvé du plaisir à collaborer et à se retrouver autour de ce projet. Attitudes bienveillantes, communication et respect de chacun.
  • Le skate Park est toujours occupé selon les différents horaires de vie, il est adapté. Les différents publics cohabitent dans ce lieu.

SYNTHESE


Ce projet a fonctionné parce que chacun (professionnels et habitants) avait un rôle et une place définis et complémentaires. Le cadre d’écoute et de prise de parole ainsi que les marges de manoeuvre connues (lieu d’implantation du projet, budget) ont permis aux jeunes de se constituer en collectif et ainsi de faire des propositions au nom de l’intérêt général.

Informer les habitants voisins du skate park, échanger avec eux sur le projet et les associer à l’inauguration, a d’abord favorisé leur adhésion puis leur appropriation du lieu.

L’adresse originale de cet article est http://www.participation-brest.net/...

Via un article de Frédéric LEON, publié le 11 janvier 2013

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