Libres, solidaires et durables vers un réseau des acteur-ice-s de l’innovation sociale ouverte en Bretagne

Notre monde secoué de crises – aux conséquences multiples économiques et sociales autant qu’écologiques… – ne peut se réduire à une lecture binaire : marché contre État.

D’autres manières de penser le développement existent, des manières plus respectueuses à la fois des humains et de la planète, plus créatives que celles que nos structures représentatives historiques nous assignent, plus coopératives que compétitives.

Ces autres manières de faire société passent, entre autres, par l’innovation sociale ouverte et partagée, la promotion, la diversification et la défense des Biens Communs.

Aujourd’hui des convergences existent entre celles et ceux qui s’impliquent localement pour participer à une transformation sociale soucieuse de créer des solidarités, d’élargir les biens communs, de reconquérir l’estime de soi des personnes fragilisées, de mieux vivre ensemble et de co-construire des territoires en transition.
dessin Elzbieta Sanojca

Donner à voir les acteur-ice-s et initiatives de l’innovation sociale et des biens communs

Acteurs-ice-s de l’économie sociale et solidaire, du libre, de l’insertion, de l’éducation populaire, de la formation, du développement durable, de la culture, des services publics et collectivités, nous sommes probablement des milliers en Bretagne si nous donnons à voir nos initiatives.

Donner à voir, un projet, une initiative, une façon de faire c’est important parce que l’innovation sociale se construit localement.
Ecrire publiquement participe à la reconnaissance des personnes actrices de la transformation et à une culture qui valorise le pouvoir d’agir.

Une culture de la coopération et du partage

Rendre explicites et réutilisable nos initiatives est un choix : ce qui est fait ici peut être repris, enrichi ailleurs pour le bien de tous. Nous nous inscrivons dans une logique de mutualisation et de biens communs librement réutilisables popularisée par le logiciel libre et wikipedia où chacun-e peut être tour à tour utilisateur-ice et contributeur-ice.

Le numérique nous a confronté à l’abondance : recopier un logiciel, un morceau de musique, un texte ne prive pas l’autre de son usage. Dans l’innovation sociale ouverte nous sommes aussi confronté à une abondance d’initiatives.

L’école, le travail nous ont rarement appris à copier intelligemment, réutiliser, nous faisons le choix d’apprendre à coopérer de développer des pratiques collaboratives dans la bienveillance et la reconnaissance de l’apport de chacun-e.

Relier les acteur-ice-s du libre, solidaire et durable

Nous avons des histoires et des cultures différentes, mais cela fait notre richesse si nous savons croiser nos expériences, partager nos savoir faire comprendre nos différences.

Nous sommes des milliers sur chaque territoire à porter, à travers nos projets les valeurs de coopération, de biens communs élargis, de solidarité, de développement durable.

Mais nous n’avons pas appris à réfléchir sur les enjeux et les objectifs à atteindre à nouer des alliances, construire des rapprochements d’intérêts, mêmes ponctuels, avec des gens très différents. Nous partageons des valeurs avec beaucoup de personnes, mais nous ne savons pas forcément travailler sur un projet commun ...

Participer à une transformation sociale des territoires en transition

Nous sommes souvent petits, acteur-ice-s locaux du changement mais nous avons un pouvoir d’agir qui peut transformer la société si nous apprenons à changer d’échelle.

Et l’urgence de la transformation sociale, des territoires en transition donne force à cet espoir.

C’est autour de ces 4 axes du donner à voir, des pratiques collaboratives, du croisement qui relie et du passage à l’échelle que nous invitions à construire ce réseau de l’innovation sociale ouverte.

Notre réseau s’ancre en Bretagne où à notre culture de la coopération nous souhaitons ajouter une mise en valeur des personnes et initiatives , une dynamique du « faire » ensemble, de un partage qui renforce notre pouvoir d’agir.

C’est dans cette perspective de territoires en transition qui se réapproprient les usages des outils numériques, contribuent à la reconquête de l’estime de soi des personnes isolées, donnent confiance pour entreprendre, encouragent l’innovation sociale et le partage que se situe ce réseau « Libres et solidaires et durable de l’innovation sociale ouverte en Bretagne ».


Les outils proposés

Nous proposons de s’inscrire dans le mouvement initié par la plate-forme « imagination for people » "communauté de citoyens créatifs pour repérer et soutenir les projets d’innovation sociale » initié dans la suite d’Intercoop projet d’interconnexion de réseaux coopératifs créé aux ETES TIC de Rennes en juilet 2007.

A travers cette plate forme nous disposons

  • d’un espace de publication où sont déjà décrites des centaines d’innovation sociales réutilisables dont quelques dizaines en Bretagne
  • d’une liste d’échange « IP- Bretagne »
  • d’un espace d’écriture collaborative : http://imaginationforpeople.org/wik...
  • et du croisement avec d’autres réseaux à Montréal en Afrique ou autour de l’animation de projets collaboratifs (anim-fr)

Ebauche de charte

Nous proposons pour
pratiquer les idées de coopération que nous défendons ,
mettre du sens dans nos action ,
développer des synergies entre nous

  • d’utiliser des outils conviviaux [1] qui
  • 1. ne dégradent pas l’autonomie personnelle en se rendant indispensable
  • 2. ne suscitent ni esclave, ni maître
  • 3. élargissent le rayon d’action personnel.
  • de permettre la réutilisation de nos contenus placés sous une licence Creative Commons by-sa qui permet à ceux qui le souhaitent
  • 1. de reproduire, distribuer et communiquer les documents dans un but commercial ou non
  • 2. de les adapter à condition de les partager le résultat sous les mêmes conditions
  • 3. et à condition d’indiquer la paternité (la source)
  • de mutualiser à la mesure de chacun-e :
  • notre veille,
  • les concepts que nous produisons,
  • la mise au point et l’enrichissement de méthodes,
  • une augmentation de notre pouvoir d’agir.

Et de contribuer ainsi à une dynamique qui favorise la création de biens communs, de valeur, d’utilité sociale, de nouveaux services et d’emplois.

Premier-e-s participant-e-s à compléter d’ici vendredi ..

Gwenaëlle André (Plomeur), Monique Argoualc’h (Brest), Hugues Aubin (Rennes), Antony Auffret (Brest), Réné Bantegie (Quimper), Frederic Bergot (Plouider), Annabelle Boutet (Brest), Gwendal Briand (Brest), Michel Briand (Brest), Christian Bucher (Brest), Pierre Yves Cavellat (Brest), Nathalie Chaline (Brest), Claude Colin (pays des aber), Louis Julien De la Bouere (Lampaul Plouarzel), Marie-Anne Divet (Rennes),Norbert Friant (Rennes), Gilbert Guéné (Brest), Jean-Marie Gilliot (Locmaria Plouzané), jean-François Le Cloarec, Henriane Le Gouil (Brest), Gilles Le Cousteur (Lorient), Marie-Catherine Mouchot (Plouarzel), Fred Neau (Nantes), Jessica Pin (Brest), Amandine Piron (Brest), Fanny St Georges (Brest), Elzbieta Sanojca (Rennes), Sarah Trichet Allaire (St Nazaire),Arnaud Yonnet (Brest).

[1voir la définition de wikipedia qui fait référence au concept de convivialité introduit par Illich

Posté le 15 juillet 2012 par Michel Briand

©© a-brest, article sous licence creative commons cc by-sa

Nouveau commentaire
  • Janvier 2013
    15:02

    Libres, solidaires et durables vers un réseau des acteur-ice-s de l’innovation sociale ouverte en Bretagne

    par Letavia

    Vouloir impliquer hommes et femmes c’est bien. En faire une horreur linguistique française est une erreur : « acteur-ice-s ». En bon français, « acteurs » suffit. Le masculin absorbe le féminin, il est le cas général, le neutre.
    Ou alors écrivez « acteurs et actrices », ou dans l’ordre inverse, « actrices et acteurs » qui sont acceptables.
    Au fait, comment prononcez-vous ça ?