Synthèse de l’enquête réalisée auprès de 71 stagiaires Animacoop

Formation-action Animacoop : quels bénéfices sur les pratiques professionnelles des animateurs de projets ?

Coopérer, travailler en réseau n’a rien d’évident.

Les formations-actions Animacoop organisées par Outils Réseaux y apportent une première réponse.

Voici un premier retour d’une évaluation des 6 formations réalisées à Brest et Montpellier.

Synthèse de l’enquête réalisée auprès de 71 stagiaires Animacoop

Contexte

La Formation-action « Animacoop  » est un dispositif de formation à distance à destination des animateurs et coordinateurs de projet collaboratifs. Conçue en 2010 par l’association Outils-Réseaux dans le cadre d’un appel à projet de La Délégation aux usages de l’internet (DUI) du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, cette formation a été reconduite 6 fois sur le territoire du Pays de Brest et en Languedoc-Roussillon. Entre l’année 2010 et 2012, 86 stagiaires ont pu en bénéficier.

L’originalité de cette formation consiste à proposer des contenus relativement complets sur un sujet émergeant de l’animation collaborative de projets. Par ailleurs, dans un processus d’innovation pédagogique, cette formation, cherche à explorer les nouvelles potentialités que les technologies de l’information permettent de mettre en œuvre, tels que l’accès illimité à l’information ; la nouvelle temporalité où se complètent l’apprentissage en présence et à distance ; la communication horizontale en réseau qui ré-questionne le modèle éducatif traditionnel et hiérarchisé.

La formation « Animacoop » propose un dispositif hybride où l’apprentissage s’effectue à distance et en présence pareillement sur trois parcours :

  • individuel, par l’acquisition progressive des apports théoriques, méthodologiques et pratiques
  • en groupe, par des échanges de pratiques de co-développement et la production collaborative des contenus
  • dans l’environnement professionnel, par des liens systématiques avec le projet professionnel concret du formé intégré dans le parcours.

Le dispositif correspond à 100 h de formations reparties sur 14 semaines. Les groupes se composent de 12 à 18 stagiaires.

Les apports de la formation semblent correspondre aux vrais besoins d’approfondissement de la connaissance sur les méthodes et pratiques collaboratives. Celles-ci sont ressenties comme pertinentes dans l’appréhension d’environnements professionnels abondants, complexes et changeants. Pour vérifier cet avis et pour cerner plus concrètement l’impact de la formation sur les pratiques professionnelles et/ou la manière de gérer les projets en réseaux, l’association Outils-Réseaux a réalisé cette enquête auprès de ses anciens stagiaires.

Cette présentation rend compte de ses résultats.

Objectifs et méthodologie de l’enquête

Les questions portaient principalement sur les apprentissages investis après la formation, sur les résultats observés de cet investissement (qualité de projet) et sur les changements du contexte de son activité professionnelle ou bénévole (nouvelles responsabilités par exemple).

L’intérêt de l’enquête était donc :

  • de vérifier l’adéquation des apports de la formations aux besoins des stagiaires,
  • de préciser ses besoins pour mieux identifier les spécificités des compétences collaboratives
  • d’évaluer les bénéfices du modèle de l’animation collaborative des projets à long terme :
    • ses effets sur le changement de méthodes de travail des animateurs,
    • les liens entre les méthodes collaboratives et la qualité des projets

L’analyse et les conclusions s’appuient sur les résultats du questionnaire envoyé à 71 stagiaires de cinq sessions réalisées entre mars 2010 et janvier 2012. 33 réponses recueillies correspondent à 47 % de participation.

Concernant les questions sur l’adéquation des contenus de la formation aux attentes des stagiaires, nous avons inclus une soixantaine de bilans individuels écrits, recueillis à la fin de chaque session soit 83% d’expression de la totalité des stagiaires.

Qui sont les stagiaires Animacoop ?

Au fil des sessions le public bénéficiant de la formation s’est élargit au delà des destinataires initiaux qui étaient les animateurs des espaces publiques multimédia.

Leurs métiers :

Actuellement, parmi les stagiaires Animacoop on distingue trois groupes socio-professionnels :

  • animateur/médiateur multimédia : 30 %
  • coordinateurs de projet, (chargée de mission, chef de projet) : 30 %
  • métiers divers : 40 %

Dans ce dernier groupe on retrouve : consultant-formateurs, documentalistes, bénévoles associatifs, personnes en création ou à la recherche d’emploi, web-masters, journalistes.

On remarque que la diversités des publics apparaît progressivement, cela laisse à penser que les méthodes collaboratives d’animation et les outils TIC intéressent de nombreux champs professionnels. On verra plus loin qu’ils sont associés à l’innovation, à l’efficacité et l’esprit de partage et de solidarité.

Leurs ages :

Deux groupes d’âges sont fortement représentés :

  • adultes entre 35-45 ans : 39 %
  • jeunes professionnels entre 25-35 ans : 36 %

Cela correspond à la tendance « classique » de la formation professionnelle continue où on voit se former principalement des personnes arrivant à mi-parcours de leur carrière dans un but de mis à distance de leurs expériences et de jeunes professionnels qui cherchent à assoir leurs compétences.

L’expression des motivations des stagiaires pour entrer en formation le confirme également.

Leurs motivations pour entrer en formation :

En plus des attentes habituellement exprimées par les personnes rentrant en formation qui sont :

  • apprendre et approfondir des connaissances (9)
  • formaliser ses expériences, augmenter l’expertise, (3)
  • et celles qui correspondent à l’objet de la formation : animation d’un projet collaboratif » (9)

Les attentes spécifiques des stagiaires se focalisent autours de trois problématiques :

  • développement du réseau : motivation, maintient de la dynamique , élargissement et plus de liens avec d’autres acteurs du territoire, (10)
  • l’efficacité du travail collaboratif (4)
  • innovation : travailler différemment, avec des méthodes et outils nouveaux. Le sens innovant est associé à la « nouveauté » (4)

Quel avis portent-ils sur la formation ?

Le parcours de la formation a été construit sur le modèle de la vie du réseau : de sa constitution à sa consolidation. Les contenus des cours et les activités proposées suivent cette logique mais sans qu’elle soit clairement explicitée durant la formation.

Par contre on aperçoit plus clairement un triple parcours de l’apprentissage.

  • l’apprentissage individuel : intégration des contenus des cours, exercices individuels ..
  • l’apprentissage par le groupe : constitution d’un groupe apprenant, des échanges des pratiques, coproduction des contenus)
  • l’apprentissage par projet : application des acquis des cours dans le contexte de son projet.

Les stagiaires se sont exprimé sur l’apport de ces trois parcours.

L’apprentissage individuel (les cours, activités, ateliers pratiques)
La question a été posée de manière à saisir le niveau d’acquisition des connaissances et compétences pour chaque module proposé sur une échelle à 5 niveaux :

1 n’a pas répondu à mes besoins
2 a peu répondu à mes besoins
3 a répondu suffisamment
4 m’a permis d’approfondir la question
5 a ouvert à de nouvelles connaissances

Les cours les mieux notés sont d’ordre méthodologique.

Facettes de la coopération - concepts pour analyser les processus coopératifs 88 % des appréciations du niveaux 4 (21) et 5 (67)
Choix d’outils selon les choix d’usage 78 % des appréciations du niveaux 4 (33) et 5 (45)
Comprendre par vous-même ce qui se passe dans un groupe 75 % des appréciations du niveaux 4 (33) et 5 (42)
Trucs et astuces pour démarrer un réseau coopératif 75 % des appréciations du niveaux 4 (36) et 5 (39)
Consolider un réseau 67 % des appréciations du niveaux 4 (52) et 5 (15)
Freins et facilitateurs de l’animation des outils collaboratifs 66 % des appréciations du niveaux 4 (42) et 5 (24)

Les cours liés aux usages pratiques d’outils ou les questions techniques ont reçu majoritairement les appréciations du niveau 3 (ont répondu suffisamment aux besoins)

Configurer sa messagerie pour coopérer 44 % des appréciations du niveaux 3
Diffuser l’information sur le WEB 42 % des appréciations du niveaux 3
Flux RSS 42 % des appréciations du niveaux 3
Licences libres et la propriété intellectuelle 36 % des appréciations du niveaux 3
Écrit journalistique pour le Web 39 % des appréciations du niveaux 3

le cours dont les appréciations sont les plus hétérogènes

Utilisation de Wiki, Yeswiki, Médiawiki 21 % des appréciations du niveaux 3

24 % des appréciations du niveaux 4

25 % des appréciations du niveaux 5

C’est aussi le cours qui a reçu le plus d’appréciations négatives

Utilisation de Wiki, Yeswiki, Médiawiki 12 % des appréciations du niveaux 1

Apprentissage en groupe

Les réponses des stagiaires évoquent :

  • puissance d’un groupe, l’efficacité, l’ouverture (10)
  • le bénéfice d’un regard décalé sur ses projets et pratiques (8)
  • l’importance d’un cadre structuré (méthode, coordination, communication) (3)
  • l’apprentissage de l’écoute et l’attention envers les autres (3)
  • l’importance de la convivialité (2)

C’est un parcours qui semble actuellement le plus riche. La première session a fait surgir les difficultés de fonctionnement sans cadre méthodologique structuré et la coordination efficace. Pour les sessions suivantes une méthodologie de groupe de co-developpement a été proposée pour structurer ce temps et pour rendre plus efficient le parcours « projet ».

Les travaux de groupes permettent également d’expérimenter la capacité de changement d’identité de groupe et son échelle. La logique de progression suit une intensification progressive durant le temps de formation :

  • travail individuel : présentation (durant la première semaine de formation )
  • échange par paire : dans l’exercice d’interview croisée (deuxième semaine)
  • travaux en petits groupes de 4-5 personnes très cadrées par la méthodologie de groupe de co-développement (4eme à 7eme semaine)
  • réorganisation en plus grands groupes de 6-7 personnes pour l’écriture collective d’un article de synthèse et sa publication.

Apprentissage par projet

Une condition pour rentrer en formation est d’avoir un projet collaboratif à mettre en œuvre durant la formation. Ce projet, présenté en première semaine est convoqué ensuite par les acquis des méthodes et/ou outils collaboratifs, tout au long du parcours.

Le suivi de la progression du projet n’est pas accompagné de manière structurée, les stagiaires gèrent cet apprentissage de manière autonome.

Les réponse font apparaître principalement :

  • le bénéfice non directe : d’une autre approche (regard décalé, prise de hauteur, questionnement) (10) faible apport durant la
  • formation (8)
  • les impacts réels sur les projets (finalisation, meilleure motivation des partenaires et le transfert des savoirs acquis, meilleure animation) (6)
  • l’utilisation rapide des outils (4)

En réalité, ce triple parcours d’apprentissage (individuel, par groupe, par projet), se fait plus ou moins de manière parallèle. Un manque de temps, une charge forte d’activités dans l’environnement professionnel ou familiale oblige des stagiaires à privilégier deux et parfois un seul parcours. L’apprentissage individuel de cours semble être le premier à être « mis de coté ».

Une formation qui se voudrait continue

Les retours sur le cours

Tous les formateurs savent que la formation ne s’arrête pas au moment du bilan. Il existe cependant peu d’expériences de suivi de la progression post-formation et l’image d’un stagiaire revenant sur les cours est d’avantage le vœu du formateur qu’une réalité .

La formation Animacoop propose le libre accès aux contenus des cours sans limites de temps et sans animations ni communications post-formation.

A la question : « êtes vous revenus sur les cours en ligne ? » 70 % des personnes ont répondu positivement.

C’est un résultat très encourageant pour le formation à distance. Bien qu’on peut penser que ce retour sur les cours fait partie d’une progression entamée durant la formation il serait intéressant de le comparer avec le parcours d’auto formation non accompagnée (résultat de l’enquête DUI)

Les cours sur lesquels les stagiaires sont revenus le plus souvent

Choix d’outil selon le choix d’usage 10
12 facettes de la coopération - concepts pour analyser les processus coopératifs 5
Presque tous les cours 4
Trucs et astuces pour démarrer un réseau coopératif 3
Écrire collectivement 3
Freins et facilitateurs de l’animation des outils collaboratifs 2
Organiser un évènement participatif,

Méthode Scrum

Site Animacoop reste dans « préférés »

Ponctuellement

Les transferts des acquis

Une majorité de personnes a transposé des acquis de la formation dans leurs nouveaux projets (78 % )

La nature de ce ré-investissement des connaissances est multiple :

  • l’usage des outils : exprimé 38 fois
  • l’usage des méthodes : 27 fois

Six personnes évoquent l’esprit de nouveauté, soit impulsion d’un nouveau projet, soit un nouvel état d’esprit. Implicitement, les valeurs de l’attention à la personne, l’empathie, de la convivialité s’associent aux méthodes collaboratives.


Les acquis de la formation Animacoop transférés sur d’autre projet :

  • Outils
Nbr de réponses Exemples cités
Communiquer et échanger 9 Skype, (4)

Flasmeeting (1)
_ listes de diffusion (3)

Constituer et animer un réseau 8 Wikis
Écrire collectivement 7 google docs(1)

etherpad (5)

S’organiser 7 Dropbox (3) ; doodle 5)
Apprendre aux autres 1 Jing
  • Méthodes
Nbr de réponses Exemples cités
Faire fonctionner le réseaux

gérer la taille de groupe

7 Grille d’analyse 12

Facettes (4) ;

Freins et facilitateurs(3)

Organisation d’un évènement : instaurer un climat d’abondance (2)

Technique d’animation 7 instaurer un climat d’abondance

valorisation par l’estime

tester en présence avant d’utiliser à distance

démocratie participative (3)

Échange des pratiques 4 Groupe de co-développement
Démarrer un projet 3 Création d’un noyau fort, motivation
Savoir bien choisir et adapter l’outil 3 Quel usage pour quel outil ?
Gestion des projet 1 outils/diviser la tache critique/plus collectif
gestion des conflits 1

État d’esprit et idées nouvelles de projets

Nbr de réponses Exemples cités
État d’esprit « à la manière « Animacoop 3 attention à la personne ouverture d’esprit
Innovation des projet 3 Banque de données des pratiques pédagogiques et de tutoriels d’outils numériques (GREF)

démarche d’échange de savoirs

démarches collaboratives pour les jeunes

cartographie du projet

Quels changements à long terme

Changement dans la vie professionnelle

Le bénéfice majoritairement exprimé est l’auto-évaluation positive sur les compétences nouvellement acquises.

Pour 81 % des personnes, « le sentiment d’être plus compétent pour animer les projets »est le bénéfice le plus souvent évoqué.

Bénéfice exprimé En %
Pas de changement particulier 19
Sentiment d’être plus compétent pour animer les projets collaboratifs 81
Reconnaissance des nouvelles compétences par les collègues et responsables dans votre structure 25
Réorientation professionnelle 16
Autres 13

Changement sur la qualité des projets

Le changement de la qualité du projet est constaté dans les 50 % de réponses.

Dans une grande majorité, il concerne :

  • l’efficacité et une meilleure dynamique du travail de groupes : 50 % de ces réponses positives

Autres idées également évoquées :

  • la capacité du groupe à collaborer : il y a plus de pratiques collaboratives (5)/ projets communs
  • la mise en place d’un animateur/coordinateur :
  • plus de capacité à analyser son projet / à anticiper
  • passer au rôle de « formateur » pour ses partenaires, ses supérieurs
  • une autre manière de voir (« cela a changé ma vie »)

Le processus de changement d’un modèle de fonctionnement est souvent long.
17 stagiaires n’ont pas répondu à cette question ou ont mentionné qu’il était trop tôt pour pouvoir affirmer ou infirmer les bénéfices (5)

Quels besoins complémentaires de formation ?

Plus de la moitié des réponses (58 %) insistent sur la nécessité de stabiliser les acquis de la formation. Ce qui se confirme dans la pratique des retours fréquents sur les contenus des cours.

D’autres expressions font ressortir trois domaines de formation supplémentaires

Management collaboratif Appui juridique

méthodes d’organisation

aspect économique

suivi des projets dans la durée

Formation de formateur Transfert des connaissances

être passeur d’une dynamique d’une culture collaborative

Apport théorique sur le fonctionnent de groupe Compréhension d’interactions ,

mécanismes d’amplification

Les premières conclusions

La formation Animacoop est très appréciée par la majorité des stagiaires qui évoquent une bonne expérience formative et humaine où le niveau d’expertise des formateurs et la qualité de l’accompagnement sont soulignés.

La demande pour ce type de formation est croissante (actuellement cinq formations sont programmées jusqu’à l’automne 2013) et les publics s’élargissent à des champs professionnels nouveaux (consultant-formateurs, documentalistes, journaliste).

On peut penser que les compétences collaboratives deviennent indispensables dans l’animation et la gestion de projets mobilisant une grande diversité d’acteurs.

Ces compétences -qu’on pourrait définir comme « un savoir agir dans un contexte qui nécessite une production collective en mobilisant les ressources internes et externes disponibles » - semblent transversales à de nombreux métiers. Elles seraient un préalable nécessaire à un développement professionnel, assurant plus de flexibilité et élargissant la capacité d’innovation des coordinateurs et animateurs de projets.

Dans cette enquête trois types de compétences sont ressorties plus particulièrement : celles qui sont liées à l’usage des outils (capacités techniques), celles d’ordre méthodologique (la compréhensions et savoir agir dans différentes situations) et celles liées à l’attitude d’ouverture et valeurs de partage ... un « autre état d’esprit ».

Il semblerait que les compétences « techniques » soient les plus faciles à mettre en œuvre : ce sont celles qui obtiennent le plus de réponses à la question de transfert des acquis. Les savoir-agir « méthodologiques » seraient les plus utiles : ce sont les cours les mieux notés et le plus souvent revisités. Et enfin, les compétences qui s’apparentent à l’esprit d’ouverture et l’attitude d’attention aux personnes (liés aux valeurs ) suscitent l’innovation : les personnes qui les ont évoquées ont parlé de nouveaux projets impulsés par ce changement de posture.

Ces interprétations méritent une étude plus approfondie, mais la problématique des compétences collaboratives mieux identifiées serait le prochain chantier de recherche-action d’Outils-Réseaux .

Du point de vue du processus formatif et d’accompagnement, il semble évident que les préoccupations nouvelles liées aux méthodes collaboratives, le potentiel technique de communication nécessitent un dispositif de formation nouveau, à la fois encadrant et ouvrant à des nouvelles possibilités ’ où peuvent cohabiter la simplicité d’usages technologiques et la possibilité des relations multi directionnelles (un espace individuel d’apprentissage, liens avec d’autres apprenant, la facilité de relation avec le formateur/accompagnateur, l’accès « maitrisée » aux ressources abondante des connaissances).

Un dispositif de formation qui donnerait la place à une nouvelle considération :

  • du savoir co-construire avec les autres et non simplement transmis
  • du formateur dont la fonction première est d’accompagner un processus de construction et non la transmission des connaissances
  • des apprenants mis au centre de l’apprentissage dans le but de gagner en autonomie, qui est non seulement bénéficiaire des connaissances proposées mais aussi contributeur de leur production.

Le choix de l’association Outils-Réseaux pour s’adapter à cette nécessité d’innovation pédagogique est une démarche de « formation-action » entendue comme une articulation de l’« action-recherche-action » La pratique de formation concrète est mise en dialogue avec des investigations en sciences humaines et sociales pour être re-injectée ensuite dans de nouvelles action de formation. Les réflexions plus approfondies sur ces nouvelles pratiques formatives feront l’objet d’un prochain article autours de « l’innovation en formation et l’accompagnent de nouvelles pratiques sociales ». (à suivre)

par Elzbieta Sanojca, Outils-Réseaux, juin 2012

Posté le 8 juillet 2012 par Elzbieta Sanojca

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