PRÉSENTATION DE L’ASSOCIATION
La Maison de quartier de Lambézellec est une association d’éducation populaire régie par la loi 1901. La Maison de quartier est affiliée à la Ligue de l’enseignement, FOL29. Elle développe des activités éducatives, culturelles et de loisirs, ouvertes à tous les publics. Elle s’investit dans les projets de quartier et propose un soutien à la vie associative.
Le projet associatif vise l’épanouissement de la personne dans le respect des valeurs portées par l’association : la laïcité, la solidarité et la citoyenneté. Pour l’association, ces valeurs visent une finalité prioritaire et une conception idéologique essentielle qui est « Vivre ensemble, égaux et différents ».
Les actions proposées sont pilotées par un conseil d’administration composé de dix-neuf membres bénévoles dont Catherine Pellen, Présidente, Roselyne Lozac’h, secrétaire et Céline Le Gouil, trésorière. Ils sont épaulés par une équipe de neuf salariés permanents dont Martine Rideau, directrice et Morgan Faligot, animatrice de développement culturel. Une équipe d’animateurs d’activités et d’accueils de loisirs est également constituée comprenant vingt-six salariés, deux intervenants de la Ligue de l’Enseignement et
vingt-six bénévoles.
C’est parce qu’elle est proche des gens et bien implantée dans le quartier de Lambézellec, que la Maison de
quartier peut constituer un outil adapté à chacun. La proximité est un atout important et permet de situer la structure au service des habitants du quartier.
C’est dans ce cadre que la Maison de quartier a souhaité mener une réflexion et agir en direction des personnes isolées qui ne pratiquent pas d’activités dans leur quotidien, ni ne fréquentent pas la Maison de quartier.
HISTORIQUE
Depuis plusieurs années, la Maison de Quartier de Lambézellec développe dans le cadre de ses projets auprès des différents publics du quartier (enfants, adolescents, adultes) des actions multimédias, ceci dans un souci d’ouverture culturelle, de découverte, d’apprentissage aux nouvelles technologies.
Aujourd’hui, la Maison de Quartier dispose d’un espace PAPI et depuis janvier 2003, une salle multimédia partagée avec l’école Ferdinand Buisson.
Les actions développées sont les suivantes :
PAPI
Ouvert en septembre 2000. La Maison de Quartier ouvre un PAPI à destination des habitants du quartier et adhérents de la MDQ. L’utilisation de cet espace peut se faire librement ou accompagné par un animateur de la MDQ.
Salle MULTIMEDIA
Ouvert en Janvier 2003, elle dispose de 9 postes multimédias en réseau).
Plusieurs actions y sont développées :
- Mise en place d’un atelier multimédia pour les enfants du CLSH et de
l’accompagnement scolaire sous la conduite d’un spécialiste. - Création d’un groupe de web reporters, composé de jeunes de 14 à 17 ans
en partenariat avec le service culturel de la ligue de l’enseignement - Organisation de sessions « informatique et multimédia » en direction des adultes.
VIDEO NUMERIQUE
Depuis 2001, la Maison de Quartier développe dans le cadre de son action auprès du public jeune fréquentant l’association, des ateliers vidéo
De nombreux courts métrages ont été réalisés (écriture, jeu d’acteurs, réalisation, montage). Certaines de ces réalisations ont été présentées localement d’autres dans des festivals nationaux « Regard Jeunes sur la Cité (Paris) » et internationaux « Kids For Kids (Bologne) »
Films créés : La cargaison (2001) - Ecran je serai grand (2002) - Rendez-vous (2003) - City Devils (2003) – BREST 2004 vu par… (2004) - révolte (2005) – C pas juste (2005/2006) - MDQ une année (2007) - Le fantôme de la MDQ (2009/2010) – Le blédard (2010)…
CONSTATS
L’équipe de salariés et les administrateurs de la Maison de quartier ont constaté qu’il existait un « non-public » des activités proposées au sein de la Maison de quartier. Un grand nombre de ces habitants ne pratiquaient aucune activité et ne participaient à aucun évènement. Ces personnes se trouvaient en situation d’isolement, liée à différents facteurs – causes et conséquences – selon les histoires et les expériences des personnes (décès, divorce, surendettement, chômage, précarité, alcool, maladie…). Il est alors apparu évident à la Maison de quartier qu’il fallait intervenir à son
niveau afin de proposer des temps d’animations pour ce public.
Mais avant de se lancer dans l’action, il était essentiel que la Maison de quartier a lancé un diagnostic afin de cerner le public et identifier les besoins. De nombreuses personnes isolées ne peuvent ou n’osent pratiquer une activité, voire participer à la vie de la Maison de quartier ou du quartier. Des questions émergeaient alors : Quels sont les souhaits des personnes isolées ? Comment les amener à recréer du lien ? Comment s’organiser sur le territoire pour faciliter la
communication et les échanges entre les personnes ?
Ce diagnostic a permis de déceler deux publics prioritaires : les personnes âgées et les familles monoparentales correspondant aux résultats des enquêtes nationales (INSEE…) qui montrent que ces deux publics sont majoritaires dans les situations d’isolement décelées.
Le diagnostic de juin 2009 était le résultat d’une trentaine de rencontres avec des professionnels et bénévoles qui travaillaient avec des publics isolés. Afin de le prolonger, un travail d’enquêtes auprès des habitants à la sortie des écoles et des commerces a été réalisé par la commission composée de bénévoles et de salariés de la Maison de quartier. Les résultats de ces questionnaires ont montré un certain nombre de demandes notamment sur les activités et en particulier sur les questions d’informatique (maîtrise de l’ordinateur, de l’internet…). Ces personnes
évoquaient également des tarifs non abordables sur Brest pour eux.
Les actions en direction des personnes âgées (goûter des seniors, sortie seniors au printemps, activités gym douce et aquagym senior, tricot, scrabble…) étant déjà assez présentes à la Maison de quartier, nous travaillons plus particulièrement en direction du second public. Cependant dans ce projet précis, l’idée est de mixer ces deux publics afin de leur permettre de créer davantage de
liens et de ne pas se sentir stigmatisé. Il s’agit donc au-delà d’un projet intergénérationnel d’un projet centré sur la création de liens et de solidarités.
OBJECTIFS
Dans une société de plus en plus individualiste, notre projet vise à créer / recréer du lien entre des personnes en situation d’isolement à travers les pratiques numériques (échanges de savoirs,
création d’un projet commun…), mais également au delà des multimédias, à permettre à ces personnes d’échanger sur leur quotidien et leurs difficultés autour d’un café.
Permettre aux personnes d’acquérir des clés de compréhension et des techniques tout en mettant en avant les compétences individuelles et en les encourageant à participer à la réalisation d’un projet collectif :
· Amener des personnes en situation d’isolement à participer à des animations et activités,
voire à la vie de quartier.
· Créer de liens sociaux entre les participants au projet (rencontres, échanges)
· Accompagner des personnes sur la découverte de pratiques, devenues essentielles aujourd’hui dans le quotidien (recherche d’emploi et de logement, discussion simultanée, rédaction de courriers divers, boîte de messagerie, gestion de compte bancaire, …)
· Redonner une meilleure estime de soi aux personnes en situation d‘isolement.
· Valoriser les compétences (créatives, professionnelles…) de ces personnes.
· Créer un groupe d’habitants afin de développer des notions de solidarité et d’entraide entre eux.
· Permettre aux personnes en situation d’isolement de monter des projets personnels et communs par eux-mêmes.
CONTENU
1er semestre :
· Mise en place de temps d’échanges et de discussions autour des pratiques individuelles des personnes, accompagnés par un animateur formé dans l’utilisation des multimédias.
· Ecoute des demandes des personnes concernant leur pratique individuelle de l’ordinateur et de l’internet.
· Découverte de l’ordinateur et son utilisation à travers une approche simple. (manipulation de la souris, utilisation du traitement de texte…)
· Apprentissage des nombreuses possibilités proposées par l’internet à travers de nombreux thèmes suggérés par le technicien, mais aussi par les personnes.
· Transmission de techniques et de conseils concernant leur utilisation et leurs besoins.
2ème semestre :
· Définition de la forme du support du projet commun. Une première proposition sera faite autour d’un journal de quartier sur le quotidien des habitants du quartier (parentalité, isolement, activités…)
· Tout au long mise en place de temps d’échanges et de discussions autour du quotidien (parentalité, insertion professionnelle, projets…) autour d’un café (30 mins) à l’issu de la séance de pratiques numériques (1h30).
· Travail de partenariat avec les structures du quartier afin de les sensibiliser à la problématique de l’isolement ou d’obtenir des clés de compréhension (mise en place de contremarques pour une séance de coiffure à l’IFAC - Institut de Formation par Alternance Consulaire - , mise en place d’une billetterie sociale, relais avec les assistantes sociales du CDAS – Centre Départemental d’Action Sociale - mis en place…)
· En parallèle, l’ensemble des animateurs de la Maison de quartier seront sensibilisés à cette question de l’isolement et une réflexion se fera sur les projets plus généraux de la Maison de quartier afin d’inviter et intégrer au mieux les personnes en situation d’isolement.
PUBLIC
Les familles monoparentales et les personnes âgées en situation d’isolement et en grande précarité, issues du quartier de Lambézellec Ce public souhaite vivement comprendre et utiliser
les pratiques numériques, mais n’ose pas et/ou n’a pas les moyens de venir aux cours payants. Ce projet est ouvert à 12 personnes afin de rester sur un rapport privilégié avec les personnes et de ne pas les mettre en difficulté. Les personnes seront à deux par ordinateur, afin d’encourager la création de liens, la coopération et la solidarité.
Ces personnes seront encouragées à retransmettre leurs savoirs et leurs acquis par la suite auprès d’autres publics, peut-être sur d’autres projets du même genre.
DUREE
De septembre 2011 à juin 2012. Une fois par semaine sur 33 semaines.
ENCADREMENT
Un permanent salarié de la Maison de quartier, présent dans la commission « isolement ». (3h/semaine : préparation + accompagnement)
Un bénévole de la Maison de quartier, participant à la commission « isolement » qui accompagnera surtout le temps de discussions et le projet commun, tout en étant présent à l’ensemble des séances pour un meilleur suivi.
Un technicien en informatique embauché pour le projet. (1h30/sem : encadrement de l’atelier informatique). Un rapport individualisé sera privilégié à un cours magistral du type des ateliers informatiques proposés à l’année à l’ensemble des habitants et adhérents.
MOYENS
Une salle d’activités accueillante avec cafetière et bouilloire à disposition dans la Maison de quartier, différente d’une salle informatique peu conviviale.
Sept ordinateurs portables (dont un pour le technicien), qui permettront également d’aller travailler en extérieur ou dans des lieux plus atypiques comme la cuisine si l’envie de la rédaction d’un livres
de recettes se fait sentir.
PARTENAIRES
La commission de suivi du projet est composée de sept bénévoles, et de deux salariées de la Maison de quartier. Y participent également des travailleurs sociaux de la CAF (Caisse
d’Allocations familiales) et du CDAS.
EVALUATION
· Présence du public
· Participation du public
· Satisfaction du public quant aux réponses apportées aux besoins émis au début de l’année
· Emergence de souhaits du public pour la mis en place du projet commun, mais également de projets futurs
· Prises d’initiatives du public
· Réalisation du projet commun
· Intérêt suscité sur le quartier (habitants, structures….) vis-à-vis du projet
RESPONSABLE DU PROJET :
Morgan Faligot
m.faligot.mdql@live.fr
30 rue de Coëtlogon - 29200 BREST
téléphone : 02 98 01 18 13 - Fax : 02 98 03 05 96
mdq.lambezellec@wanadoo.fr
Site internet : http://mdq.lambezellec.infini.fr
