Le crowdfunding finance des projets, pas (encore) des entreprises

Le financement participatif est un véritable succès aux Etats-Unis, sous l’impulsion de site comme Kickstarter. Le dernier Expresso de Rennes Atalante y était consacré, avec le témoignage d’une plateforme rennaise créée il y a 6 mois.

Le financement d’un projet par le public : mythe ou réalité ? En 2011, le crowdfunding a en tout cas permis de lever 6 millions d’euros, pour 15 000 porteurs de projet en France, soit une hausse de 100%. Une progression intéressante mais qui reste complémentaire d’un financement classique.

Un don avec une contrepartie
Actuellement, il existe différentes plateformes de crowdfunding. Certaines sont spécialisées dans un domaine, comme MyMajorCompany avec la musique, ou généralistes comme Octopousse. Cette jeune entreprise rennaise réalisait d’ailleurs une présentation sur le sujet, mardi 17 avril, à l’occasion d’un Expresso de Rennes Atalante.

Son responsable technique et co-fondateur, Yoann, a ainsi détaillé les différents modes de financement et les utilisations de sa plateforme. Classiquement, il s’agit d’un don avec contrepartie (pas d’imposition), d’un prêt (avec ou sans intérêt) ou d’un investissement. Dans le cas d’Octopousse c’est la première méthode qui est le plus souvent utilisée.

De petits dons et des petites collectes
Cette plateforme s’intéresse avant tout aux projets participatifs, ayant un volet solidaire ou artistique. Dans ce cadre, les premiers financeurs sont le réseau du porteur de projet : famille et amis. Les sommes collectées ne dépassent en général pas les 2 000€, s’agissant de projets personnels porté par des individus ou des associations.

Comme la plupart des plateforme de crowdfunding, Octopousse se rémunère via un pourcentage sur les sommes versées (7%). Les internautes sont débités à l’échéance, si le projet atteint la somme prévue dans un délai de 90 jours. 2/3 des projets sont ainsi concrétisés, grâce à des dons moyens de 30€.

Les projets financés concernent encore peu de créations d’entreprises dans le cas d’Octopousse. De manière générale, on est encore assez loin en France du modèle américain Kickstarter. Les initiatives se multiplient néanmoins pour financer films, auteurs de BD ou Start up, en attendant que le marché hexagonale deviennent mature et que le crowdfunding soit un mode de financement à part entière.

La cantine-Rennes

URL: http://www.lacantine-rennes.net
Via un article de La Cantine, publié le 20 avril 2012

©© a-brest, article sous licence creative common info